La terreur palestinienne revendique 5 morts en un seul jour, alors qu’Hébron est hors de tout contrôle du Shin Bet. 

 

 

Les cinq meurtres commis par les terroristes palestiniens, jeudi 19 novembre, émanent tous du secteur d’Hébron, dans le sud de la bande cisjordanienne de Judée-Samarie. Le message inscrit sur le mur était déjà présent en juin 2014, lorsque les trois adolescents israéliens otages Gil-Ad Sheer, Yakov Frankel et Eyal Yifrah avaient été kidnappés à l’intersection du Gush Etzion près d’Hébron et, finalement retrouvés assassinés.

Depuis que l’actuelle vague de terreur palestinienne s’est déclenchée autour du 1er octobre, il était devenu évident que le terrain nourricier de ces tentatives d’assassinats était la ville d’Hébron et tout le secteur autour du Mont Hébron. Cette vague a atteint un paroxysme jeudi. Un père palestinien de cinq enfants, originaire du village de Douma, dans le secteur d’Hébron, qui venait de recevoir un permis de travail à Tel Aviv quelques jours plus tôt, a tailladé à mort deux Israéliens à la sortie d’une synagogue de fortune dans le sud de Tel Aviv. Un autre terroriste du village de Deir Samath, près d’Hébron, a lancé sa voiture sur des véhicules israéliens et pulvérisé un embouteillage en tirant à l’arme à feu sur l’autoroute d’Hébron, tuant un Israélien, un adolescent, touriste américain et un motocycliste palestinien. Sept autres personnes ont été blessées.

La mère d’un des terroristes a fait l’éloge de son fils pour avoir rendu « leur fierté et leur honneur aux Palestiniens et à la ville d’Hébron ».

La controverse au sein des cercles militaires israéliens pour savoir si les terroristes palestiniens ont choisi l’escalade de la violence en passant des jets de pierre et des couteaux à l’usage d’armes à feu est difficilement pertinente, puisque la première attaque de l’actuelle vague de terrorisme, le 1er octobre était bien une attaque à l’arme à feu bien planifiée contre un couple d’Israéliens à bord d’une voiture. Le cycle de violence de l’année 2015 devrait, avec plus de justesse, être surnommée : « l’Intifada d’Hébron ».

Hébron, à 30 kms au sud de Jérusalem, est la deuxième plus grande ville de Cisjordanie/Judée-Samarie après Ramallah, le siège de l’administration de l’Autorité palestinienne. Environ 400.000 Palestiniens correspondant à près d’un quart de la population palestinienne de Cisjordanie/Judée-Samarie vivent à cet endroit et dans les villes du Mont Hébron : Dahariya, Halhoul, Yata, Dura. Samoa, Beit Umar, Bani Naim et Hirbat al-Aroub, ainsi qu’une population juive bien moindre,principalement à Hébron, Kiryat Arba et le Gush Etzion. On trouve les terres de petites tribus bédouines juste au sud d’Hébron.

Des explosions sporadiques de pogroms arabes contre les résidents juifs ont été endémiques dans cette région depuis 1929, mais ce sont les conflits internes qui ont déclenché l’actuelle vague de terreur violente, qui découle de quatre causes principales :

1.  L’Autorité Palestinienne et le parti régnant du Fatah à Ramallah est à couteaux tirés avec le cercle dirigeant du Hamas à Gaza. Les centres palestiniens de gouvernement sont trop préoccupés par leurs propres querelles pour garder un oeil ouvert sur ce qui se passe à Hébron.

2. Cette carence de toute autorité a ouvert la porte à la réaffirmation des clans et familles locales, qui dirigeaient déjà le secteur avant que l’autorité centrale ne s’établisse à Ramallah, il y a 21 ans, afin de restaurer leur propre pouvoir clanique, ceci ayant pour conséquence qu’autant les services de renseignements israéliens que palestiniens se sont trouvés face à une autorité hermétique résistant à leurs tentatives de pénétration.

Non seulement les intrusions venues de l’extérieur sont exclues, mais ces clans eux-mêmes sont très prudents et font très attention de conserver la gestion de leurs affaires internes hors de portée des familles et clans rivaux.

3. Afin d’éviter de devoir reconnaître son incapacité face à cette situation nouvelle, l’agence de sécurité intérieure israélienne, le Shin Bet, continue de ressasser la bonne vieille théorie du « loup solitaire » afin d’expliquer que le dernier cycle de terreur est imprévisible.

Mais les récents attentats de Sharm El Sheikh contre l’avion de ligne russe et les attaques multiples en plein Paris démontrent que le terrorisme islamiste a mis sur pied de nouveaux leurres et modes opératoires relativement impénétrables auxquels les agences de renseignements devront s’adapter pour affronter avec de nouvelles méthodes.

Le Shin Bet découvre qu’il est plus difficile qu’auparavant de se procurer des renseignements fiables, non seulement à Hébron, mais aussi en provenance du Hamas et du Jihad Islamique. Cette difficulté est partagée par les renseignements jordaniens, qui, jusqu’à il n’y a pas si longtemps, maintenaient un large filet d’agents professionnels et d’informateurs au sein de la communauté palestinienne.

4.  Dans la situation actuelle, Hébron est sorti des radars et modes de contrôle, en tant que fer de lance de la présente vague d’actions terroristes palestiniennes et il semble en mensure d’évoluer comme le nouveau pôle palestinien visant à contester l’autorité dirigeante nationale de Ramallah.

5.L’échec d’Israël à endiguer cette campagne terroriste n’a fait qu’enhardir les chefs de clans d’Hébron et accentuer leur prestige au sein de la communauté palestinienne en général, et même auprès de cercles bien plus larges du monde arabe.

 

DEBKAfile Reportage Spécial 19 Novembre 2015, 10:44 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

 

Pour mieux comprendre les fondements théologiques de ces affrontements à Hévron

Hayé Sarah, un acte de propriété à revendiquer

L’histoire est le domaine dans lequel les valeurs d’une société se réalisent

Le judaïsme est une culture fondée sur le substrat des expériences accumulées au travers l’histoire, cela est la racine de toutes les valeurs juives. L’histoire est le domaine dans lequel les valeurs sont actualisées, donc, rien ne menace plus le tissu du judaïsme que l’oubli.

En d’autres termes, une grande partie de l’être Juif est le résultat de l’histoire juive, son passé, son présent et son avenir.

Le regretté philosophe et historien des idées Isaïe Berlin a écrit :

« Le célèbre révolutionnaire russe, Alexandre Herzen, écrivain du milieu du XIXe siècle, a dit une fois que les Slaves n’avaient pas d’histoire, seulement une géographie. La situation des Juifs est à l’inverse de cela. Ils ont eu un peu trop d’histoire et trop peu de géographie. Par conséquent, la refondation de l’État d’Israël doit être considérée comme une part de réparation historique de cette situation anormale. Les Juifs ont certainement eu plus que leur part d’histoire, ou, comme certains pourraient le dire, de martyrologue. «

Cette réflexion pourrait nous éclairer sur l’importance qu’a pour le judaïsme d’aujourd’hui le chapitre 23 du Livre de la Genèse:

Et Sarah mourut à Kiryat Arba (la Ville des Quatre), qui est Hébron, dans le pays de Canaan ; et Abraham vint pour porter le deuil de Sarah et pour la pleurer.

Après cette introduction, la Torah poursuit et raconte avec des détails extraordinaires, comment Abraham a acheté la grotte de Machpelah dans la ville de Hébron, pour enterrer sa femme Sarah.

Jerold S. Auerbach, un professeur d’histoire à l’université de Wellesley, qui a écrit un livre sur les Juifs de Hébron, remarque que :

« La description minutieuse de l’emplacement de la grotte de Machpelah dans la Genèse est inégalée dans le récit biblique. Il contraste  fortement avec l’emplacement ostensiblement vague dans le Deutéronome sur le placement de la tombe de Moïse. Nous lisons simplement qu’ «on ne connaît pas le lieu de sa sépulture jusqu’à ce jour. » (et cela comme son frère Aaron et sa sœur Miryam qui ont été enterrés dans le désert sans indication de tout lieu.)  Le lieu de sépulture de Moïse est quelque part à l’est du Jourdain, mais en dehors de la terre, « là-bas », et il restera à jamais inconnu. Tandis que le lieu de la sépulture de Machpelah est resté un lieu saint et vénéré depuis l’enterrement de Sarah. «

La « Machpelah est le lieu où, selon la tradition tous les patriarches et matriarches d’Israël seront finalement enterrés. Il est surtout le premier titre immobilier dans la Terre Promise. C’est le roi Hérode, le dernier roi d’Israël qui dans le cadre de son programme de construction massive lancée en l’an 37 avant notre ère construisit l’enceinte massive des tombes de la Machpelah qui, après 2000 ans, se trouve encore debout aujourd’hui.

Hébron est la principale ville de Judah. Elle fut la capitale du royaume de Judah durant le règne de David, la ville d’où Tsadok le prêtre de Judée sous le roi David, est venu. Cette ville est mentionnée 87 fois dans le TaNaKh, Hébron est en fait la plus ancienne communauté juive du monde.

« Si nous étions une nation normale», a déclaré l’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon, « quand un visiteur arrive ici, nous ne l’aurions pas conduit à Yad Vashem [le mémorial et musée de l’Holocauste à Jérusalem], mais plutôt, à Hébron. Nous aimerions l’emmener à l’endroit où sont nos racines ».

Hébron est le seul endroit où les Juifs vivent parmi les Palestiniens. « Nulle part en Cisjordanie», écrit le journaliste d’investigation Robert I. Friedman, « le fondamentalisme islamique n’est aussi fort et si inhospitalier pour les étrangers comme à Hébron, où il n’y a ni bars ni de salles de cinéma et où de nombreuses femmes palestiniennes portent des robes longues et couvrent leurs têtes avec des foulards ». De même, il n’y a pas d’endroit, a-t-il ajouté, où le fondamentalisme juif est aussi intransigeant. En effet, pour de nombreux juifs orthodoxes, Hébron est une ville qu’inspire presque autant de passion et d’engagement que Jérusalem « .

image: http://www.ha-makom.co.il/sites/default/files/DSC00203.JPG

Hébron est une ville dans laquelle le conflit judéo-palestinien a pris sa forme la plus intense, parce que, avec Jérusalem, elle est le champ de bataille où l’on décide qui détient l’histoire de la terre.

Un nombre important de Juifs et même des Israéliens ont des doutes sérieux concernant les revendications historiques, en particulier lorsque ces allégations sont la source présumée du conflit. Mais la vérité est que la majorité des conflits ont besoin d’une excuse, n’importe laquelle.

Pour les Juifs, les racines historiques sont existentiellement importantes. Anthony D. Smith un sociologue historique britannique, professeur émérite du nationalisme ethnique à la London School of Economics et il est considéré l’un des fondateurs du domaine interdisciplinaire d’études du nationalisme a souligné que :

« Ceux, dont les identités sont rarement remises en cause et qui n’ont jamais connu l’exil avec l’asservissement de la terre et de la culture, ont peu besoin de retrouver leurs «racines» afin d’établir une identité unique et reconnaissable. »

Donc, pour la plupart des Juifs, comme l’a noté professeur Auerbach :

« Chaye Sarah [Genèse, chapitre 23] raconte le moment précis où l’attachement du peuple juif à la terre d’Israël et à Hébron a été scellé à jamais. Sa lecture annuelle affirme le lien ininterrompu d’identification entre présent et passé. »

Moshé Pitchon

 

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Jcg

Nous ne sommes plus a une condamnation pres ,nous subissons trop fe pressions,il est temps de reagir radicalement.FAUT IL Que chaque jour nous comtons nos morts!

Sylvain Asline

Les ennemis d’Israel etaient et sont ceux de la gauche, Haaretz, Oppenheimer, Sarid, Olmert, Livni, et al, qui n’ont jamais reflechi qu’ils jouaient dans les mains de la terreur. N’en parlons pas des leaders actyuels qui font allegiance at qui vous savez!

Sylvain Asline

La merde emanant de Hebron est du au fait que cette ville avait ete cede aux tueurs par Natanyahu pour aucune raison valable.
Natanyahu dans sa faiblesse est pret et capable de refaire la meme merde.

henri moussa el-mann

ce que israel doit faire lessait tout dans la mains de l irgounne comme sabra et chatila deir yassin ces animaus ne comprenne que cette maniere …charon a donnait gasa pour l eghypte apret l accord l eghypte na pas acseptait l accord. pour cela ces imbeciles ne comprenne que l irgounne iliminer les enemie …croyer moi rien que l irgounne le prix de la paix nous devons ecrassait l enemie .. rien d autre

isaac

a serge 027

Je crois que Sharon zl a demontre’ que sortir de Gaza etait mx que d’y laisser des tanques !!!
Alors pourquoi maintenant il reviendrai a Hebron ?

ZAOUI

Et l’ Israel biblique est à qui ? A nous ou pas encore ?

serge027

Sharon vivant il y a longtemps que les chars seraient dans les rues d’Hébron et de Ramallah!

Jcg

Il n y a pas de choix,il faut utiliser les methodes radicales, et subir les condamnations internationales. C est a ce prix que nous sauverons la vie dea Juifs qu on assassine tous les jours . D une maniere ou d une autre,nous payons de notre sang le droit de vivre .

ZAOUI

Pour les renseignements , les interrogatoires au sérum de vérité aujourd’hui sont ils sans danger pour le terroriste et crédibles ? A n’utiliser que s’ils sont efficaces pour la sécurité de tous.

André

Jamais Israël n’aurait dû laisser cette ville biblique, ancienne capitale du royaume de Juda, aux mains des arabo-musulmans et des crapules corrompues de l’ « autorité palestinienne ».

Goldman

Aux grands maux les grands remèdes, Israël dispose de moyens puissants qu’il pourrait utiliser pour écrabouiller la racaille criminelle. La seule façon d’en finir c’est de couper la tête du serpent, la cible toute indiquée la moukata ainsi que tout endroit suspecté d’héberger des assassins coupes jarrets ! Adopter une politique soft coûte la vie à de trop nombreuses victimes juives et laisser faire est aussi criminel !

Gabriel Taieb Favre

Tout à fait d’accord, il faut vider Erets Israel de cette vermine et par tous les moyens et si l’UE aboie encore contre nous, notre caravane passera tandis que l’europe sombrera dans le chaos islamiste.

André

Les « palestiniens » revendiquent trois, quatre ou cinq millions (on ne le compte plus puisque même les concubins ont « droit au retour » !) de réfugiés de père en fils et de mère en fille depuis 70 ans. Au point où on en est, pourquoi ne pas en rajouter quelques dizaines de milliers direction les « nations arabes » ou même l’Union Européenne puisqu’elle les aime tant…

Gabriel Taieb Favre

exactement!!