DOSSIER - dans la photo d'archives du mardi 13 février 2018, un soldat de l'armée irakienne monte la garde près d'un avion de combat F-16 de l'armée de l'air irakienne fabriqué par les États-Unis à la base aérienne de Balad, en Irak.
DOSSIER – Un soldat de l’armée irakienne monte la garde près d’un avion F-16 de l’armée de l’air irakienne fabriqué par les États-Unis sur la base aérienne de Balad, en Irak, le 13 février 2018. Trois roquettes tirées par des miliciens ont touché la base le 14 juin 2019, lors d’une des nombreuses attaques sur lesquelles les autorités irakiennes enquêtent.

L’armée irakienne a annoncé mercredi qu’elle enquêtait sur une série d’attaques mystérieuses à la roquette sur des bases militaires hébergeant du personnel de l’armée américaine et sur un champ pétrolier lié au géant pétrolier américain ExxonMobil.

« Le commandement des opérations conjointes a chargé toutes les agences de renseignement de rassembler des informations et d’identifier ceux qui se trouvent derrière les tirs de roquettes et de missiles sur un certain nombre de sites militaires et civils à Bagdad et dans d’autres provinces », a déclaré la cellule de sécurité irakienne dans un communiqué, ajoutant que les forces de sécurité prenaient des mesures pour dissuader les attaques.

« Les forces de sécurité (…) vont frapper d’une poigne de fer tous ceux qui répandent l’insécurité, la peur et l’anxiété et appliquent un programme qui va à l’encontre des intérêts nationaux irakiens », a déclaré le bureau de presse de l’armée.

La déclaration du gouvernement irakien a été provoquée mercredi par une roquette non identifiée près du quartier général des opérations d’Exxon Mobil, dans la province de Bassorah, dans le sud du pays.

La cellule de sécurité irakienne a annoncé qu’une roquette Katyusha avait atterri dans le district d’Al Barjasiya, à l’ouest de Basra. Il n’a pas révélé d’informations sur les auteurs mais a déclaré que trois travailleurs avaient été blessés lors de l’attaque.

Après l’attaque, ExxonMobil a évacué 20 employés étrangers, selon Sky News Arabia, citant des responsables locaux non identifiés.

C’était la cinquième fois depuis la fin de la semaine dernière que des roquettes auraient frappé près d’installations abritant du personnel américain. Vendredi dernier, le ministère irakien de la Défense a annoncé que trois roquettes avaient touché la base aérienne de Balad dans la province de Saladin, suivies d’une attaque à la roquette le même jour dans le district d’al-Jadryah, près de l’ambassade américaine. La cellule de sécurité irakienne chargée des relations avec les médias a annoncé lundi des attaques similaires contre la base militaire al-Taji dans le nord de Bagdad et le palais présidentiel de Mossoul jeudi. Les responsables de la sécurité irakiens ont déclaré que les attaques n’avaient causé ni victimes ni dégâts importants.

Milices soutenues par l’Iran 

Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité des récentes attaques, mais les forces américaines ont déjà été la cible des djihadistes soutenus par l’État islamique et l’Iran par l’entremise des Forces de mobilisation populaires (FMP).

Le PMF est une organisation qui regroupe plusieurs milices chiites formées en 2014 après que l’armée irakienne a fui la région à la suite d’attaques de l’EI. Le groupe comprend des milices désignées par les Etats-Unis comme terroristes, telles que Asa’ib Ahl al-Haq et l’organisation Badr, et des partis amis de l’Iran, tels que le Conseil suprême islamique d’Irak.

Les responsables américains considèrent le PMF comme un supplétif régional de l’Iran qui menace et provoque de plus en plus les troupes américaines en Irak et en Syrie.

Une évaluation des opérations américaines anti-EI menée par le Bureau de l’inspecteur général du Pentagone en novembre dernier indiquait que les milices soutenues par l’Iran étaient probablement à l’origine de deux attaques visant des installations américaines en Irak en mai-juin, notamment des attaques au mortier qui visaient la zone verte de Bagdad l’ambassade des États-Unis et les attaques à la roquette qui ont visé l’aéroport de Bassorah, près du consulat des États-Unis.

Le mois dernier, le département d’Etat américain a ordonné l’évacuation partielle de l’ambassade américaine à Bagdad après avoir reçu des informations sur « l’activité iranienne » mettant en danger les installations et le personnel américains.

voanews.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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