Nancy Pelosi, cheffe des démocrates à la Chambre des représentants, et Ben Ray Lujan, élu démocrate du Nouveau-Mexique. (Brendan Smialowski / AFP)

Les démocrates ont remporté une victoire mardi 6 novembre au soir dans les élections américaines de mi-mandat, en prenant le contrôle partiel du Congrès, mais la « vague » anti-Trump un temps annoncée n’a pas eu lieu.

Les républicains ont conservé leur majorité au Sénat, ce qui a permis à Donald Trump de rapidement revendiquer un « immense succès », sans évoquer la perte par son parti de la Chambre des représentants.

Cette victoire démocrate à la chambre basse devrait entraver l’action du 45e président des Etats-Unis jusqu’à la fin de son mandat en 2021.

« Un Congrès démocrate va œuvrer à des solutions qui nous rassemblent, car nous en avons tous assez des divisions », a déclaré Nancy Pelosi, la cheffe des démocrates à la Chambre des représentants, en promettant de restaurer les « contrepouvoirs constitutionnels ».

Deux ans après la victoire choc de l’homme d’affaires, propulsé à la Maison-Blanche sans la moindre expérience politique ou diplomatique, les Américains se sont pressés en nombre dans les bureaux de vote.

Selon les estimations des chaînes américaines, les démocrates ont repris le contrôle de la Chambre des représentants pour la première fois depuis 2010. Les républicains, de leur côté, ont conservé leur majorité au Sénat, qu’il pourraient même accroître d’un ou deux sièges.

Les Etats-Unis se retrouveront donc, en janvier 2019, avec un 116e Congrès divisé, dans une société marquée par un profond clivage autour de la personne de Donald Trump.

Les élections de mi-mandat sont traditionnellement délicates pour le président en place. Mais la perte de la Chambre, en dépit d’excellents indicateurs économiques, reste un revers pour le magnat de l’immobilier tant il avait fait de ce rendez-vous un véritable référendum sur sa personne.

Voici l’état des lieux à ce stade :

  • Les démocrates, vainqueurs à la Chambre 

Les démocrates ont pris le contrôle de la Chambre des représentants, selon les médias américains, surfant sur l’indignation contre Donald Trump et la promesse de protéger la couverture santé, mais sans toutefois transformer l’essai d’une « vague » annoncée.

Ils ont arraché plusieurs sièges aux républicains en Floride, dans le Colorado, le Kansas, le New Jersey, en Pennsylvanie et en Virginie.

La Chambre basse est composée de 435 sièges, renouvelés entièrement tous les deux ans. Les démocrates avaient besoin de prendre 23 sièges aux républicains pour gagner la majorité. Le site indépendant Cook Political Report prévoit qu’ils s’emparent d’au moins 30 sièges.

  •  Les républicains gardent le Sénat 

Au Sénat, les républicains gardent la majorité, selon les médias, favorisés par une carte électorale avantageuse. Les démocrates étaient en effet forcés de défendre dix sièges dans des Etats pro-Trump.

Ils ont résisté mieux que prévu en Virginie-Occidentale et dans le New Jersey. Mais ils ont perdu tôt dans la soirée l’Etat clé de l’Indiana et le Dakota du Nord, terres conservatrices. La sénatrice du Missouri apparaissait aussi en grande difficulté.

Les républicains ont enregistré une précieuse victoire en conservant le siège de Ted Cruz au Texas, malgré les millions de dollars dépensés pour soutenir le démocrate Beto O’Rourke, star de la campagne.

Le Sénat américain compte 100 sièges. Les électeurs renouvellent un tiers de la chambre haute tous les six ans, soit 35 sièges cette fois.

  • Gouverneurs 

Les démocrates ont perdu l’une des courses les plus scrutées pour l’un des 36 sièges de gouverneurs : le duel entre le démocrate Andrew Gillum, premier candidat noir à ce poste en Floride, et le très trumpiste Ron DeSantis. Ce dernier a finalement remporté un duel très serré.

Dans le Colorado, les électeurs ont choisi le démocrate Jared Polis, qui deviendra le premier gouverneur américain ouvertement gay. Et dans le Kansas très conservateur, la démocrate Laura Kelly a créé la surprise en battant le favori, Kris Kobach.

AFP

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Élie de Paris

La bouteille, malgré le plus grand bashing de l’histoire des États-Unis, reste plus pleine que vide. Les Nations ont donc le gouvernement qu’elles méritent, suivant l’adage d’Albert. Peut-être parce que ce pays donne le plus de tsedakah (charity) au monde par habitant ?
Dommage qu’une vertu comme celle de la liberté ait été poussée au paroxisme de la permissivité, au point de se devoyer.
Le juste milieu est la voie royale.
Le neveu d’Avraham n’ avait-il pas érigé l’hospitalité en idole, et proposé ses filles à la foule sodomite plutôt que de renoncer aux « voyageurs » qu’il voulait héberger ? Cet excès le fera se consumer lui-même, en « consommant » ses propres filles !
Trump est contre toute attente resté debout, le Sénat a vu ses sièges républicains augmenter, et ce malgré 91 % de bashing forcené des merdias US (harvard).
Comme disaient les devins égyptiens au Pharaon, il y a  » du Doigt de Dieu » là-dedans.
Les représentants demoncrates sont de quelques sièges majoritaires, mais ne sont pas monolithiques. Les textes seront toujours débattus suivant les sensibilités de chacun…
Mais, en résumé,  » c’est bon pour nous ? » notre hymne, c’est l’Espoir.
God bless America.

Élie de Paris

J’entends certains se moquer de »l’immense » victoire de Trump…
Je dirais GIGANTESQUE !
Quand on combat avec de telles conditions d’inequites malveillantes, et que l’on reste debout, quand même, et victorieux sur le principal, et presque à égalité sur le reste, oui, c’est gigantesque.
Comment ne pas évoquer les mêmes proportions que la survie… d’Ysraël ?