Lutte pour des milliards : le propriétaire chinois de Tnouva menace les kibboutzim

Le propriétaire chinois qui contrôle Tnouva, Bright Food, a envoyé aujourd’hui une lettre aux kibboutzim détenant un quart des actions de la société suite à leur opposition à son émission d’actions pour privatiser Tnouva et a menacé de prendre des mesures imminentes en la matière.
L’opposition des kibboutzim à l’énorme émission de Tnouva atteint un autre point de crise avec l’actionnaire majoritaire chinois de la société. La société chinoise « Bright Food » intensifie sa lutte contre les kibboutzim et envoie une lettre annonçant une rupture de l’accord des actionnaires de la société.
Tnouva, malgré sa valeur élevée d’ environ 10 milliards de shekels, est désormais détenue en privé par des coopératives de moshavim et de kibboutzim, la plupart de ses actions étant détenues par Bright Food. Depuis le début de l’année, des informations ont fait état des intentions du propriétaire chinois de la holding d’émettre des actions de la société et de la rendre publique, les kibboutzim s’y opposant avec véhémence.

La lettre se lit comme suit : « C’est à présent le moment où Bright Food explore la possibilité de faire une première offre publique de Tnouva. La société a obtenu d’excellents résultats financiers ces dernières années et nous nous attendons à ce qu’elle continue de prospérer. Par conséquent, c’est le bon moment. d’entrer sur le marché. » « A cause de vous et d’autres qui lui servent de représentants, il a été soulevé des objections infondées à l’introduction en bourse et vous avez déposé des demandes déraisonnables, y compris la demande que l’association holding du kibboutz soit en mesure de vendre la plupart ou la totalité de ses participations dans Tnouva au lieu de sa part proportionnelle. »

« Cette conduite constitue une violation flagrante du pacte d’actionnaires, qui contient une clause stipulant que les parties feront des efforts raisonnables pour que Tnouva initie une introduction en bourse dans un délai approprié à la Bourse de Tel Aviv ou à la Bourse internationale, comme décidé par le Conseil d’Administration. Il peut être douteux que les exigences de l’association holding concernant l’émission soient soulevées de mauvaise foi et dans le seul but d’empêcher l’émission.  » Le libellé a été affiné et, en conclusion, la lettre a demandé : « Vous êtes tenu de cesser de violer le pacte d’actionnaires et de coopérer avec la procédure d’émission. Tout retard dans l’émission constitue une violation du devoir de bonne foi et vous supporterez tout dommage causé. Une offre distincte au public de ses participations – à Tnouva ou par l’intermédiaire de sa société holding.  »

C’est l’avenir à la foi des moshavim et des kibboutzim voire de l’agriculture israélienne qui est en jeu dans cette affaire. Au-delà c’est l’indépendance nationale du point de vue des ressources alimentaires que ce fond chinois entend remettre en cause. Le rapprochement avec la chine est quelque chose de dangereux.

L’état devra certainement prendre des décisions importantes pour assurer la survie de l’indépendance alimentaire d’Israël et surtout se méfier des chinois.

JForum – Serouguim

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Aarin

Mdr vu l’enjeu les chinois vont finir avec une main devant et une derrière dans cette histoire… mais c’est sur que ceux qui ont vendu aux chinois n’ont pas regardé plus loin que leurs portefeuilles

Elie de Paris

On ne négocie pas avec les totalitarismes.
Niet. Nada. Kloum. Rien. Nothing.
Keudal.

Ratfucker

Qu’est-ce qui empêche les kibboutzim et moshavim de créer une coopérative concurrente et de lui livrer leurs produits? Tnouva sera alors réduit à une entreprise de l’industrie alimentaire ordinaire et les Chinois pourront boursicoter jusqu’à ce qu’elle fasse faillite.

Damran

Même le grand TRUMP avait demandé à Israël de prendre ses distances avec les Chinois.
Nous venons d’assister à un gigantesque hold up technologique mené par la Chine en toute impunité contre un énorme groupe britannique de très haut niveau, après une embrouille.
Or, voilà que soudain, certains découvrent comment on prépare l’eau tiède.
Depuis des décennies, les Chinois écoutent, espionnent, copient et profitent de toutes les occasions qui leur sont offertes pour en tirer profit, sans rien payer.
Les immenses progrès technologiques de la Chine ne sont pas le résultat de recherches dans ses laboratoires, mais tout simplement le résultat de pillages de sites informatiques, et de régulières cyberattaques très agressives.
Israël doit, d’urgence, revoir sa copie et ne pas se laisser bouffer par la Chine, quitte à utiliser les mêmes armes « dégueulasses » qu’elle.
Il ne faut jamais oublier que la Chine a toujours été proche du monde arabe, et a systématiquement voté contre Israël dans toutes les instances internationales, il faut garder ses distances avec cette hyperpuissance prête à tout pour rattraper son retard sur les USA et devenir quoi qu’il en coûte, la première puissance économique mondiale.
Winston Churchill l’a assez répété :
Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts.
A méditer, pour éviter de tomber dans l’escarcelle des Chinois qui ont déjà réussi leur « colonisation agricole » dans plusieurs pays africains….

Bonaparte

Afflelou avec  » Chin Chin  » avait pris toutes ses dispositions .

Les prendre avec des baguettes n’est pas la solution .