Ça faisait un moment que je n’étais pas allée au cinéma. J’avais entendu beaucoup de bien de ce film. Il faisait froid, j’avais besoin de soleil. Je ne connais pas l’Algérie, et la blondeur d’Alexandre Arcady m’a toujours intriguée. Autant de raisons pour franchir le seuil d’un cinéma. Première surprise, la salle était presque pleine. Le film ne joue plus dans beaucoup d’endroits à Paris, ceci explique peut-être cela ?

Le Petit Blond de la Casbah, un film personnel d’Alexandre Arcady

J’ai toujours eu beaucoup d’affection pour les films autobiographiques et celui ci m’a particulièrement touchée. Je ne sais pas à quoi ça tient ? Peut-être au fait qu’on est accueilli à bras ouverts dans cette famille, dans cet immeuble où toutes les communautés cohabitent joyeusement, et dans cette Algérie qui soudain se déchaîne à coup d’attentat alors que le petit Arcady découvre le cinéma.

La petite histoire dans la grande histoire est très bien imbriquée. On est embarqué et on partage les joies, les frayeurs, les rires (Jean Benguigui dans le rôle de la grand mère, c’est une idée de casting absolument folle et géniale), les émois d’Arcady enfant et adulte.

La distribution est parfaite : Marie Gillain / Françoise Fabian (les mamans), Judith El Zein la frangine en mal d’enfant mariée au sympathique Pascal Elbé, Dany Brillant en frangin maquereau, Olivier Sitruck en médecin hospitalier et son père Michel Boujenah en propriétaire bienveillant, Smaïn en professeur sérieux et juste, Franck Dubosc en apparition surprise, Valérie Kaprisky l’ancienne voisine et amie Kabyle du jeune Arcady que je suis contente de revoir sur grand écran et Rona Hartner dans le rôle de sa maman cartomancienne qui nous offre sa dernière interprétation puisqu’elle vient de quitter ce monde…

Et puis Christian Berkel le mystérieux papa hongrois et ancien légionnaire dont la belle sœur se demande tout le temps si il est Juif ? La relation qu’il a avec son fils Alexandre Arcady interprété par le jeune Léo Campion est très forte. Ses coups de sang et sa jalousie vis à vis de sa belle épouse Marie Gillain, son incapacité à garder un travail et à gagner de l’argent pour nourrir une famille de 4 enfants, tout cela rend ce portrait de père très attachant. Car il est là et bien là dans les moments importants.

Patrick Mille joue Arcady adulte qui revient à Alger présenter son film en compagnie de son fils. Ce pèlerinage dans sa ville natale, dans son ancien quartier est à la fois heureux et douloureux.

C’est sans doute le film le plus sincère et le plus authentique d’Alexandre Arcady dont on comprend mieux la filmographie. C’est aussi un film qui m’a fait un peu mieux saisir le comment du pourquoi les guerres commencent. Et à ce titre, il est très actuel. Ce serait bien que ce film soit vu par de jeunes gens. Je conseille de ne pas oublier son mouchoir car on pleure beaucoup à la fin.

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o.icaros

Les films d’Arcady m’ont toujours ennuyé par leur complaisante neuneu.Tout le monde il est gentil, tout le monde y est bon. Mais si c’était aussi bien que ça, on ne comprend pas pourquoi cela s’est si mal terminé ni pourquoi Arcady n’y est pas resté? A part Françoise Fabian, que j’aime beaucoup, tous les autres acteurs me sont inconnus.

Strich

Vous êtes une des rares personnes qui n à pas aime le film et qui ne connaît pas les acteurs acteurs qui jouent dans ce film , moi en tant que pied noi née en algerie j ai adoré et à ma beaucoup parlé puisque ça a retrace mon enfance et ma jeunesse qui était là france

Lorsque il sortira en dvd je compte l acheter
Alors votre avis ne fait pas l unanimité
De plus j ai beaucoup pleuré