L’opération à Gaza est « similaire à la dénazification »

Le Ministre Russe des Affaires Étrangères Commente l’Opération à Gaza

Le Ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a récemment exprimé une vision particulière de l’opération militaire menée par l’armée israélienne à Gaza, la qualifiant de « démilitarisation » et de « dénazification ». Cette déclaration, qui a surpris de nombreux observateurs, évoque des parallèles avec le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Selon Lavrov, les propos du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, soulignant la nécessité de détruire le Hamas en tant que force militaire et d’éliminer l’extrémisme à Gaza, sont assimilables à une démilitarisation et à une dénazification. Cette position, contraire à celle précédemment adoptée par la Russie, ne qualifiant pas l’opération de Tsahal de crime de guerre, suscite des interrogations.

Lavrov a salué le comportement de Netanyahu, soulignant son absence de déclarations critiques envers la Russie malgré les critiques internationales. Il a également rappelé les contacts entre Netanyahu et le Président russe, Vladimir Poutine, ainsi que l’aide d’Israël dans l’évacuation de citoyens russes retenus en otages.

Cependant, cette attitude plus conciliante envers Israël de la part de la Russie contraste avec les tensions apparues entre la Russie et l’Iran, en particulier concernant la reconnaissance par Moscou des îles contestées du golfe Persique par les Arabes, rejetant ainsi les revendications iraniennes. Cette position a conduit à une protestation formelle de l’Iran à l’égard de la Russie.

Lavrov a également critiqué le gouvernement Lapid, condamnant la Russie pour son agression contre l’Ukraine. Il a qualifié ces critiques de « surprenantes », soulignant que les deux États devraient être unis dans la lutte contre le nazisme. Cette déclaration fait écho à la narrative propagandiste du régime russe, présentant l’Ukraine comme un État doté d’une idéologie nazie, une vision éloignée de la réalité.

Malgré cette apparente détente dans la rhétorique anti-israélienne, il convient de noter que Lavrov a, au cours des deux dernières années, tenu des propos négligents et parfois antisémites à l’égard d’Israël. Les raisons de ce changement de ton peuvent être liées aux tensions entre la Russie et l’Iran, mais la logique de cette évolution reste complexe.

En conclusion, la position russe sur l’opération à Gaza semble évoluer, mais les motivations exactes de ce changement restent sujettes à interprétation. La dynamique complexe des relations internationales impliquant la Russie, Israël et l’Iran contribue à une situation diplomatique délicate.

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