600 000 clandestins en France: l’estimation de Patrick Stefanini; Les macronistes historiques ont des haut le cœur sur le virage sécuritaire de leur chef; Kepel alerte sur les profils-éponges qui absorbent islam politique et islamo-gauchisme

Le Point détaille « le djihad anti-police » Marianne se penche sur les liens entre terrorisme et immigration et propose de « sortir de l’impuissance ». L’Express tire à boulets rouges sur Sciences Po, et accuse « L’école des élites déraille ». L’Obs met en couverture, l’ex-navigatrice Isabelle Autissier, devenue écologiste, et propose un guide pour que chacun de nous pollue moins. Valeurs Actuelles donne la parole à la veuve d’un chauffeur de bus tué à Bayonne qui interpelle Emmanuel Macron « Entendez la colère des victimes ».

Plus de 600.000 clandestins en France ?

Quand on lui demande comment Jamel Gorchenel a pu rester pendant douze ans sous tous les radars du renseignement territorial et de la police, Patrick Stefaniniénarque, ancien préfet et directeur des campagnes présidentielles de Chirac puis de Fillon répond (1 page dans Le Point) :  » Il y a en France environ 320 000 clandestins si l’on se fie au nombre des bénéficiaires de l’aide médicale d’État, qui est exclusivement réservée aux étrangers en situation irrégulière. En pratique, tous les clandestins ne la demandent pas, soit qu’ils en ignorent l’existence, soit qu’ils aient peur d’entrer « dans les radars » de l’administration, de sorte que beaucoup d’experts estiment qu’il faut multiplier ce chiffre au moins par deux. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que l’assassin de Stéphanie Monfermé. ait réussi à échapper aux contrôles.

Djihad anti-police et virage sécuritaire de Macron

Dans le dossier du Point sur le djihadisme, une analyse (2 pages) de la stratégie d’Emmanuel Macron en matière de terrorisme et de sécurité  » Face au péril des attentats, il joue son va-tout sécuritaire… au risque de faire grincer des dents. » car les « gages donnés aux électeurs de droite et à leurs leaders, en vue de prochains ralliements, donnent des haut-le-cœur aux premiers apôtres issus du PS. »

« L’assassinat de Stéphanie Monfermé au commissariat de Rambouillet est le 18ee attentat islamiste contre les forces de l’ordre depuis 2012″ souligne Le Point qui revient sur la vie de la défunte (4 pages d’un dossier comptant 17 pages au total). Et aussi sur la vie quotidienne de ses collègues ou des femmes policiers (2 pages), méfiantes quand elles quittent, seules, leur commissariat et sur celle de Jamel Gorchene (2 pages), le « terroriste de Rambouillet » qui « baignait depuis plusieurs années dans l’islamisme politique » en évoquant « la radicalisation à bas bruit » de ce « fanatique isolé » un chauffeur-livreur de 36 ans de nationalité tunisienne.

Bernard Rougier, est professeur à Paris-III et directeur du Centre des études arabes et orientales. Selon ce spécialiste de l’islamisme, qui répond aux questions du Point (2 pages) la dramatisation du débat sur le séparatisme par une partie de la gauche et les islamistes est un catalyseur.

Terrorisme : les éponges absorbant islam politique et islamo-gauchisme 

Gilles Kepel (3 pages dans Le Point) qui a étudié le compte Facebook du Tunisien qui a frappé à Rambouillet, parle de lui, comme d’autres qui sont « Des éponges absorbant islam politique et islamo-gauchisme ».

« Auparavant, on pouvait mener une enquête, repérer une organisation, des complices. Là, on a affaire à des éponges absorbant un islam politique et un islamo-gauchisme ductiles. Rien de judiciarisable avant le passage à l’acte, puisque tous ces signes relevés a posteriori appartiennent à la sphère privée. C’est le défi majeur qui attend la loi sur le séparatisme : quel équilibre trouver entre sécurité et liberté ? Elle risque bien sûr de favoriser les accusations d’islamophobie liberticide. La campagne présidentielle va bientôt commencer, et il est assez clair que, outre la pandémie, la question de la violence djihadiste risque de la pourrir. »

Sciences Po, une école de formatage

L’Express se demande si les élèves de Sciences Po sont « tous formatés pour le meilleur et le pire ? ». Et répond que  » Le conformisme des étudiants de l’IEP de Paris qui passent le concours de l’ENA est un faux problème. »

« L’École libre des sciences politiques, ancêtre de Sciences po, a d’ailleurs été fondée en 1872 par le trentenaire Émile Boutmy avec l’objectif assumé de former une nouvelle élite intellectuelle, solidement instruite et à ce titre « formatée » pour diriger le pays, dorénavant républicain ».  ajoute l’hebdo qui reconnaît tout de même que cette école  » est un symbole, un totem, un lieu de prestige, de fascination, et de répulsion. Sciences Po, l’institution qui a formé cinq des présidents de la Ve République, est frappée par des vents mauvais. Au début de l’année, la chute en dominos de ses deux dirigeants emblématiques, Olivier Duhamel et Frédéric Mion, a éclairé d’un jour cruel l’entre-soi qui semble régner dans ce temple de « l’excellence à la française »

« A Sciences Po, temple de l’ouverture à l’international, un tout petit monde de hauts fonctionnaires, souvent passés dans le privé, continue de régner sur ce qu’il considère comme sa propriété » dénonce l’Express qui note aussi que « la grande école s’est mis en tête de concurrencer les universités américaines. Depuis dix ans, la plupart de ses choix stratégiques en découlent, même les plus contestés. »

Arnaud Lagardère en son château de Presbourg

Le Point (5 pages) s’intéresse au 4, rue de Presbourg, à Paris, qui est le siège de la société d’édition (Hachette Livre), des magasins de duty free et de médias. Un empire sur lequel régnait, jusqu’à présent Arnaud Lagardère, qui vient, sous la pression de ses dettes et de ses actionnaires, d’abandonner la commandite, qui le mettait hors d’atteinte de toute tentative de le déloger.

« Presbourg, c’est Versailles, le roi et sa cour. C’est le symbole de ce qui ne va pas. On n’y fout pas grand-chose et on y dépense sans compter », accuse un ancien cadre cité par l’hebdo. « Une allusion au train de vie dispendieux du siège, où ne travaillent que quelques dizaines de personnes, et du holding personnel d’Arnaud Lagardère, dépenses critiquées par le fonds Amber Capital. Le holding facture entre 15 à 20 millions d’euros par an au groupe, dont les salaires du gérant, payé 2,7 millions en 2019, et des deux cogérants, Pierre Leroy et Thierry Funck-Brentano, qui émargent respectivement à 2,2 millions et 1,9 million ».

Qui animera la campagne présidentielle de Macron ?

Bataille pour figurer dans le futur dispositif de campagne d’Emmanuel Macron. Pour le poste clé de porte-parole en chef, les noms de Gabriel Attal ou de Clément Beaune circulent ; pour celui de directeur de campagne, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, est pressenti. Les anciens de la présidentielle 2017, se souviennent qu’il n’y a jamais eu d’organigramme. C’était même devenu une blague au QG. Macron en rigolait, en mode : “Alors, il est où cet organigramme que je le valide ?” » raconte Le Point.

Les macronistes lancent une maison d’édition

« Les éditions Point d’orgue (EPO) seront lancées au mois de mai pour doper la réflexion des Marcheurs en vue de 2022″ selon l’Express. » C’est le député Bruno Bonnell, connu pour sa carrière dans l’édition de logiciels, qui est à la manœuvre ». « La plupart des titres seront édités en mini-format, assez petits pour se glisser dans la poche d’une chemise. Les auteurs de la maison seront des parlementaires LREM spécialistes d’un sujet, des experts extérieurs ou des personnes témoignant de leur parcours. » Selon le député Bruno Bonnel, le but serait de combler  » le manque de corpus idéologique » de la République en Marche.

Hidalgo justifie le fait qu’elle rame dans les sondages

Pour justifier les maigres intentions de vote pour 2022, dont elle est créditée (6%) l’entourage de la maire de Paris avance qu’elle ne s’est pas encore déclarée candidate constate Le Point. Pourtant plusieurs de ses prédécesseurs socialistes, non déclarés un an avant le scrutin, faisaient mieux : Rocard en avril 1994 (26%) Strauss-Kahn en avril 2011 (33%) Ségolène Royal en avril 2006 (34%).

Les débuts compliqués du think tank de Mélenchon

Bien qu’il se présente, sur son site Internet,  comme « un lieu d’élaboration intellectuelle de haut niveau et un outil d’éducation populaire ». L’Institut La Boétie, lancé en septembre 2020,  « affilié à La France insoumise et présidé par un intime de son leader, tourne au ralenti. » estime l’Express. La tâche principale de cet organisme, pour l’instant, serait  » l’archivage méticuleux de la vie politique de Jean-Luc Mélenchon, à commencer par des cartons « année par année » de sa longue époque socialiste. « Un travail passionnant et important de transmission » selon Bernard Pignerol, conseiller d’État, conseiller spécial et ami de longue date de Jean-Luc Mélenchon, qui l’a chargé de présider cet « institut ».

Les stratégies opposées de Xavier Bertrand et Valérie Pécresse 

Xavier Bertrand et Valérie Pécresse  « Ces prétendants de la droite suivent des stratégies distinctes. Proches sur le fond, ils diffèrent par leur méthode de reconquête du pouvoir »La présidente d’Ile-de-France reste mutique sur ses ambitions présidentielles. Xavier Bertrand, lui, fonce. Il s’est lancé dans une double campagne, pour l’Elysée et les Hauts-de-France, ».

« Entre les deux ex-LR, pas de cadavre dans le placard. Aucune guerre fratricide n’a entaché leurs relations. « Il y a un respect mutuel entre eux malgré la confrontation d’ambitions », glisse un dirigeant LR. cité par l’hebdo. Xavier Bertrand mettrait le paquet sur les couches populaires tentées par le RN ou par l’abstention, tandis que Valérie Pécresse mise sur la « porosité » entre LR et le macronisme. Elle souhaiterait incarner une droite moderne, campée sur deux piliers : réformisme économique et fermeté régalienne.

Michel Barnier toujours inconnu des Français

Présidentielle 2022 : « Les Français ne savent pas qui il est » constate Le Point (8 pages) à propos de Michel Barnier qui « a été plusieurs fois ministre (Environnement en 1993, Affaires européennes en 1995, Affaires étrangères en 2004, Agriculture en 2007) sans accéder à la popularité. L’ancien commissaire européen a une carrière politique de cinquante ans extrêmement dense, mais il n’a jamais été candidat à l’élection présidentielle, ni même pressenti comme Premier ministre. Dans les milieux politiques et médiatiques, ils sont peu nombreux à croire en ses chances. » selon Le Point qui publie des extraits de son nouveau livre « La Grande Illusion, Journal secret du Brexit ».

Soutenant la tribune des militaires, Marine Le Pen surprend ses lieutenants

« Le soutien apporté par Marine Le Pen dans « Valeurs actuelles » à la lettre des vingt généraux retraités appelant Emmanuel Macron à « défendre le patriotisme » déconcerte son entourage. « Maintenant, on soutient des généraux putschistes qui sont restés bloqués dans les années 1960 ? » s’étrangle un cadre du RN. Serait-ce la première erreur de la campagne de Marine Le Pen ? » selon l’Obs.

Mais « Avec 5 000 signatures récoltées en quelques jours et des réactions de tout l’échiquier politique, Jean-Pierre Fabre-Bernadac, ex-capitaine de gendarmerie, a élargi au-delà de ses espérances l’audience de sa lettre dénonçant le « délitement » de la France. Son parcours révèle sa proximité avec le parti des Le Pen… » écrit l’Obs.

« C’est une « lettre ouverte aux gouvernants » qui n’était sans doute pas destinée à franchir les frontières de la fachosphère, cette mouvance excitée que l’on peut trouver sur Internet. » ajoute l’hebdo mais  » Il a alors suffi que Marine Le Pen engage les signataires à « rejoindre son action », le 23 avril, puis que Jean-Luc Mélenchon enchaîne une vingtaine de tweets réclamant des « sanctions » contre les « factieux »  pour cet « appel des généraux » trouve une audience inespérée.

«  « J’ai de la sympathie pour Marine Le Pen, mais j’en ai aussi beaucoup pour Michel Onfray, je suis ni de gauche ni de droite », dit Fabre-Bernadac qui a pourtant, en 1993, pris la tête du sulfureux DPS du Front national, alors connu pour abriter des sympathisants parmi les plus violents.

Terrorisme et immigration

Marianne souligne (11 pages) que l’on peut pas généraliser, mais qu’il faut reconnaître  » que les derniers attentats (et les dernières agressions violentes, comme celle de Christian Lantenois, photographe tabassé à Reims) ont été le fait d’étrangers parfois en situation irrégulière, parfois récemment régularisés, parfois encore délinquants multirécidivistes. Ce qui ne signifie nullement que ces mêmes Français nourrissent un réflexe raciste envers tous les immigrés. En revanche, ils finiront par céder aux sirènes de l’extrême droite et de ses caricatures si les beaux esprits continuent à leur dire non seulement qu’il n’y a rien à faire, mais surtout qu’ils sont coupables s’ils osent penser qu’accepter sur notre territoire des gens qui, pour une raison ou pour une autre, haïssent ce que nous sommes est une folie. »

L’hebdo estime, par ailleurs, que la Tunisie est la « base arrière de la haine antifrançaise » bien que des avocats et des intellectuels tunisiens plaident pour une coopération plus étroite des services antiterroristes. »

Justice pour les victimes

Valeurs Actuelles consacre son dossier de Une (14 pages) aux victimes de la délinquance, à travers 8 portraits. Et publie une lettre ouverte de la veuve d’un conducteur de bus tué le 5 juillet 2020, sans raison, avant de se pencher sur son combat pour la défense de toutes les victimes.

Le passe sanitaire devra empêcher les fraudes

Les Français pourront bientôt certifier leur vaccination ou le résultat de leurs tests via l’application TousAntiCovid. Les prémices d’un « passe sanitaire » qui pose de nombreuses questions dont celles des fraudes, et de la protection des données remarque l’Express.

« En pleine pandémie, et alors que des centaines de vols continuent d’atterrir chaque jour à l’aéroport de Paris Charles de Gaulle, les forces de l’ordre sont bien conscientes de l’existence de « failles » concernant ces faux tests PCR. « Pour le moment, nous n’avons aucun moyen de les vérifier », confirme Julien Gentile, directeur de la police aux frontières de Roissy. En cas de doute sur l’authenticité d’un document, les voyageurs repassent simplement un test au sein de l’aéroport. Et lorsque les contrefaçons sont trop flagrantes, les fraudeurs peuvent également être arrêtés et placés en garde à vue pour « faux et usage de faux » – un phénomène qui reste à la marge, concernant seulement « cinq à six personnes » par semaine à Roissy-Charles de Gaulle. »

Avec 150.000 morts du covid, une gestion calamiteuse, un endettement record, comme le chômage, un gouvernement d’amateurs… N’importe qui pourvu qu’il soit un peu empathique fera l’affaire. mais pour autant la France ne sera pas sortie d’affaire.

Cette situation, nous la devons au gouvernement des juges, qui ont saboté les élections de 2017.

JForum et sources diverses

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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