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A la veille de la fête du Nouvel An juif, l’effervescence règne au 77 de la rue Nahalat Benyamin, au sud de Tel Aviv. Près des nouvelles boutiques branchées du quartier du souk se dresse une maison quelque peu délabrée. Cette bâtisse, l’une des plus anciennes de Tel Aviv, — elle date des années 1930 — recèle des trésors. C’est l’atelier de fabrication des chofars d’Israël, « Barsheshet – Ribak Chofarot Israël ».

Des dizaines de personnes à la recherche d’un chofar pour Rosh Hashana se pressent à l’intérieur de ce lieu où presque rien n’a changé depuis soixante-dix ans.

Une forte odeur de bouc imprègne l’atmosphère; un peu partout sont accrochés des chofars de toute sorte et de toute taille, couverts de poussière. Il y a les machines pour creuser la corne du bélier, et les outils qui feront de cette matière brute l’instrument au son puissant, pur et profond qui, le jour de Rosh Hashana, ébranlera les hommes en prière.

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Le père de Zvika, Meir Bar-Sheshet avec des enfants à Tel Aviv dans les années 60

Cet atelier raconte une belle histoire de rivalité et d’amitié. Dans les années 1950, Abraham Rivak hérita cet atelier de son oncle; déjà, en Pologne, depuis des centaines d’années, la famille fabriquait des chofars.

A quelques milliers de kilomètres de la Pologne, les ancêtres de Tvika Bar Sheshet, avaient, eux aussi, fondé un atelier de chofars. C’était au XIVe siècle, à Barcelone.

 

Le père du Rabbi Itshak Bar Sheshet, le Ribash, s’était rendu célèbre en sonnant le Chofar à six reprises pour annoncer le début du Shabbat à ses coreligionnaires.

D’où le patrimoine de Sheshet, six en langue hébraïque. Six jours de la création, six sonneries du chofar. Expulsée d’Espagne, la famille Bar Sheshet s’installa pendant quelques siècles en Algérie, puis au Maroc, avant d’immigrer au milieu du XXe siècle à Haïfa.
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Le polissage d’un chofar yéménite

Et pendant ce temps, la fabrication des chofars se poursuivit de génération en génération.

Durant des années, les familles Rivak à Tel Aviv, et Bar Sheshet à Haïfa se sont livrées une guerre sans merci pour se partager le marché des chofars. Jusqu’au jour où Tsvika Bar Sheshet a proposé une alliance à son rival.

Depuis, « Ribak Chofarot Israël » fabrique plus de 70% des chofars produits en Israël ; quant à Abraham Ribak et Tsvika Barsheshet, ils voyagent ensemble au Maroc, en Australie, en Afrique à la recherche de cornes de bélier, de mouton, d’antilope ou de gazelle de qualité.

Leurs enfants, eux, ont introduit le marketing digital dans l’atelier familial.
Pour Bar Sheshet junior, il n’est pas question de changer de branche.

« Fabriquer des instruments pour parler à Dieu, on ne quitte pas un tel métier ! »

Extrait de “En direct d’Israël, Chronique intimes d’un pays” Katy Bisraor Ayache Edition Inpress 2013

Katy Bisraor Ayache/ En direct de Jerusalem Blog Article original

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TAGS:Judaisme, Sépharade, Tel Aviv | Category: Culturel, Du nord au sud, Fêtes juives, Religieux, Traditions |


 

Le Shofar, témoin de l’histoire du peuple juif

Rien n’est comparable au son du Chofar. Depuis l’aube de l’histoire du peuple juif, ce son nous accompagne, appelant à la Téchouva mais aussi au rassemblement, à la fierté juive et à la liberté. Au musée des terres bibliques à Jérusalem s’est ouvert, il y a quelques jours, une exposition consacrée au chofar et son rôle le long des générations. L’occasion pour Hamodia de se pencher de plus près sur cet instrument unique si intimement lié à Roch Hachana et que l’on rencontre à chaque tournant de l’histoire de notre peuple.

Le Chofar dans la Bible

C’est dans le livre de Chémot (19, 16) qu’on retrouve pour la première fois le mot Chofar dans la littérature biblique : « Or, au troisième jour, le matin venu, il y eut des tonnerres et des éclairs et une nuée épaisse sur la montagne et un son de Chofar très intense. Tout le peuple frissonna dans le camp ».

Mais c’est particulièrement la connotation militaire qui est en général liée au son du Chofar dans le Tana’h : c’est ainsi que le Chofar sert à déclarer la guerre (Juges 3, 27 et 6, 34 ; Chemouel 13, 3 ; Né’hémia 4, 14) ou encore à annoncer une attaque (Osée 4, 8 et Ézéchiel 33, 3) ou enfin à dissuader l’ennemi de s’approcher (Juges 7, 19). Par ailleurs, le Chofar était également utilisé par les gardiens de la ville pour prévenir d’un danger menaçant (Jérémie 6, 17).

Mais c’est surtout au moment de la conquête de Jéricho que le rôle du Chofar et son côté « miraculeux » sont mis en exergue puisque le livre de Yéhochoua (Josué, chapitre 6) nous décrit comment les murailles de Jéricho tombent après que le peuple a sonné du Chofar.

Le Chofar a retenti à Jérusalem lorsque l’Arche d’alliance contenant les Tables de la Loi pénétra dans la ville : « Et David et toute la maison d’Israël escortaient l’arche du Seigneur avec des cris de joie et au son du Chofar ».

Le Chofar fait également partie du cérémonial de couronnement des rois d’Israël (Chemouel Beth 15, 10 ; Méla’him Aleph 1, 39 ; Méla’him Beth 9, 13) et lorsque dans les Téhilim (98, 6), David parle du «Roi Hachem », il fait précéder cette nomination par un appel à faire retentir « le son du Chofar ».

Enfin, le Chofar en tant qu’annonciateur de la délivrance est mentionné dans le livre de Ichaya (27, 13) : « En ce jour résonnera le grand Chofar ; alors arriveront ceux qui étaient perdus dans le pays d’Achour, relégués dans la terre d’Égypte, et ils se prosterneront devant l’Éternel, sur la montagne sainte, à Jérusalem ».

Étonnamment, la seule mitsva de la Torah concernant le Chofar n’est pas liée à Roch Hachana mais au Jubilé qu’on annonce une fois tous les 49 ans, le jour de Kippour : « Tu compteras chez toi sept années sabbatiques, sept fois sept années, de sorte que la période de ces sept années sabbatiques te fera quarante-neuf ans ; puis tu feras circuler le retentissement du Chofar, dans le septième mois, le dixième jour du mois : au jour des expiations, vous ferez retentir le son du Chofar à travers tout votre pays ». (Vayikra 25, 9)
Roch Hachana est toutefois appelé dans la Torah « Jour du souvenir de la sonnerie » ce qui a conduit nos Sages (Rocha Hachana 33b) à ordonner de sonner du Chofar le jour de Roch Hachana.

Le Chofar et le « ‘hérem » (exclusion)

À Roch Hachana, le son du Chofar appelle à la téchouva mais au cours des siècles, il a également servi de conclusion à des verdicts de « ‘hérem » (exclusion ou anathème) prononcés par les tribunaux rabbiniques.
C’est ainsi qu’on a découvert plusieurs Chofarot sur lesquels étaient gravés les mots : «  »Hérem Nidouï » et « Shamta », le « Shamta » étant un éloignement limité à trente jours.

Ces Chofars servaient probablement à prévenir la communauté qu’un de leurs membres avait transgressé la loi divine et avait été jugé par le Beth Din qui avait décidé de son exclusion et limité toute relation avec lui de sorte à ne lui laisser que la possibilité minimale de subvenir à ses besoins vitaux.

Le ‘hérem était en général prononcé par le Av Beth Din, le président du tribunal rabbinique, et dans les cas très sévères, cette cérémonie se déroulait à la synagogue, devant l’arche sainte. L’un des cas les plus célèbres de ‘hérem concerne le philosophe Barou’h Spinoza, excommunié le 27 juillet 1656.

Le Chofar pendant la Shoah

Un des Chofarot exposés au musée des pays bibliques raconte une histoire particulièrement émouvante : celle d’Israël Mizra’hi, natif de Turquie, qui a émigré en Belgique, à Anvers, un peu avant la Seconde Guerre mondiale.

Israël, son épouse Esther et leurs deux enfants, Lili et Yossef, âgés de moins de 10 ans, pensaient que leur nationalité turque les protégerait des nazis. Mais lorsque les Allemands envahissent la Belgique, la famille comprend qu’elle est en danger, décide de fuir et demande aux voisins de garder leur appartement et ce qu’il contient.

Malheureusement, en 1943, les Mizra’his sont rattrapés par les nazis et envoyés au camp de Mechelen, qui servait de camp de transit pour les Juifs belges à partir duquel ils étaient transférés vers les camps d’extermination. Au mois de décembre, Israël est envoyé au camp de Buchenwald où il décède. Esther et ses deux enfants sont envoyés au camp de Ravensbrück.

À la fin de la guerre, elle part à la recherche de son époux, mais apprend qu’il est mort dans les camps. Elle retourne alors à Anvers avec Lily et Yossef. Les voisins lui expliquent que la maison est désormais habitée par d’autres personnes et qu’ils n’ont réussi à sauver que quelques objets qui se trouvaient dans le grenier.
La voisine tire alors de son buffet le Chofar d’Israël et le donne à Esther. Une photo et un Chofar : ce sont là les seuls souvenirs de ce père de famille aimant et dévoué, parti en fumée en décembre 1943.

Une autre histoire liant le Chofar et la Shoah a lieu en 1943, dans le camp de travail de Skarżysko-Kamienna, en Pologne : Roch Hachana approche et l’Admour de Radochitz, rabbi Its’hak Finkler, ne conçoit pas de renoncer à sonner du Chofar. Il est intimement convaincu que cette mitsva doit être respectée, car, plus que jamais, il faut en appeler à la miséricorde divine.

Trouver une corne de bélier pour fabriquer un Chofar alors qu’on est entouré de barbelés est une mission difficile, voire impossible. Mais l’Admour refuse de baisser les bras. Il réunit une somme d’argent parmi les prisonniers et soudoie un des gardiens polonais du camp. Celui-ci lui amène une corne, mais c’est une corne de bœuf, impropre selon la hala’ha.

Le gardien ne veut rien entendre : il veut encore de l’argent. On réunit une nouvelle somme et la corne de bélier est enfin entre les mains des prisonniers juifs

Reste à la transformer en Chofar. L’Admour demande à Moché Winterter, un serrurier originaire de Radovitch, de se charger de cette mission. Winterter refuse dans un premier temps : utiliser les outils de la serrurerie du camp pour préparer autre chose que ce que les gardiens du camp lui demandent pourrait bien lui valoir d’être fusillé. « Lorsque le rabbi m’a demandé en pleurant de préparer un Chofar, j’ai éclaté moi aussi en sanglots : je ne connaissais absolument rien au processus de fabrication du Chofar. Je ne savais pas non plus comment j’allais transporter la corne depuis le camp et jusqu’à l’usine située à 3 km, alors que durant toute la marche, j’allais être entouré par des SS qui n’hésitaient pas à procéder à des fouilles. Mais je n’ai pas pu résister aux larmes du rabbi. J’ai accepté.

J’ai réussi par miracle à transporter la corne de bélier, mais là, il me restait un problème à résoudre : comment fabrique-t-on un Chofar ? Par quoi commence-t-on ? Les conseilleurs ne manquaient pas : l’un me disait de tremper la corne dans de l’eau chaude, l’autre m’affirmait qu’au contraire, il fallait de l’eau froide et le dernier me disait que si je voulais assouplir la corne de bélier pour en faire un Chofar, il me fallait la tremper dans du lait bien chaud ! En fin de compte, je crois que je l’ai assouplie avec mes larmes… »
Malgré le danger, Winterter parvient donc à fabriquer le Chofar et le transmet au rabbi la veille de Roch Hachana. Très vite, la rumeur court dans le camp : l’Admour va sonner du Chofar pour Roch Hachana !

Avraham Altman a participé à cet office de Roch Hachana 1943. Son témoignage a été publié par le musée Yad Vachem : « Rien ne saurait décrire les prières que nous avons récitées dans la cabane du rabbi. Les pleurs et les cris, les téfilot prononcées avec une ferveur immense […] Lorsque le tsaddik a crié, juste avant la sonnerie du Chofar :  » Du fond de ma détresse, je t’ai appelé Hachem !  » Nous avons tous eu l’impression que ce verset avait transpercé les cieux et que tout le cortège céleste était descendu pour participer à notre office ! […] Nous avions perdu durant l’année passée tous nos proches, nos enfants et nos parents et nous sentions qu’eux aussi étaient avec nous et cette prière, ce son du Chofar, nous a donné la force de survivre à tout ce qui nous est arrivé par la suite »

Moché Winterter a précieusement gardé ce Chofar durant toute la période passée dans le camp de Skarżysko-Kamienna puis dans celui de Tchenstochova, mais n’a pas pu le prendre avec lui lorsqu’il a été transféré au camp de Buchenwald.

Après la guerre, Moché est monté en Israël et en 1977, il a retrouvé la trace de son Chofar, qui se trouvait alors à New York, chez une famille juive. Aidé par le musée Yad Vachem, il a convaincu cette famille de faire don du Chofar au musée, où il est exposé jusqu’à aujourd’hui.

Le Chofar et le Kotel

Hamodia avait rapporté l’année dernière l’histoire de ces jeunes Juifs, âgés entre 13 et 20 ans qui, bravant l’interdit du Mandat britannique, sonnaient chaque année du Chofar au Kotel, à la sortie de Kippour, entre 1930 et 1948, ne craignant pas de passer ensuite quelques jours en prison pour ce « crime ». L’année dernière, plus de soixante ans après, quelques-uns de ces « résistants » se sont retrouvés au Kotel pour y sonner tous ensemble du Chofar. Les circonstances étaient bien différentes puisqu’à la place de soldats britanniques haineux, ce sont des soldats juifs qui leur ont fait honneur durant cette cérémonie émouvante.
Le dernier à avoir fait sonner son Chofar était Avraham Elkaïm, qui a bravé les soldats de Sa Majesté à la sortie de Kippour 1947, l’année qui a précédé la prise de la Vieille ville par les Jordaniens.

Lorsqu’en 1967, le Kotel est libéré, il accompagne l’aumônier de Tsahal, le rabbin Goren et sonne en même temps que lui du Chofar. Ce Chofar du rabbin Goren lui avait été transmis quelques heures plus tôt par son beau-père, le rav Hanazir, rav David Hacohen qui, depuis la division de Jérusalem en 1948 et jusqu’à sa libération en juin 1967, refusait de sortir de son appartement et demeurait cloîtré chez lui. Lorsque le rabbin Goren, qui sera ensuite l’un des premiers soldats de Tsahal à toucher le Kotel, lui demande la permission d’utiliser son Chofar, le rav Hacohen accepte bien évidemment. Le son de ce Chofar accompagnera les parachutistes durant toute leur avancée dans la Vieille ville.

Le Chofar dans l’art juif

Une bonne partie de l’exposition sur les Chofarot du musée des pays de la Bible est consacrée au Chofar dans les arts et les objets de Judaïca.

Le peuple juif a manifestement considéré tout au long de son histoire le Chofar far comme un symbole. On retrouve par exemple le Chofar dans de nombreux objets datant de l’époque suivant la destruction du Second temple : mosaïques, fresques, assiettes, chandeliers, pierres tombales, figurines… Pour les Juifs de cette époque, le Chofar représentait manifestement l’espoir de la délivrance, d’un retour à Jérusalem et d’une reconstruction rapide du Beth Hamikdach. En effet, très souvent, le motif du Chofar n’est pas représenté seul dans ces objets et il est accompagné d’une Ménorah à sept branches ou, d’une Ma’hta (pelle utilisée durant les sacrifices), objets utilisés dans le Temple.

Les Juifs de cette époque, en quête d’identité après leur départ en Galout, ont donc choisi le Chofar comme élément rassembleur, un peu comme à notre époque, la Maguen David.

De très nombreux livres de prières et des manuscrits datant du Moyen Âge utilisent le Chofar comme motif, accompagné parfois d’un dessin représentant le Machia’h : là encore, on retrouve cette aspiration à la Délivrance.

Enfin, après la création de l’État d’Israël, le Chofar est également très présent, particulièrement dans la philatélie israélienne puisqu’un nombre impressionnant de timbres où figurent des Chofarot ont été imprimés.

Pourquoi est-ce à Moussaf qu’on sonne du Chofar ?
L’utilisation militaire du Chofar est abondamment mentionnée dans la littérature biblique. Le Talmud de Jérusalem, quant à lui, nous fournit sa propre explication au moment choisi par les Sages pour sonner du Chofar durant les prières de Roch Hachana.
On sait que c’est à Moussaf que le Chofar est sonné et la question qui se pose est : pourquoi ? Pourquoi cette mitsva n’a-t-elle pas lieu durant Cha’harit ?

Selon le Yérouchalmi (Roch Hachana 4a), le Chofar retentissait toujours à Cha’harit, jusqu’à ce que cette coutume eut des conséquences gravissimes : « Une fois, on sonna du Chofar durant la prière de Cha’harit et nos ennemis pensèrent qu’on allait les attaquer, se sont retournés et ont tué [la communauté] ». La Tékia retentissant à l’aube avait induit les Romains en erreur et les avait persuadés qu’une attaque juive était imminente. Les Sages ont donc décidé de repousser la Tékia en fin de matinée, car à cette époque, la stratégie militaire imposait de partir en bataille à l’aube et il était donc exclu que le son du Chofar retentissant en fin de matinée puisse signifier le début d’une attaque.

De la corne au Chofar
Le processus de fabrication du Chofar débute par la sélection de la corne. Selon la Hala’ha, pour qu’un Chofar soir casher, la corne doit répondre à trois critères :
1. La corne à partir de laquelle on va fabriquer le Chofar doit provenir d’un animal casher, propre à la consommation.
2. Seules les cornes des animaux affiliés à la famille des bovidés peuvent être utilisées. Cette famille compte environ 140 espèces divisées en une dizaine de sous-familles parmi lesquelles on trouve les bovinés (dont font partie les bovins), les caprinés (qui englobent les ovins) et les antilopes.
3. Enfin, bien que la viande de bœuf soit casher, il est interdit d’utiliser les cornes de bœuf pour fabriquer un Chofar. La Guémara (Roch Hachana 26a) nous fournit l’explication de cette exclusion : « C’est parce que le Katéguor (l’accusateur) ne peut pas devenir Sanéguor (défenseur) », sous-entendu : les cornes de la bête qui a servi au veau d’or ne peuvent pas servir de défenseur pour le peuple d’Israël.
Quant à la forme du Chofar, elle est différente en fonction de communautés. Les Ashkénazes ont l’habitude de travailler le Chofar de l’intérieur et de l’extérieur et c’est pourquoi le Chofar ashkénaze est lisse et brillant. Par ailleurs la corne est majoritairement droite et forme un angle au bout, cette incurvation étant mise en parallèle avec le cœur de l’homme qui doit se pencher et se prosterner devant Hachem le jour du Jugement. Le son de ces Chofars est aigu.
Par contre, les cornes de Yaël (bouquetin) et de koudou, utilisées par les Yéménites, sont beaucoup plus longues et plus incurvées et de ce fait, leur son est beaucoup plus fort et profond.
Parmi les communautés séfarades issues d’Espagne, quelques-unes préfèrent utiliser des Chofarot droits et plats, émettant un son très étouffé. Selon une tradition populaire, cette forme permettait de dissimuler plus facilement le Chofar sous les vêtements au moment de l’Inquisition.

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Par Laly Derai, en partenariat avec Hamodia.fr

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