Tensions au Nord : Le Chef de l’Autorité Gifle le Ministre de l’Éducation sur le Sort des Enfants

Lors d’une réunion tenue lundi dans le nord du pays, à l’approche de la rentrée scolaire, les tensions ont éclaté entre le ministre de l’Éducation, Yoav Kish, et les responsables locaux. Cette rencontre, marquée par l’escalade des tensions sécuritaires dans la région, a été le théâtre d’une confrontation verbale cinglante entre Kish et Moshe Davidovitch, président du Forum de la ligne de conflit et du Conseil régional de Mata Asher.

Davidovitch n’a pas mâché ses mots en critiquant sévèrement le gouvernement, l’accusant d’abandonner les enfants du nord. « Votre comportement est honteux. Vous serez inscrits dans l’histoire comme ceux qui ont laissé tomber nos enfants, » a-t-il lancé au ministre devant une assemblée attentive. Il a dénoncé un manque de soutien et de communication de la part des autorités, affirmant que les habitants du nord sont traités comme des « marionnettes » par le gouvernement. Cette colère s’est intensifiée alors que Davidovitch a déclaré qu’il n’autoriserait pas l’ouverture des écoles et des jardins d’enfants dans des zones non protégées, soulignant les risques auxquels sont exposés les enfants en l’absence de mesures de sécurité adéquates.

Le ministre Kish, visiblement touché par ces accusations, a tenté de calmer les esprits en assurant que le gouvernement ne laisserait pas les habitants du nord seuls et que des décisions seraient prises en concertation avec les autorités locales. Cependant, ses paroles n’ont guère apaisé l’inquiétude des responsables et des habitants.

Le mois précédent, Kish avait annoncé que l’année scolaire dans le nord ne s’ouvrirait pas de manière uniforme, laissant les parents et les éducateurs dans l’incertitude. Cette décision a provoqué une vague de frustration, certains résidents estimant que cela ne fait qu’aggraver le sentiment d’abandon. Une initiative citoyenne a même vu le jour, où des bénévoles se proposent de remplacer les enseignants pour garantir un minimum d’éducation aux enfants, soulignant l’importance de ne pas normaliser l’évacuation et la fermeture des écoles.

Tom Lahad, père de trois enfants et l’un des leaders du mouvement « Habitah, retour en Galilée », a exprimé sa désillusion face à cette situation. « La décision du ministre ne fait que confirmer nos pires craintes : nos enfants risquent de perdre une autre année scolaire. Le désespoir grandit plus à cause de l’incertitude éducative que de la situation sécuritaire elle-même, » a-t-il confié.

Dans un contexte où la sécurité reste précaire, le gouvernement a approuvé une prolongation des aides et des évacuations pour les populations du sud et du nord, avec une enveloppe de 3,3 milliards de shekels. Cette somme est destinée à subventionner les évacués et à financer leur hébergement temporaire, mais elle devra encore être validée par le ministre des Finances et soumise à un vote à la Knesset.

Cette situation met en lumière le fossé croissant entre le gouvernement central et les communautés locales du nord, exacerbant un sentiment de frustration et d’abandon chez des populations déjà éprouvées par les tensions sécuritaires. Tandis que l’ouverture de l’année scolaire reste en suspens, les habitants du nord se préparent à affronter de nouveaux défis, avec ou sans l’aide du gouvernement.

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