Moscou et Téhéran se préparent à armer le Hezbollah, y compris avec des missiles de défense aérienne iraniens

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif, s’est rendu à Beyrouth lundi 11 février, jour du 40e anniversaire de la révolution islamique, pour souligner toute la portée de son action, même sous les sanctions américaines, les menaces et les bombardements israéliens.

A l’instar de Moscou, Téhéran s’est concentré sur la recherche d’une implantation au Liban afin de consolider son succès dans la préservation du régime voisin, le régime Assad à Damas. Tous deux ont désigné l’organisation terroriste chiite Hezbollah comme leur principal canal d’influence à Beyrouth. Sauf que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, qui s’est rendu à Jérusalem la semaine dernière pour s’entretenir avec le Premier ministre Binyamin Netanyahou, a insisté dimanche 10 février sur le fait que le Hezbollah n’est pas un groupe terroriste, mais une force positive pour la stabilité au Moyen-Orient. Les porte-parole russes s’unissent maintenant pour que Téhéran participe à l’unisson à un nettoyage en profondeur de l’image internationale du Hezbollah.

Le responsable du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a proposé la semaine dernière à l’Iran de réarmer l’armée libanaise avec de nouvelles armes, notamment des missiles anti-aériens. Zarif a répondu que Téhéran était prêt à aider le Liban «dans tous les domaines», y compris le domaine militaire. Il a parlé en termes généraux, mais les sources militaires de DEBKAfile rapportent que, derrière des portes closes, le ministre des Affaires étrangères iranien a offert à l’armée libanaise un ensemble de systèmes de missiles de défense aérienne iraniens Bavar 373, qui sont une réplique proche des S-300 russes déployés autour des sites nucléaires à travers l’Iran. L’Iran peut décider de ne pas envoyer ces missiles au Liban, de peur qu’ils ne soient détruits par Israël, mais l’offre en elle-même fait grimper la température militaire autour du Liban. Tout simplement, toutes les parties concernées sont conscientes que le gouvernement libanais va décliner cette offre. En fermant la porte iranienne, ils l’ouvriront au début des livraisons d’armes russes au Liban et au Hezbollah. Téhéran n’a aucune objection à ce que des armes sophistiquées parviennent au Hezbollah en provenance de Russie. Les Iraniens prétendront que c’est dans l’ordre normal des choses. Les forces kurdes en Syrie sont armées par les Américains pour lutter contre le terrorisme de l’État islamique, et le Hezbollah combat le même ennemi.

Les Russes et les Iraniens s’organisent donc pour tirer un parti maximal du retrait de l’armée américaine de Syrie. Des sources à Washington ont estimé cette semaine que le retrait américain serait terminé en avril. Le général Joseph Votel, président du CENTCOM, a déclaré que, selon les circonstances, les troupes américaines quitteraient la Syrie « dans quelques semaines ». Ce départ imminent a stimulé le Hezbollah qui veut occuper le rôle central au cours du prochain chapitre de l’histoire syrienne et de ses conséquences.

Adaptation : Marc Brzustowski

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sam

Israel doit developper dare-dare et à grande échelle des missiles sol-sol , pour contre-carrer l’énorme panoplie balistique de l’Iran, Syrie et bientôt le Liban.