Netanyahu sous pression des partis ultra-nationalistes après l’annonce d’un cessez-le-feu

La perspective d’un cessez-le-feu avec le Hamas après les récents affrontements meurtriers à Gaza suscite de vives tensions au sein de la coalition gouvernementale israélienne. Les formations d’extrême-droite exercent en effet une pression maximale sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour qu’il durcisse au contraire le ton face au mouvement palestinien.

En première ligne, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, issu du parti Otzma Yehudit, a prononcé une mise en garde cinglante. Selon lui, faute d’une offensive militaire d’envergure contre la ville de Rafah, bastion du Hamas, Netanyahu « perdra son mandat » pour diriger le gouvernement. Des propos lourds de menaces, illustrant l’intransigeance de cette frange de la coalition.

Même son de cloche du côté du Sionisme religieux, formation non moins radicale. Son leader Bezalel Smotrich, actuel ministre des Finances, a convoqué dans l’urgence une réunion des élus et ministres du parti à la Knesset. Objectif affiché : faire part au Premier ministre de leur vive opposition au projet de cessez-le-feu et au retrait des troupes, en échange de la libération d’otages israéliens.

Ces pressions interviennent alors que des pourparlers de cessation des hostilités seraient en cours au Caire, impliquant Israël, le Hamas, le Qatar et les États-Unis selon des sources égyptiennes. Un compromis qui pourrait cependant être remis en cause par l’aile dure du gouvernement Netanyahu, acquise à l’option militaire.

Dans ce contexte de fortes divergences, le Premier ministre devra user de toute sa dextérité politique pour préserver la fragile cohésion de sa majorité, sans céder aux demandes des mouvances de droite. Une nouvelle épreuve qui illustre la difficile équation à résoudre pour ce chef de gouvernement déjà fragilisé.

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Asher Cohen

Netanyahou a certainement adopté une attitude ferme dès le 7 octobre dernier, mais il a trop négligé sa dépendance de l’Amérique, sans même prévoir que Biden le lâcherait au moment crucial, comme un kleenex usagé; il n’a pas non plus vu les faiblesses de Tsahal, qui a trop sous-estimé son ennemi hamas ; enfin, il n’a pas compris, que, comme le Lehi en 1948, l’extrême-droite israélienne veut combattre jusqu’au bout. Est-il une grande gueule qui ne pisse pas loin, ou bien espère-t-il que l’attitude de Biden se retournera contre lui-même ?