A La Seyne, ce panneau qui cible les terroristes
Le patron de l’entreprise locale d’affichage MACI, a utilisé son matériel pour relayer ses opinions.(Photo D. R.)

Depuis jeudi, le message nous arrive en pleine figure : « Monsieur le Président, changeons la loi. La mort pour les terroristes et leurs complices. »

Sur la route départementale 559, entre La Seyne et Six-Fours, un panneau publicitaire de 4 mètres sur 3 choisit ainsi de s’intéresser à l’actualité plutôt qu’aux prix des denrées alimentaires.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y va pas avec le dos de la cuillère, implorant carrément le rétablissement de la peine capitale pour les auteurs d’attentats.

Renseignements pris, c’est l’annonceur lui-même, Michel-Ange Flori, patron de l’entreprise locale d’affichage MACI, qui a souhaité se servir de son matériel pour relayer ses opinions. « Apolitiques » juge-t-il bon de préciser.

Et qu’on ne s’avise pas de lui demander s’il craint des ennuis judiciaires : « Que je sache, on n’est pas en Corée du Nord mais dans une société où la liberté d’expression est absolue.

Les panneaux publicitaires sont un média. Ce que je dis là, 90 % des gens le pensent. Moi je vois cela comme un investissement personnel au débat citoyen. »

Si personne ne lui a encore enjoint de retirer l’affiche, les coups de fil se sont toutefois multipliés. De soutien exclusif, nous dit-il d’abord, avant de nous confier que la police nationale, les Hôtels de ville de Six-Fours et de La Seyne y sont quand même allés de leurs appels téléphoniques « pour demander des explications».

Marc Vuillemot, maire de La Seyne, a lui carrément fait un signalement au procureur de la République et en a informé le préfet. S’il reconnaît que « chacun peut faire valoir ses opinions dans le cadre de la liberté d’expression », l’édile estime que, « dans le contexte que nous connaissons, un tel message n’est pas forcément opportun. »

Michel-Ange Flori n’en a cure. Il se réserve même le droit d’utiliser d’autres de ses supports pour continuer à clamer ses positions.

D’ailleurs, ce Seynois originaire de l’Île de Beauté n’en est pas à son coup d’essai. En 1999, à l’entrée de Toulon, un slogan défendant la cause corse (1) lui avait valu une garde à vue et la saisie de son panneau ; mais aucune plainte déposée.

Cette fois, il a décidé de « corser » encore un peu le message.

1. « Corse : présumé coupable ; préfet : présumé innocent ; Chevènement : l’innocence sélective ».

Publié le  – 

varmatin.com

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MK

VIVE LA CORSE, VIVE LES CORSES !

Laurence