L’armée britannique a utilisé un système israélien pour mettre fin au chaos provoqué par un drone piratant l’espace de l’aéroport de Londres

Après des heures d’efforts en vain, le quotidien britannique indique que le drone Dome de Rafael a été introduit pour neutraliser et faire se poser un drone qui a fait que des dizaines de milliers de passagers ont manqué leur avion à Gatwick

Un drone qui a été mis à la terre en utilisant le système "Drone Dome" de Rafael. (Capture d'écran: YouTube)

Un drone qui a atterri de force en utilisant le système « Drone Dome » de Rafael. (Capture d’écran: YouTube)

L’armée britannique a utilisé un système anti-drone israélien pour ramener à terre un véhicule aérien sans pilote qui a bloqué les pistes de l’aéroport de Londres Gatwick pendant plus de 36 heures à compter de jeudi, bloquant des dizaines de milliers de passagers.

Les vols ont repris vendredi à Gatwick, le deuxième aéroport le plus achalandé du Royaume-Uni, alors que la police recherchait toujours le ou les opérateurs de drones et que le secrétaire britannique aux Transports, Chris Grayling, a déclaré que des «capacités militaires» sont déployées pour protéger l’aéroport.

Bien que Grayling n’ait pas précisé le type d’équipement déployé, le Daily Mail a rapporté que l’armée britannique avait utilisé le «drone dome» de fabrication israélienne pour détruire le drone, après que la police a échoué pendant des heures à le faire avec un système anti-drone de type commercial.

Six des systèmes, développés par la société de défense israélienne Rafael, ont été vendus au ministère britannique de la Défense en août pour un contrat estimé à 20 millions de dollars, selon le quotidien financier israélien Globes.

Selon RADA Electronic Industries, fabricant des radars utilisés dans le drone Dôme, le système peut identifier les drones à une distance de 3 à 5 km à l’aide d’une technologie de détection à 360 degrés.

Le drone Dome peut ensuite utiliser ses capteurs électro-optiques pour bloquer les fréquences radio utilisées par l’opérateur du drone de façon à le contrôler, rendant le drone inutilisable et en le réduisant de manière dite  » soft-kill  » (meurtre en douceur).

Le système dispose également d’un laser capable de faire fondre les drones, mais le Daily Mail a déclaré que cette technologie n’avait pas été achetée par la Grande-Bretagne.

Des officiers de police se tiennent près de l’équipement sur le toit d’un immeuble de l’aéroport de Londres Gatwick, au sud de Londres, le 21 décembre 2018. (Ben Stansall / AFP)

L’armée britannique a rejoint jeudi la police et les autorités de l’aviation dans la recherche du ou des responsables de l’intrusion du drone, ce qui, selon la police, visait à perturber le plus possible les vacances.

«Il existe aujourd’hui une série de mesures qui devraient donner aux passagers l’assurance de pouvoir voler en toute sécurité», a déclaré à la BBC le ministre des Transports, Grayling.

M. Grayling a déclaré qu’il y avait eu une quarantaine d’observations d’un «petit nombre de drones» pendant la fermeture de l’aéroport. Il a déclaré à la BBC que la perturbation par les drones à Gatwick était «sans précédent dans le monde».

La dernière observation confirmée d’un drone a eu lieu jeudi à 22 heures.

Selon des responsables, abattre un drone reste une « option tactique », mais il était à craindre que toute arme utilisée pour attaquer le drone puisse blesser par inadvertance des personnes sur le terrain.

L’aéroport, situé à environ 45 km au sud du centre de Londres, accueille plus de 43 millions de passagers par an. Environ 110 000 personnes devaient transiter jeudi, un des jours les plus chargés de l’année.

La fermeture de la piste a eu des répercussions sur le système de transport aérien international et des milliers de passagers n’ont toujours pas pu prendre leur destination.

Un panneau d’information montre les arrivées des vols réguliers annulées et détournées à l’aéroport de Londres Gatwick, au sud de Londres, le 20 décembre 2018, après que tous les vols ont été bloqués au sol en raison de drones survolant l’aérodrome. (Glyn Kirk / AFP)

De nombreux projets de vacances ont été perturbés et les voyageurs bloqués à Gatwick ont ​​décrit les conditions de ce blocage, avec des centaines de personnes dormant sur des bancs et à même le sol. De nombreux passagers et leurs familles se sont plaints de ne pas être tenus informés de la redirection des vols.

Les autorités n’ont pas publié de détails sur les drones utilisés, sauf pour les qualifier de «d’objets à caractéristiques industrielles».

Les mobiles d’utilisation du drone ne sont pas claires. La police affirme qu’il n’y a aucune indication qu’il s’agisse d’un «acte terroriste».

Deux personnes arrêtées pour «utilisation criminelle de drones» sur l’aéroport de Gatwick

Un homme et une femme ont été arrêtés vendredi en lien avec les drones qui ont plongé l’aéroport de Gatwick dans trois jours de chaos. L’enquête sur «l’utilisation de drones à des fins criminelles» pour perturber délibérément l’air s’est poursuivie, a déclaré la police de Sussex, ajoutant qu’il n’y avait aucune indication de terrorisme. L’aéroport a indiqué que son objectif était de fonctionner à plein régime samedi avec 757 vols transportant 124 484 passagers, mais les retards sont inévitables. L’aéroport aurait déployé le système de drone dome mis au point par l’Israël, qui permet de détecter les drones grâce aux communications radar et par embouteillage entre le drone et son exploitant, ce qui permet aux autorités de prendre le contrôle de celui-ci et de le poser.

 

JForum avec Daily Mail et agences

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