LES 72 noms du Créateur et plus encore (Vidéos)

Ceci est un chapitre important qui mérite plusieurs heures de cours dirons-nous en langage actuel. Souvent est posée la question pourquoi dans les « textes sacrés » le Créateur apparaît sous différentes appellations : Ado-nay Tsebaoth…, Tétragramme, Elo-him, Kel Shaday etc…. et nous savons tous que selon la façon qui nous fait nous adresse à Lui, il convient d’utiliser tel nom ou tel autre pour implorer Sa Miséricorde, ou pour faire appel à Sa Justice ou lorsque nos ennemis se liguent contre nous alors nous appelons le D des armées (célestes) pour nous protéger. En Egypte, vers la fin de notre esclavage c’est le Kel Shaday qui est intervenu pour nous sauver. Et c’est au Kel Rahoum Véhanoun que nous adressons nos prières et notre demande de pardon pendant les Jours redoutables de Rosh Hashana à Kippour et que nous implorons Son Pardon. Mais il y a aussi des mots de nous employons dans notre langage courant sans prêter attention au fait que ces mots d’usage courant sont des noms divins.

SHALOM
La guematria du mot shalom est de 376. En combinant le Tétragramme et le nom de Ado-nay nous arrivons à un total de 380 : pour faire ce calcul on procède de cette façon : on met en face les quatre lettres du tétragramme et les quatre lettres du nom Ado-nay et on multiplie :
le youd par le alef soit 10×1 = 10
Le ‘hé par le daled soit 5×4 = 20
Le vav par le noun soit 6×50= 300
Le ‘hé par le youd soit 5×10= 50 = 380
En déduisant de cette somme les 4 lettres qui ont été utilisées pour l’opération on obtient : 376 = shalom.
Un autre nom divin : SINAI soit en hébreu Samekh, youd, noun, youd = 130 c’est-à-dire 5 fois le tétragramme (5 x 26 = 130).
Encore un autre nom : SHABBAT soit : 706 = 27 fois 26 + les quatre lettres du Tétragramme.
Nous avons aussi un autre nom dont l’utilisation est complexe :

LE NOM EN 72 LETTRES :
Il existe dans le livre de l’Exode ou Shemoth, dans la parashat Beshalah, 3 versets qui contiennent chacun 72 lettres. (Chapitre XIV versets 19 à 21). La Cabale enseigne qu’une force extraordinaire se cache derrière ces lettres que les hakhamim ont regroupées par trois tel qu’ils apparaissent dans la grille ci-dessous. La tradition enseigne que Moshé Rabénou avant d’effectuer le partage des eaux de la Mer Rouge, il s’est concentré sur ces « tséroufim » tels qu’ils vont apparaître plus bas et drapé de cette force procuré par une méditation transcendantale il a effectué ce prodige dicté par l’Eternel.

Ainsi, apprenons-nous du Zohar que les Cabalistes ont arrangé les lettres de ces trois versets de sorte qu’en ne lisant que la première lettre de chacun des noms figurant sur la grille depuis le haut à droite on obtient le verset 19 :
« ויסע מלאך הא-לקים ההלך לפני מחנה ישראל וילך מאחריהם ויסע עמוד הענן מפניהם ויעמד מאחריהם »
« Le messager de Dieu, qui marchait en avant du camp d’Israël, passa derrière eux, la colonne nébuleuse cessa d’être à leur tête et se fixa en arrière. »
puis, en lisant la deuxième lettre de chacune des cases du tableau depuis la dernière ligne et en commençant par la gauche on obtient le verset 20 :
ויבא בין מחנה מצרים ובין מחנה ישראל ויהי הענן והחשך ויאר את הלילה ולא קרב זה אל זה כל הלילה »
« Elle passa ainsi entre le camp égyptien et celui des Israélites: pour les uns il y eut nuée et ténèbres, pour les autres la nuit fut éclairée; et, de toute la nuit, les uns n’approchèrent point des autres. » et puis, encore une fois en lisant la troisième lettre (à gauche de la case) en partant de la première ligne en haut et à droite jusqu’à la fin on obtient le verset 21 :
« ויט משה את ידו על הים ויולך י’ה’ו’ה’ את הים ברוח קדים עזה כל הלילה וישם את הים לחרבה ויבקעו המים »
 » Moïse étendit sa main sur la mer et l’Éternel fit reculer la mer, toute la nuit, par un vent d’est impétueux et il mit la mer à sec et les eaux furent divisées. »
Dans le chant Ana beKoah nous trouvons aussi des tséroufim.
Dans le psaume qui commence par un verset qui lui a été ajouté :Ashré Yoshevé Beytékha » il est un verset à remarquer : פותח את ידך ומשביע לכל חי רצון : Potéah eth yadékha oumassbiâ lekhol hay ratsone et, les fidèles entrouvrent leurs mains pour appeler la bénédiction céleste sur nous. Les personnes qui vont selon la Cabbale prononcent : Potéah eth youdékha oumassbiâ lekhol hay ratsone. La différence est très importante : car dans la première prononciation on fait appel au pshatt (au sens littéral) : « ouvre Tes Mains » alors que dans la deuxième prononciation il s’agit du rémez mélangé au sod (sens allusif et caché) car il s’agit là de la lettre Youd au pluriel « Ouvre Tes Youd » c’est-à-dire le Youd par lequel commence le Tétragramme et le youd par lequel se termine le nom de Ado-nay….. Ce qui renferme l’idée que nous demandons à D. de nous bénir du début à la fin et de toujours laisser planer sur nous la Shekhina (Présence divine)….. et demander que toujours D. nous fasse entrer sous Son Aile pour nous protéger.

Caroline Elisheva REBOUH

Bechalah: «  »Alors, Moïse entonnera ce cantique »

Cette sidra se démarque des autres par la lecture du Cantique de la Mer (shirat haYam) dans lequel, sont rapportés et chanté, généralement avec entrain, joie et enthousiasme les événements sur le partage de la mer Rouge en 12 couloirs (un par tribu) lors de la sortie d’Egypte.

Avant que de commencer notre commentaire hebdomadaire, je voudrais tout d’abord faire une remarque car notre parasha commence par le mot VAYEHI et pourtant on la désigne par le deuxième mot BESHALAH… Le Hallel que nous entonnons pour Pessah, dès le deuxième jour se trouve raccourci de certains chapitres de Tehilim et la raison en est que le Saint béni soit-IL Se retrouve attristé par le fait que de très nombreuses créatures qu’IL a créées ont trouvé leur mort dans cette sortie d’Egypte et c’est pour cela que certains vers ne sont pas chantés. Ici, aussi, nous sortons d’Egypte et notre péricope commence par VAYEHI qui annonce la tristesse. Cette affliction d’avoir eu à se séparer de certains d’avoir assisté à la mort de beaucoup d’autres même s’ils n’étaient pas nos « proches ».

Cantique de la mer — Wikipédia

BESHALAH revêt ici aussi une double signification la première est celle que tous donnent à ce mot : « lorsque Pharaon a renvoyé/envoyé le peuple d’Egypte » mais la deuxième signification est : accompagner. Cet accompagnement se fait sur deux plans : le pharaon poursuit le peuple qu’il a laissé partir et donc, il l’accompagne mais la deuxième et elle est la plus importante à mes yeux c’est que : dès la sortie d’Egypte, le Saint béni soit-IL accompagne et escorte Son peuple et ne cessera de le faire 40 années durant, 40 années pendant lesquelles IL veillera sur Son peuple, sur SES ENFANTS en les abritant le jour de la chaleur du désert et de l’aridité de cette région avec les colonnes de nuées qui formaient un ciel plus amène et en les protégeant la nuit des bêtes sauvages et en les éclairant la nuit par des colonnes de feu !!!
Nous nous proposons ici de faire l’analyse de deux évènements d’importance qui sont présents dans cette péricope.
D’après les grands exégètes que furent Rabbénou Behayé, ou le Rav Menahem Recanetti, ou encore le Rav Shapira de Lubline, le cantique de la Mer Rouge et l’épisode des eaux de la source de Mara ont des significations d’un très haut niveau spirituel.
En effet, lorsque l’on sait que le Saint béni soit-IL a veillé aux moindres désirs de Ses enfants et ce, dans les moindres détails, pour veiller à leur santé et à leur confort pendant toute cette traversée du désert de 40 ans, on est en droit de ne pas comprendre certains faits et de vouloir savoir quelles sont les raisons de ces événements.
On nous dit en effet que lorsque la mer se fendit en 12 « couloirs », le sol de chacun de ces passages était immédiatement sec et dépierré et débarrassé de tout ce qui aurait pu compliquer la marche de tous ces hommes, femmes et enfants fuyant l’Egypte. Les côtés de ces allées se sont immédiatement vus bordés de dattiers pleins de fruits mielleux et nourrissants à souhait, le climat y était agréable et non pas étouffant. Comme nous l’avons maintes fois évoqué, les vêtements, les chaussures, tout ce dont se servaient les Bené Israël et tout ce dont ils se servaient, était chaque jour propre et net et adapté aux mensurations des sujets, au fur-et-à-mesure que s’écoulaient les années. En ce cas, pourquoi HaShem n’a-t-IL pas pourvu les Bené Israël en eau, suffisamment pour qu’ils puissent boire au long de leurs pérégrinations ?
Pourquoi ces eaux de Mara (dont le sens est « amer ») furent-elles si amères qu’elles en furent imbuvables ? Pour quelle raison l’Eternel a-t-IL demandé à Moïse de jeter dans cette source une branche de « hardouf » (laurier-rose) afin de rendre l’eau potable ?
R’ Menahem Recanetti fait ressortir le fait suivant : pendant les 210 ans que dura l’esclavage en Egypte, certaines femmes ne travaillaient pas sur les chantiers où étaient employés leurs époux. La médisance des femmes égyptiennes par rapport aux femmes hébraïques avait un long cours. La ligne directrice de ces bavardages indélicats fut le doute insinué sur la vertu de ces femmes juives en insinuant que tous ces enfants nés chez les Hébreux n’étaient en réalité que le fruit d’amours interdites et qu’en conséquence que tous ces gens sortis d’Egypte n’étaient en réalité que des « mamzérim ». Ainsi, tout se raccorde : HaShem a mis sur la route de tous ces gens fuyant l’Egypte une source d’eaux amères pour permettre de clarifier immédiatement le statut des femmes et de leurs enfants en initiant dès lors le processus des eaux amères dans lesquelles on dissolvait le nom de l’Eternel écrit sur une poterie et ici sur la branche de bois à jeter dans l’eau de source de mara. Les femmes ayant bu ces eaux amères ont donc subi l’épreuve des femmes « sota » et ont prouvé par là qu’elles étaient pures !!!
Pour le Maharam (Morénou Harav Méïr) de Lubline le sujet est différent : pour lui, en effet, le fait d’avoir été présents à Mara (la source d’eaux amères devenue douce) alors qu’il fut question des mitsvoth suivantes : l’observation du shabbat et le respect des parents, la vache rousse et les dinim, fait du Juif l’Associé à part entière d’HaShem. Les Bené Israël écoutent la voix de D. et adhèrent pleinement à ce que l’Éternel a promulgué et donc acceptent de se pénétrer de la Torah et de l’enseigner pour la perpétuer.
Cette section hebdomadaire est célèbre parce qu’elle renferme la liste des 42 « stations » dans lesquelles les Bené Israël se sont arrêtés pour des périodes variables et nos Sages ont regroupé en un tableau toutes les lettres qui se trouvent dans ces versets retraçant les 42 étapes ces lettres forment aussi 42 noms différents utilisées pour s’adresser à l’Eternel.
Le Cantique de la Mer Rouge commence par les mots AZ YASHIR MOSHE mot-à-mot : « Alors, Moshé entonnera ce cantique ». Sur ce petit mot composé de 2 lettres sont écrites un nombre innombrable de pages de commentaires. Je vous en livrerai ici trois que j’apprécie plus particulièrement :
Le premier qui est un phare d’espoir pour toutes les générations : en effet, le verbe chanter est employé à la 3ème personne du futur masculin singulier ce qui permet de comprendre que dans le futur : à la fin des temps, lorsque se révélera le Roi Messie et que se réveilleront toutes les âmes pour se reformer et reprendre un rôle dans le monde, alors, Moïse qui n’est pas mort en Israël mais à l’extérieur du pays donné par D à Son peuple, reprendra son rôle de leader et, tous les Juifs qui ont été enterrés en dehors d’Israël, seront ressuscités et reviendront vers Jérusalem sous la conduite de Moïse le plus grand prophète de tous les temps, de Moïse, surnommé homme de D, et IL CHANTERA….
Autre chose : nous savons qu’HaShem est d’une justice implacable dans tous les sens. Lorsque Moïse est allé voir Pharaon en étant accompagné de son frère Aharon, pour rendre compte de sa mission au Maître du Monde il a employé le mot : MEAZ (depuis) : depuis que j’ai vu Pharaon, la situation de mes frères a empiré. La correction qu’il dut apporter à ce constat qui semblait être une critique voire un reproche déguisé, se situa dans ce chant où il fut forcé de rendre grâce à l’Eternel pour toutes les merveilles qu’IL a déployées au temps de la sortie d’Egypte, en employant le mot az dans une optique différente.
En voici un autre commentaire toujours au sujet du mot AZ : cette préposition rassemble une valeur numérique de 8 (7+1=8) 7 est le symbole de la perfection et de la kedousha comme shabbat, septième jour est empli de sainteté et 1 est symbole de l’Unicité de D or, 7+1 = 8 ou tout ce qui sort du cycle naturel. Az est donc employé ici pour signifier que tout ce qui s’est produit en Egypte depuis toujours s’est fait dans un cadre surnaturel.
Autre chose importante : il est recommandé de chanter ce cantique dans l’allégresse la plus complète car, celui qui fera éclater sa joie verra toutes ses fautes pardonnées.

Caroline Elishéva REBOUH.

 

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