Les engagements de la Jordanie sur le mont du Temple
Par Alan Baker
Les réactions jordaniennes sur les récents heurts Jérusalem posent de nombreuses questions sur le rôle du Royaume hachémite et ses engagements conformément au traité de paix signé le 26 octobre 1994, mettant officiellement fin à l’état de guerre entre les deux pays voisins.
Rappelons que le traité de paix précisait qu’Israël « respecte le rôle spécial du Royaume hachémite de Jordanie à l’égard des lieux saints musulmans de Jérusalem”. Israël avait aussi convenu que l’administration et l’organisation quotidienne des visites à la mosquée Al-Aqsa continueraient d’être sous la responsabilité du Waqf jordanien, sous réserve des contraintes de la sécurité israélienne, sa surveillance et sa présence.
L’expression « le rôle spécial de la Jordanie » dans l’article 9 du traité de paix faisait clairement référence à la situation reconnue par les deux parties, qui existait au moment de sa signature en 1994. Cette situation était connue sous le nom de « statu quo ». » qui avait été acceptée par les parties, et qui prévaut depuis.
Selon le même article 9 du traité de paix, la Jordanie et Israël ont convenu d’« assurer la liberté d’accès aux lieux d’importance religieuse et historique [paragraphe 1] [et] agir ensemble pour promouvoir les relations interreligieuses entre les trois religions monothéistes, dans le but d’œuvrer à la compréhension religieuse, à l’engagement moral, à la liberté de culte religieux et tolérance et paix. »
(Emad Hajjaj/Twitter)
Dans ce contexte, comment expliquer que durant les heurts du mois du Ramadan des hautes personnalités jordaniennes notamment le Premier ministre, Bisher al-Khasawneh, exprimaient à la fois soutien et encouragements aux émeutiers, ainsi que des menaces contre Israël en appelant à modifier les dispositions actuelles concernant les dispositifs sur le mont du Temple.
Pis encore, selon certaines informations nous apprenons qu’une nouvelle initiative jordanienne est en cours visant à supprimer le contrôle d’Israël sur le mont du Temple pour transférer la responsabilité sécuritaire au Waqf, pour pouvoir ainsi approuver les visites de non-musulmans sur le mont du Temple, ce qui est en contradiction totale avec les obligations de la Jordanie en vertu du traité de paix.
Des émeutiers palestiniens lancent un cocktail Molotov depuis l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa (Capture d’écran Twitter du ministère des Affaires étrangères
En 2015, suite à des troubles sur le mont du Temple, l’arrangement avec le Waqf est réaffirmé en 2015 par un accord à l’amiable conclu entre les gouvernements israélien et jordanien sous les auspices du Secrétaire d’État américain de l’époque, John Kerry.
Les Accords Kerry ont reconnu le rôle spécial de la Jordanie à Jérusalem tel que défini dans le traité de paix israélo-jordanien, y compris le rôle historique de la Jordanie en tant que « Gardien des lieux saints islamiques » à Jérusalem. Ils ont réaffirmé également les précédents arrangements concernant la mosquée Al-Aqsa permettant aux musulmans d’y prier et aux non-musulmans de visiter seulement le site.
Une reconnaissance supplémentaire des dispositions du traité de paix de 1994 a été incorporée dans une déclaration du Conseil de sécurité l’ONU le 17 septembre 2015, notant « l’importance du rôle spécial de la Jordanie, comme confirmé dans le traité de paix de 1994, en encourageant une pleine coordination entre Israël et le département jordanien des cultes, et ainsi s’abstenir de toute incitation.
Un soldat jordanien devant le Kotel (Mur des Lamentations), 1948 (Associated Press)
Les critiques acerbes du roi Abdallah de Jordanie concernant les tentatives d’Israël de réprimer les émeutes et ses appels au gouvernement israélien à respecter « le statu quo historique et juridique » semblent aller au-delà des engagements de l’article 9 du traité de paix, ainsi que les engagements de la Jordanie en matière de compréhension mutuelle et de relations de bon voisinage.
En conclusion, le traité de paix israélo-jordanien de 1994 est un accord solide et stable de bon-voisinage entre les deux pays, qui, depuis près de 30 ans, le maintien et le renforce.
Pleinement conscients au départ de la nature émotive et sensible des lieux saints de Jérusalem, ainsi que de leur importance religieuse historique, les deux parties ont fait tout leur possible pour prévenir et éviter les tensions, et veiller à ce que les lieux saints soient gérés au profit de tous les visiteurs et fidèles. À cette fin, le traité de paix de 1994 a reconnu le rôle particulier et historique de la Jordanie dans la gestion des sites.
Nous espérons que la Jordanie continuera de respecter les engagements convenus dans le traité de paix et s’abstienne d’actions et de déclarations compromettantes.
Par Alan Baker
Voir l’intégralité de l’article et ses références sur le site du Jerusalem Center https://jcpa.org/article/jordan-and-the-temple-mount/
lES jORDABIEBS FERAIENT MIEUX DE RELIRE LHISTOIRE eux qui veulent donner des leçons pour mrovoquer l’antisémitisme pur et dur. et s’occuer de ses affaires.