Le PJA Kurde revendique sa frappe contre une caserne des Gardiens de la Révolution iranienne, alors que l’Iran prétend que ce sont des troupes du Basij qui ont été tuées.  

Kurdish PJAK militants. (AFP/Safin Hamed)

BEYROUTH – Le Parti militant pour une Vie Libre au Kurdistan (PJAK) a revendiqué une nouvelle attaque contre les troupes iraniennes, alors qu’un cessez-le-feu ténu entre ce groupe affilié au PKK et Téhéran poursuit sa désintégration.

 

La branche armée du PJAK, les Unités de Défense de l’Est du Kurdistan (YRK) a diffusé un communiqué, jeudi, déclarant que ses combattants ont tué 12 Gardiens de la Révolution iranienne (CGRI) à l’extérieur de la ville de Sanandaj située à l’ouest de l’Iran, la principale ville du pays aussi peuplée de membres de la minorité Kurde.

 

« Cette opération constituait des représailles pour l’exécution par les autorités d’un militant politique kurde, il y a quelques jours », ajoutait ce communiqué, en référence à l’exécution of Sirvan Najavi, le 9août – qui était accusé de collaboration avec le PJAK – dans la prison centrale de Tabriz.

Le Pjak a affirmé que sa dernière attaque avait pris pour cible une base des Gardiens de la Révolution iranienne dans le secteur montagneux de Shaho dans la province du Kurdistan, le district d’Hewraman, qui se situe à la frontière avec l’Irak.

La presse iranienne a reconnu l’attaque – la seconde dans la semaine passée – mais àa démenti que des troupes des Gardiens de la Révolution avaient été tuées.

A leur place, l’agence de presse semi-officielle IRNA a rapporté que cinq membres des forces paramilitaires des Basijis étaient les « martyrs » de ces affrontements avec les « forces contre-révolutionnaires ».

Le PJAK – qui a commencé une insurrection à petite échelle en Iran en 2004 – maintenait une trêve difficile avec Téhéran depuis 2011, lorsqu’il a retiré ses forces pour les remplacer par celles du PKK, le principal parti séparatiste kurde, basé en Turquie, qui a des liens avec le PJAK.

Cependant, des combats intermittents défient ce fragile cessez-le-feu depuis 2011, et plus notoirement, depuis le printemps 2015.

En mai, le PJAK a  revendiqué avoir tué un officier des Gardiens de la Révolution, après une opération contre-insurrectionnelle iranienne. Trois mois plus tard, le groupe armé kurde a déclaré avoir lancé un vaste raid dans la province de Kermanshah, qui a fait 13 tués parmi les soldats iraniens, dont un commandant des Gardiens de la Révolution.

Plus récemment, la branche armée du PJAK a revendiqué avoir tué 20 soldats iraniens à l’extérieur de la ville de Mariwan, bien que l’Iran ait officiellement démenti que cette attaque ait eu lieu.

Un responsable du PJAK a affirmé à l’Asharq Alawsat que son parti a augmenté le rythme de ses opérations au cours des trois derniers mois, « en représailles du traitement par l’Iran des groupes ethniques minoritaires »

« Les Kurdes, les Arabes et les Baloutches font depuis des années l’objet de la répression, de tortures et d’exécutions, alors que leur identité et leurs droits culturels sont ignorés », a t-il ajouté.

now.mmedia.me

Adaptation : Marc Brzustowski.

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