Après la chute de Ben Ali en Tunisie, comme la chute de Moubarak en Égypte, comme la chute du Shah en Iran, ce sont toujours les islamistes radicaux qui prennent le pouvoir en accord avec les États-Unis. Ces derniers participent activement au changement du pouvoir, quitte à mettre d’autres hommes plus corrompus, mais qui collaborent avec les États-Unis. Ce qui se passe en Tunisie, qui n’a pas eu un mot pour les victimes, n’est autre que la collusion du pouvoir avec l’islamisme radical.

Il ne faut pas se tromper, derrière les manifestations en Israël il y a les États-Unis, qui ne veulent plus voir Netanyahu au pouvoir parce qu’il refuse la création d’un état qui serait aux mains du Djihad islamique, celui qui a le vent en poupe actuellement à Gaza, et qui va détrôner le Fatah en Cisjordanie.

James Woosley Directeur de la CIA (2006) développe ses plans pour déstabiliser Moubarak en Égypte, et ses projets pour la Syrie, la Libye voire même les monarchies du golfe au prétexte de démocratie, comme cela se passe actuellement en Israël où les manifestants prétendent défendre la démocratie. On ameute les foules pour faire chuter le pouvoir. Le Chili, l’Iran, la Tunisie, la Libye, la Syrie , même Israël, peu importe les bains de sang, pourvu que les gouvernants obéissent au doigt et à l’œil.

En attendant, la Tunisie s’enfonce dans la crise, économique, politique et sociale. Pour s’en sortir, ce pays a besoin de l’aide du FMI, qui est aux mains des États-Unis. Ce qui se passe aujourd’hui est la suite logique, des plans foireux de la CIA et des États-Unis.

Aucune société ne sort indemne d’une attaque sanglante qui laisse planer les doutes et réveille les vieux démons de l’antisémitisme. La Tunisie moins que tout autre.

Le pays est au bord de la crise économique. Conséquence de la guerre en Ukraine, il a encaissé de plein fouet l’envolée du prix des céréales. L’inflation y est galopante. Pour beaucoup trop de Tunisiens, la première préoccupation du matin reste de savoir comment remplir le cabas de courses. Tunis et le Fonds monétaire international (FMI) discutent depuis plusieurs mois d’une aide de 1,9 milliard de dollars salvatrice, sans parvenir à se mettre d’accord sur les conditions d’attribution, le président Kaïs Saïed refusant de renoncer à certains dispositifs fiscaux et subventions aux entreprises.

Le tourisme, une des principales ressources économiques, reprenait de plus en plus franchement ces derniers mois. Djerba espérait remplir de nouveau ses nombreux hôtels cet été. Une bouffée d’oxygène. Ce drame assombrit la saison estivale.

Depuis les révoltes du Printemps arabe, cette série de soulèvements pour plus de liberté et moins de corruption, le pays est soumis à des secousses successives qui ont régulièrement fait fuir les visiteurs étrangers, déstabilisant un peu plus le pays. Sans compter la période du Covid pendant laquelle les déplacements mondiaux étaient entravés.

En décembre 2010, à Sidi Bouzid, un jeune marchand s’est immolé pour témoigner de sa détresse. Ce geste avait enflammé le Maghreb, le Machrek et au-delà. On se souvient, cinq ans plus tard, des attentats de la plage de Sousse et celui du musée du Bardo à Tunis, 38 et 22 morts, qui ont aussi eu un effet repoussoir.

L’arrivée au pouvoir d’un président conservateur élu sur une promesse de probité apparaissait comme un gage de stabilité politique après la parenthèse islamiste d’Ennahda. Mais, sa propension à installer un régime de plus en plus autoritaire et populiste, après la révision constitutionnelle et les déclarations sur les migrants, laisse redouter de nouvelles répliques. Une histoire sans fin.

JForum.fr & Marie-Christine Tabet

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