La Russie cherche un canal de communication entre Israël et l’Iran en Syrie – (selon l’Asharq Al-Awsat)

Une source gouvernementale déclare au quotidien arabe que Moscou pourrait jouer le rôle de médiateur pour atténuer les tensions régionales

Cette photo d'archives fournie le vendredi 20 octobre 2017 par les médias militaires centraux syriens, contrôlés par le gouvernement, montre le chef d'état-major de l'armée iranienne, le major-général Mohammad Bagheri, à gauche, examine des jumelles alors qu'il rend visite à de hauts officiers une ligne de front dans la province septentrionale d’Alep, en Syrie. (Presse militaire centrale syrienne, via AP)

Cette photo d’archives fournie le vendredi 20 octobre 2017 par les médias militaires centraux syriens, contrôlés par le gouvernement, montre le chef d’état-major de l’armée iranienne, le major-général Mohammad Bagheri, à gauche, qui observe avec des jumelles alors qu’il rend visite à de hauts gradés sur une ligne de front, dans la province septentrionale d’Alep, en Syrie. (Presse militaire centrale syrienne, via AP)

La Russie travaille discrètement pour ouvrir des voies de communication entre Jérusalem et Téhéran « afin de réduire les tensions et d’éviter les frictions » en Syrie, a rapporté samedi le quotidien arabe Asharq Al-Awsat, baséà Londres, en citant une source russe.

La source a confié au journal que cette décision avait été prise à la lumière (ou en contrepartie) de la décision de Moscou de fournir au régime d’Assad des missiles anti-aériens perfectionnés.

Aucun détail n’a été donné sur le fonctionnement d’un tel canal de communication, mais la source a déclaré que la Russie pourrait potentiellement servir de médiateur entre les parties en conflit sur la présence militaire de l’Iran et ses actions en Syrie.

La Russie donne à la Syrie le système S-300 à la suite de la destruction, le mois dernier, d’un avion des services de renseignement russes par les forces syriennes, qui croyaient répliquer à une frappe israélienne dans l’espace aérien syrien. La Russie a accusé Israël d’être la source de cet incident, qui a tué 15 soldats russes.

Pendant des années, Israël et ses alliés ont fait pression sur la Russie pour qu’elle ne donne pas à la Syrie et aux autres acteurs régionaux le système S-300, arguant que cela limiterait la capacité d’Israël à neutraliser les menaces, y compris celle du groupe basé au Liban, le Hezbollah.

Les chars israéliens Merkava Mark IV prennent position le 10 mai 2018 près de la frontière syrienne sur le plateau du Golan. (Menahem Kahana / AFP)

Le système S-300, considéré comme l’un des plus avancés au monde, a un rayon de 200 km, ce qui signifie qu’une batterie placée près de Damas couvrirait une grande partie d’Israël.

Israël a répété à plusieurs reprises qu’il ne permettrait pas à l’Iran, ou à ses mandataires chiites, d’établir une présence permanente dans la Syrie d’après-guerre. Il a lancé de nombreuses attaques sur des cibles qui constituent une menace pour sa sécurité.

La Russie, qui est l’un des principaux soutiens du président syrien Bashar Assad, a maintenu une ligne téléphonique d’urgence avec Israël, permettant à l’État juif de mener ses attaques tant qu’il en avait été informé au préalable.

Jeudi, le grand rabbin de Russie, Berel Lazar,  a déclaré que la décision de Moscou de doter la Syrie du système S-300 était une « erreur », marquant une rare réprobation à l’égard de la politique de défense de son pays.

Le général Joseph Votel, qui dirige le commandement central américain en Syrie, a déclaré que le déploiement entraînerait une «escalade inutile».

JTA a contribué à ce rapport.

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