La ministre israélienne de la Culture, Miri Regev, a estimé qu’en décidant de ne pas assister aux célébrations du 50ème anniversaire du début de la politique d’implantations en Cisjordanie et sur le plateau du Golan qui se tenait mercredi soir, la présidente de la Cour suprême Miriam Naor a « franchi une ligne rouge dangereuse au sein de la démocratie israélienne ».

« Le gouvernement d’Israël est le seul qui détermine quelle cérémonie est officielle », a affirmé la ministre à des journalistes, ajoutant que Naor n’avait pas l’autorité pour prendre la décision de boycotter les célébrations officielles.


50 ans des implantations: Boycott de l… by i24news-fr

« C’est la première fois que le pouvoir judiciaire n’assiste pas à une cérémonie d’Etat », a-t-elle déclaré Regev.

« Cela renforce ceux qui boycottent Israël, le mouvement BDS et l’UNESCO », a-t-elle ajouté.

Plus tôt dans la journée, le ministère de la Justice avait fait savoir que « la présidente est arrivée à la conclusion que cet évènement touche à une question sujette à une polémique publique ».

La ministre de la Justice, Ayelet Shaked, a accusé Naor de « porter atteinte à la solennité de la cérémonie officielle » et estimé que le refus de la Cour suprême de participer aux festivités « donne la fausse impression que l’événement est de nature politique ».

De son côté, le ministre du Tourisme Yariv Levin a accusé les juges de « travailler pour la fête de Meretz (gauche) ».

La présence du Premier ministre Benjamin Netanyahou et d’autres personnalités politiques est attendue à cet évènement qui célèbre le « 50ème anniversaire de la libération de la Judée-Samarie, de la vallée du Jourdain et du Golan ».

La Cisjordanie et le plateau du Golan ont été pris par l’armée israélienne lors la guerre des Six Jours en 1967.

Si le Golan, pris à la Syrie, a depuis été annexé par Israël (annexion qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale), il n’en est rien de la Cisjordanie.

Les cérémonies ont eu lieu à Kfar Etzion, qui se trouve dans le bloc d’implantations du Goush Etzion, où la gauche israélienne alors au pouvoir avait encouragé l’établissement de la première implantation en Cisjordanie en septembre 1967.

Les dirigeants de gauche, invités comme l’ensemble des chefs de partis, ont annoncé qu’ils n’assisteraient pas aux cérémonies.

L’événement est « totalement destiné à glorifier Bibi (M. Netanyahou) et son groupe d’extrémistes qui nous mènent à l’abîme », a déclaré le député travailliste Eitan Cabel sur sa page Facebook.

Plusieurs députés du parti de centre-droit Yesh Atid ont aussi indiqué qu’ils seraient absents.

Quelque 430.000 Israéliens vivent en Cisjordanie aux côtés de 2,6 millions de Palestiniens.

i24news

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sydeco

Preuve que la gauche quelle soit internationale ou israelienne est bien anti sioniste. Que fait cette femme dans un gouvernement qu’elle désapprouve. Elle doit quitter Israel pour être en accord avec ses idées

Charles

Mais quand donc va-t’on se décider à se débarrasser de ses traitres à la cour suprême?