Les familles endeuillées inquiètes à l’approche de Yom Hazikaron
L’ambiance pour le moins tendue à l’intérieur du pays va-t-elle gâcher les cérémonies de Yom Hashoa, Yom Hazikaron et Yom Haatsmaout?
C’est la question qui brûle toutes les lèvres en Israël. Lundi dernier, à la Knesset, le journaliste d’Israël Hayom, Yehuda Shlesinger, a interrogé Yaïr Lapid et Merav Mihaeli à ce sujet. Il leur a demandé s’ils appelaient les manifestants à observer une trêve pendant ces journées particulières pour l’Etat d’Israël, placées sous le signe de l’union dans le recueillement et dans la fête.
Ni l’un ni l’autre n’ont lancé de messages dans ce sens. Lapid a choisi de condamner ceux »qui attaquent les manifestants » et a déclaré qu’il n’était pas sûr que d’ici là, il existe encore un Etat…
Ces jours-ci ce sont les parents endeuillés qui commencent à faire part de leur inquiétude que les cérémonies à la mémoire de leurs enfants se transforment en champs de manifestations, de protestations et de lutte politique.
Ils sont plusieurs à penser que la présence des politiques à ces cérémonies est importante, car ils représentent l’Etat et »s’ils ne viennent pas cela créera une rupture entre les victimes et l’Etat pour lequel ils ont payé de leur vie ».
D’autres justement pensent qu’il serait préférable que les politiques ne participent pas afin d’éviter les manifestations qui profaneraient ce jour. D’autres enfin ont annoncé qu’ils boycotteraient toute cérémonie où viendrait un représentant du gouvernement.
Herzl Hadjadj, le père de Shir, z’l, avait perturbé la cérémonie de Yom Hazikaron l’année dernière en protestant face à Naftali Bennett. Pour lui, il convient de tenir les cérémonies cette année, comme d’habitude: »J’ai protesté, de mon point de vue, de la manière la plus respectueuse possible. Je ne suis pas pour modifier le programme des cérémonies. J’ai manifesté contre Bennett car il n’avait pas tenu sa promesse de ne pas s’allier aux Arabes. Il n’y a aucune raison que les familles endeuillées se disputent entre elles. Ni pour Yom Hazikaron, ni un autre jour. Il n’est pas nécessaire d’annuler la venu des personnalités politiques, de droite comme de gauche. Si quelqu’un veut profaner ce jour, il en portera la responsabilité sur son nom. Si je vois des familles endeuillées qui manifestent contre la réforme de manière respectueuse, je l’accepterais ».
Par dessus tout, les parents endeuillés réclament que ce jour soit respecté par tous, que la politique soit laissée en dehors des cimetières et qu’ils puissent se recueillir avec tout le peuple d’Israël à la mémoire de leurs proches tombés pour la nation.
 |
 |
