Les condamnations pleuvent après la provocation organisée samedi soir par un groupe de personnes de gauche contre le conseiller juridique du gouvernement Avihaï Mandelblit. Cela fait maintenant plusieurs mois que des opposants au gouvernement et à Binyamin Netanyahou manifestent semaine après semaine devant le domicile du conseiller juridique pour faire pression sur lui afin qu’il mette en examen le Premier ministre dans les affaires qui le concernent.
Mais samedi soir, les choses ont pris une tournure particulièrement offensante. Un groupe de manifestants s’est rendu devant la synagogue dans laquelle prie Avihaï Mandelblit et ont commencé à scander des slogans contre lui. Ce dernier a dû être exfiltré du parvis de la synagogue où il participait à la prière de la Lune (Qiddoush HaLevana) et n’a pas pu ainsi réciter un Qaddish pour sa maman dont il est en deuil.
Parmi les nombreuses réactions, celle de la ministre de la Justice Ayelet Shaked: « Lorsque vous empêchez un homme de réciter le Qaddish pour sa mère au nom de la liberté d’expression ce n’est plus de la démocratie. C’est du harcèlement violent ».
Ou encore celle du président de la Knesset Yuli Edelstein: « La persécution dont est victime Avihaï Mandelblit même au moment où il doit réciter le Qaddish pour sa mère a dépassé toutes les limites. Il s’agit d’une attitude barbare et digne de voyous qui doit être condamnée sans réserves. Il faut dans tout agir avec équilibre, sensibilité et retenue ».
A gauche, certains ont aussi compris que les choses sont allées trop loin et que ces images risquent de jouer contre elle. Le chef de l’opposition Itshak Herzog a dénoncé les manifestants de samedi soir: « Il s’agit d’un manque de tact et d’humanité. Même la sacro-sainte liberté de manifester en démocratie a des limites qu’il ne faut pas franchir ». Même Meirav Michaeli a dénoncé une « attitude honteuse et déshonorante ».
Photos Facebook et Flash 90
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