Un nouveau Moyen-Orient selon Steve Witkoff
À l’occasion de la célébration du 77e anniversaire de l’indépendance d’Israël à Washington, Steve Witkoff, conseiller principal de Donald Trump pour le Moyen-Orient, a livré plusieurs déclarations d’importance, en lien avec l’actualité diplomatique et sécuritaire de la région. À quelques jours d’une tournée prévue de l’ancien président américain en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et au Qatar, Witkoff a évoqué des développements imminents concernant les accords d’Abraham, initiative diplomatique clé amorcée sous la précédente administration Trump.
Dans son discours, Witkoff a déclaré s’attendre « très bientôt » à une série d’annonces relatives à l’élargissement de ces accords. Pour mémoire, les accords d’Abraham, signés en 2020, avaient permis la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et plusieurs pays arabes, dont les Émirats arabes unis et Bahreïn, marquant une évolution significative dans les rapports entre Israël et le monde arabe.
La visite prochaine de Trump dans les pays du Golfe pourrait ainsi s’inscrire dans une nouvelle étape de cette initiative. Selon Witkoff, le président Trump reste activement impliqué dans les efforts de stabilisation de la région et vise à étendre ce modèle de coopération à d’autres États arabes.
Parallèlement à ces efforts diplomatiques, Witkoff a abordé la question du nucléaire iranien, affirmant avec fermeté que « l’Iran ne possédera pas d’arme nucléaire ». Il a précisé que des progrès ont été réalisés dans les discussions entre Téhéran et Washington, indiquant que les États-Unis espèrent parvenir à un règlement par voie diplomatique. Il a également mentionné la préparation d’un quatrième cycle de négociations en ce sens.
Autre dossier brûlant évoqué par l’envoyé spécial : la libération des otages toujours détenus par le Hamas. Witkoff a déclaré être en contact presque quotidien avec les médiateurs en charge de ce dossier, notamment l’Égypte et le Qatar, ainsi qu’avec les autorités israéliennes. Il a exprimé l’espoir de voir aboutir ces démarches, rappelant que 59 otages restent entre les mains du groupe palestinien. Évoquant un moment fort personnel – la libération récente de femmes soldats israéliennes –, il a partagé son émotion et son engagement au nom du président Trump pour continuer à œuvrer à la libération des captifs.
L’événement a également été l’occasion pour l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, le Dr Michael Leiter, de souligner la portée symbolique et politique de la présence d’Israël sur la scène internationale. Rappelant l’histoire millénaire du peuple juif, Leiter a salué la capacité retrouvée d’Israël à assurer sa propre défense et son rôle de rempart, selon lui, contre des menaces globales. Il a insisté sur l’opportunité actuelle de refaçonner le paysage géopolitique régional pour promouvoir plus de sécurité et de stabilité.
Enfin, Witkoff a conclu son discours par un appel à l’unité du peuple israélien, estimant que la cohésion nationale est la clé d’un avenir prometteur pour le pays. Il a invité les Israéliens à dépasser les divisions internes et à choisir la vision et la coopération plutôt que les tensions.
Dans un contexte international complexe, marqué par des rivalités stratégiques et des défis humanitaires, ces déclarations traduisent la volonté persistante de certains acteurs de relancer une dynamique de paix et de normalisation au Moyen-Orient, tout en répondant à des urgences sécuritaires telles que la question des otages ou la prolifération nucléaire. Le voyage imminent de Donald Trump dans le Golfe devrait offrir de nouvelles occasions d’évaluer la portée réelle de ces ambitions.
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