New York : la police a délogé les manifestants propalestiniens de l’université Columbia.

La grande et très réputée université de Manhattan est l’épicentre depuis deux semaines d’un mouvement sur les campus américains, en soutien à la cause palestinienne. Des dizaines de personnes ont été arrêtées mardi soir.

 

Des dizaines de personnes, certains portant le keffieh, ont été arrêtées et placées dans des bus de la police, a constaté l’AFP. À l’extérieur du campus, la foule criait «Palestine libre!».

«Les événements de la nuit dernière sur le campus ne nous ont pas donné le choix», a écrit la présidente de l’université, Minouche Shafik, dans une lettre rendue publique demandant à la police de New York d’intervenir sur le périmètre de cet établissement privé de Manhattan. Depuis deux semaines, elle et de nombreux autres dirigeants d’universités à travers le pays font face à des manifestants qui occupent leur campus pour s’opposer à la guerre menée par Israël à Gaza contre le Hamas. Dans sa lettre à la police de New York, Minouche Shafik demande aux forces de l’ordre de «maintenir une présence sur le campus au moins jusqu’au 17 mai, afin de maintenir l’ordre et de s’assurer qu’aucun campement ne soit établi.»

«Village» de tentes

Dans la nuit de lundi à mardi, quelques dizaines de protestataires s’étaient barricadées dans un bâtiment, Hamilton Hall. Le bâtiment a été renommé «Hind’s Hall» par le groupe propalestinien «Columbia University Apartheid Divest», en hommage à une fillette de six ans tuée à Gaza. Sur leur compte Instagram, ce groupe a dénoncé une «invasion» du campus. La présidence de Columbia avait commencé lundi à «suspendre» administrativement des étudiants qui refusaient de quitter le «village» de tentes.

À six mois de la présidentielle dans un pays polarisé, ce mouvement estudiantin a fait vivement réagir le monde politique. Joe Biden «doit faire quelque chose» contre ces «agitateurs payés», a déclaré mardi soir sur Fox News le candidat républicain Donald Trump. «Il nous faut mettre fin à l’antisémitisme qui gangrène notre pays aujourd’hui», a-t-il ajouté. «Alors que l’université Columbia est plongée dans le chaos, Joe Biden est absent parce qu’il a peur de s’attaquer au sujet», a écrit sur X le chef républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson dans la soirée. Il réclame depuis longtemps le départ de sa présidente, Minouche Shafik.

 

«Occuper par la force un bâtiment universitaire est la mauvaise approche» et ne représente «pas un exemple de manifestation pacifique», avait tonné avant l’intervention de la police John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale du président démocrate Joe Biden.

Les manifestants propalestiniens exigent eux que leurs universités coupent les ponts avec des mécènes ou entreprises liés à Israël. Columbia refuse. Ces nouvelles manifestations propalestiniennes aux États-Unis ont ravivé le débat électrique depuis octobre entre liberté d’expression et accusations d’antisémitisme. Le pays compte le plus grand nombre de juifs dans le monde après Israël, et des millions d’Américains arabo-musulmans.

JForum.fr et le Figaro.

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