Le bras-de-fer de Manbij ouvre la porte à la Russie et aux troupes d’Assad pour prendre le contrôle de NE. Syrie. La Turquie n’ose pas les défier

 

L’une des meilleures semaines pour Bachar Assad – et l’une des pires pour Tayyip Erdogan – a culminé vendredi 28 décembre. La sortie américaine du Nord-Est de la Syrie annoncée par le président Donald Trump, le 19 décembre a laissé un vide irrésistible attirant des forces multiples et variées, même avant qu’un seul soldat américain ait été relevé du sol syrien. À la suite de cette annonce, les Émirats arabes unis ont annulé leur projet d’envoi de troupes dans le nord de la Syrie et ont rouvert leur ambassade à Damas pour la reprise de relations normales, après des années de soutien à la rébellion syrienne contre le régime d’Assad. Les sources de renseignement de DEBKAfile ont appris que l’Arabie saoudite ferait de même. Les deux pays du Golfe se rangent donc derrière la nouvelle politique syrienne de Trump, équivalant à une position neutre.

Encouragé par le hissage du drapeau des Emirats Arabes Unis sur son ambassade de Damas, Bashar Assad a ordonné vendredi à son armée de se rendre dans la ville de Manbij, au nord du point chaud, qui avait été perdue pendant la plus grande partie de la guerre civile. Une avant-garde de l’armée syrienne a déjà atteint la périphérie de la ville, s’arrêtant à son entrée sud. Des miliciens kurdes du YPG ont hissé le drapeau syrien sur le centre-ville après que les Forces démocratiques syriennes (SDF) et l’Armée arabe syrienne (SAA), dirigées par des Kurdes et soutenues par les États-Unis, sont parvenues à un accord avec le gouvernement syrien afin de parer à la menace d’invasion de la ville par l’armée turque et ses supplétifs djihadistes.

Les sources militaires et de renseignement de DEBKAfile peuvent révéler que des officiers russes sont attachés au commandement des unités syriennes aux portes de Manbij. Ceci est très significatif car, avant d’accepter la demande kurde, Assad a également demandé et obtenu l’accord du président russe, Vladimir Poutine. En peu de temps, le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a déclaré que le mouvement des troupes d’Assad était une «mesure positive» qui pourrait contribuer à stabiliser la situation. Aucune surprise, car les Russes voient maintenant pour la première fois leur chemin ouvert pour traverser l’Euphrate dans le nord-est de la Syrie. Cette décision enterrerait finalement l’accord Poutine-Obama qui divisait la Syrie entre les deux puissances – la Russie à l’ouest et les États-Unis à l’est de l’Euphrate.

L’accord entre les Kurdes et Assad concernant le transfert de Manbij au gouvernement syrien est un revers cuisant pour le président turc Erdogan, le deuxième en un mois. Il a d’abord été convaincu qu’il avait obtenu l’approbation du président Trump, après la sortie des États-Unis, pour que son armée s’immisce sur le territoire kurde du nord-est de la Syrie, traverse l’Euphrate et s’empare de leur capitale Qamishli. Trump n’a pas explicitement dissipé cette impression. Mais quand une délégation américaine de haut rang a promis d’arriver à Ankara et de coordonner les actions militaires américano-turques, elle ne s’est, finalement, jamais manifestée, et le dirigeant turc a commencé à voir ses projets s’envoler en fumée.

Il a réagi en annonçant mardi 25 décembre qu’il se rendait à Moscou pour discuter avec Poutine de la crise entourant le prochain retrait des troupes américaines et de son plan visant à déplacer l’armée turque en traversant l’Euphrate. Mais ensuite, il a reçu une gifle du Kremlin. Peskov a déclaré que le programme du président russe pour les prochains jours était complet.

Sans le soutien de Trump ou de Poutine, Erdogan a annoncé qu’une délégation turque de ses plus hauts responsables se rendrait à Moscou le samedi 29 décembre. Dirigée par le ministre de la Défense, le général Hulusi Akar, le directeur du renseignement du MIT, Hakan Fidan, et le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu. La veille du départ de la délégation, l’armée syrienne a atteint la périphérie de la ville frontalière clé de Manbij. Erdogan a ordonnéà ses alliés, les rebelles syriens turcs – principalement des milices turkmènes – de «lancer leur offensive sur Manbij». Moscou ne devrait pas être impressionné.

  ,  ,  ,  ,  ,  –  , 

Scrap over Manbij opens door for Russia and Assad’s troops to take control of NE. Syria

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

3 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Yossef Amsallem

C était prévisible même pour Erdogan et c est mieux ainsi, les Kurdes de Syrie et d Irak méritent un avenir politique plutôt que de mourir sous les bombardements lâches de la Turquie !

Aaron le Rachid

Il faut demander à l’herr Dogan, quel goût a la poussière dans sa bouche ?

[…] (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Source link […]