COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L’ASSOCIATION DIALOGIA (ISRAËL)
Max Benhamou qui fut chef de campagne de l’Appel Unifié durant de nombreuses années vient de fonder à Tel Aviv, avec Shmuel Trigano, une association, Dialogia, qui a pour vocation de clarifier les enjeux intellectuels de l’alya des Juifs de France et de faire en sorte que leur héritage intellectuel vienne enrichir la culture et la pensée, confrontées en Israël aux défis d’une ère nouvelle.
Un sondage national
Pour lancer ses activités, qui se dérouleront en français et en hébreu, et donc dans des milieux sociaux différents, Dialogia a commandité un sondage national israélien sur l’image des olim de France aux yeux des Israéliens vétérans. Les résultats sont détonnants.
« Barbares, gueulards, culottés » sont les associations d’idées qui viennent aux Israéliens quand ils pensent aux olim de France. Ils sont riches, vivent entre eux, ne parlent pas hébreu, sont responsables de la crise du marché du logement dans la région de Tel Aviv. Ils ne sont pas tant venus en Israël par choix que pour fuir l’antisémitisme. Dans une comparaison avec les olim des Etats Unis et de Russie, les Américains sont au sommet de l’estime alors que les français y sont au plus bas.
Ces représentations, plutôt défavorables, sont tempérées cependant par la vision de l’avenir. 37 % des sondés estiment qu’ils font des efforts pour s’intégrer, 82% des Israéliens sont prêts à les y aider personnellement, 47% sont optimistes quant à leur insertion dans les trois ans. Mais 63% estiment impératif qu’ils parlent hébreu. Ils les voient contribuer à l’économie et à la culture. 58% pensent qu’ils renforcent le niveau intellectuel et culturel d’Israël.
Un profil type de l’oleh de France se détache de l’ensemble de ces représentations et qui apparaît lorsque les sondés sont soumis à des questions présentant un choix forcé entre deux alternatives. Les olim de France sont « religieux, Français (plus qu’Israéliens), droitistes, nationalistes, « orientaux » (= sépharades), riches… ». Il faut remarquer cependant que le pourcentage de non-réponses à ces questions fermées reste relativement élevé, marquant une indécision ou une perplexité. Affaire d’interprétation !
Encore plus intéressant est la nature de la base sociale de la population d’enquête. Ici apparaissent deux profils: un profil « religieux », vivant en dehors de la région de Tel Aviv, de revenu moyen, plutôt jeune, le milieu le plus favorable à l’accueil des olim de France, et le profil « laïque », vivant à Tel Aviv et dans sa mégapole, plutôt la génération des 30-40 ans, de revenu élevé, qui constituent le milieu le moins positif (concurrence générationnelle sur le marché du logement en crise?).
Nous disposons également d’une donnée du plus haut intérêt : la façon dont les sondés conçoivent l’identité de l’Etat d’Israël. Une majorité (44%) le voient comme un Etat juif en rapport avec le peuple juif de diaspora, 19 % comme un Etat « israélien » (en fait l’ancienne définition ben gourionienne), 22% comme « l’Etat de ses citoyens », une expression typique des post-sionistes, impliquant que l’identité de l’Etat est juridique uniquement, et 6% le voient comme un « Etat refuge », de nature donc humanitaire.
En un mot, ce sondage s’avère extrêmement intéressant car s’il dévoile, certes, l’image des Olim de France, il montre surtout combien elle est en étroit rapport avec les différents facettes et clivages de la société israélienne.
Les olim de France doivent le comprendre. Ils ne rentrent pas, en fait, dans les classements identitaires d’un Israël, devenu une société multiculturaliste, et c’est une chance, car ils peuvent fortement contribuer à la constitution en Israël d’un domaine commun, d’un bien public, d’une personnalité culturelle partagée, à mi-chemin des extrêmes. C’est la vocation que s’assigne Dialogia dans ses activités en langue hébraïque.
Shmuel Trigano
D’ici quelques jours, le détail de cette enquête sera publié sur notre site
D’ailleurs, vient de paraitre=>Israël. Des immigrés français qui rapportent gros à l’État
http://www.courrierinternational.com/article/israel-des-immigres-francais-qui-rapportent-gros-letat
« Barbare, gueulard, culotté »= en voila un transfert, au sens psychiatrique car c’est la définition exacte du sabra, que les olim français subissent au jour le jour avec étonnement sinon effroi.
Le français est poli et non barbare a la va-comme je-te-pousse a l’israélienne, resquilleur, houspilleur, et klaxonneur qui oublie ses clignotants et se gare sans gène aucune après avoir slalommé sur la route.
Le plus gueulard, a votre avis? Nous, on aimerait plus de considération, Svp car nous sommes d’excellents supporters et « une chance pour le pays ».
Quant a la hutspa, ça se vit au quotidien et on fait avec; on en souffre.
Je vois dans ces termes une forme de jalousie pour simple explication. Les jeunes devront se battre pour se faire une place (et j’interdis de dire qu’ils mangent le pain des autres-chose entre autres entendues par mon père en son temps, fuyant les pogroms ), et les retraités ne font qu’enrichir le pays par l’apport des économies de toute une vie, ce qu’avait parfaitement compris le Sar ha-Otsar.
Pour la crise du logement, la faute a qui? Meme le ministre Kahlon n’en connait les tenants et aboutissants, et s’il y a une bulle immobilière, la encore les olims français la subisse plutôt qu’ils ne la créent. Selon les statistiques, la flambée des prix du logement serait due a la rareté des terrains, a une demande locale bien plus importante que l’offre (poussée démographique, 35000 nouveaux foyers supplémentaires/an).
Vous voudriez les faire fuir au Portugal, vos français par hasard?
Je suis désolé pour mes frères israéliens mais ils sont tout aussi barbare que gueulard et culotté que mes frères français C’est normal, ce sont tous mes frères juifs.
Mais vraiment vous pensez, Shmuel Trigano, que la culture française apportera du changement dans le quotidien israélien ?
D’autre part, la majorité des olim de France ne sont pas des intellectuels (ça n’est pas péjoratif) c’est un constat, et cela n’empêche pas leur intégration.
Cessez de dire que les Français sont des gueulards et culottés ; les Israéliens ne sont pas « houtspanik » ? et pourtant on vit bien avec.
Quant à votre constat qu’ils ne veulent pas apprendre l’hébreu, c’est exact mais il faut dire pourquoi :
Pour les retraités en effet ça n’est pas indispensable, pour ceux qui veulent travailler, ils se contentent des « call center ».
Et pour ceux qui veulent s’intégrer en apprenant l’hébreu sérieusement, c’est souvent l’échec, parce qu’on a du mal à accepter le Français, ou alors on le sous-paye, comme tous les pays du monde font avec les étrangers.
N’oublions pas, même si les Français ne se sentent pas étrangers (et ils on raison), les Israéliens eux les considèrent comme différents. je crains qu’il y ait encore des préjugés, et surtout la réussite financière des Français dérange quelque part.
C’est regrettable, mais un jour tout ce monde finira par s’entendre, car après tout ils sont tous Juifs !