Le Royaume-Uni est en deuil. La reine Elizabeth II est décédée de façon paisible jeudi à l’âge de 96 ans. Elle est la souveraine qui aura connu le plus long règne de l’histoire de la monarchie britannique. Son état de santé, qui s’était dégradé ces derniers mois, avait causé l’inquiétude de ses médecins, alors qu’elle se trouvait dans sa résidence d’été à Balmoral, en Ecosse.

Les dirigeants étrangers ont aussi rendu hommage à la Reine. « Dans un monde en constant changement, elle était une présence stable et une source de confort et de fierté pour des générations de Britanniques, dont beaucoup qui n’ont jamais connu leur pays sans elle, a déclaré pour sa part Joe Biden, le président des Etats-Unis. Une admiration durable pour la reine Elizabeth Il a uni les gens à travers le Commonwealth. Les sept décennies de son règne témoignent d’une époque de progrès humains sans précédent et la marche en avant de la dignité humaine. ».

Le Prince Charles devient Roi. La Reine Elizabeth II, morte ce jour, ne s’était jamais rendue en visite officielle en Israël.

La reine Elisabeth II est morte ce jeudi 8 septembre 2022. Elle n’aura jamais mis les pieds en Israël durant son long règne. L’ambassadrice d’Israël au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, avait déclaré il y a quelques jours, « qu’elle priait pour le rétablissement complet de la Reine Elizabeth ». Elizabeth II ne s’était jamais rendue en visite officielle dans l’État juif.

Le prince Charles, héritier au trône, a été au moins une fois en Israël. Il avait assisté aux funérailles de l’ancien Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, en 1995. Et le duc d’Édimbourg, époux de la reine, était allé se recueillir sur la tombe de sa mère, Alice de Grèce, sur le mont des Oliviers. Lors de cette visite, le prince Philip avait visité le mémorial de Yad Vashem dédié aux victimes de l’Holocauste, où sa mère avait été honorée de Juste parmi les Nations pour avoir aidé des victimes des persécutions juives en Grèce.

Dans Le Point : « Lors de ces périples officiels, Elizabeth II a tout vu et a connu les mauvaises et les bonnes surprises. Elle a visité toutes les anciennes colonies britanniques… à l’exception d’Israël. Le séjour officiel du prince William dans l’État juif a été une première pour un membre éminent de la famille royale. Reste que cette visite de son petit-fils a remis à l’ordre du jour l’attitude ambiguë d’Elizabeth II envers Israël, et, au-delà, envers la communauté juive britannique, la deuxième plus importante d’Europe après celle qui vit en France.

La communauté juive n’a jamais été proche du Palais.

Certains des membres de la famille Windsor, comme la princesse Margaret ou même la reine mère, ont tenu en privé des propos désobligeants sur les Juifs. Lors de son divorce avec le prince Charles, la princesse Diana, aristocrate de haute lignée, a reconnu que son avocat, Anthony Julius, avait été le premier Juif qu’elle avait côtoyé. Dans ce royaume où la communauté juive a joué un rôle de premier plan, aucun Juif n’a jamais été nommé à l’un des postes de commande de Buckingham Palace ».

LE PLUS. La famille royale avait communiqué plus tôt dans la journée sur l’état inquiétant de la monarque. Les enfants et petit-enfants de la reine sont à son chevet.

  • La reine Elizabeth II est morte ce jeudi 8 septembre 2022 au château de Balmoral en Ecosse. Elle avait 96 ans.

  • Elizabeth II a régné 70 ans sur le Royaume-Uni et le Commonwealth.

  • Plus tôt dans la journée, la famille royale avait communiqué pour prévenir de l’état de santé inquiétant de la reine Elizabeth II.

  • Les membres de la famille royale dont son fils et successeur le prince Charles est à son chevet comme les autres enfants de la reine : les princes Andrew et Edward et la princesse Anna. Le prince Harry est en route pour la château de Balmoral.

  • Le prince Charles devient le roi du Royaume-Uni et du Commonwealth.

La famille royale britanique et les Juifs, une suite de fausse informations.

La famille royale britannique est-elle juive ?

À l’heure où les idées complotistes fleurissent et que les fake news sont légions, plusieurs mécanismes de manipulation bien connus permettent de créer des histoires de toute pièce, et de les rendre crédibles aux yeux des plus naïfs ou des moins bien informés. Il existe des milliers d’occurrences sur Google lorsqu’on recherche des liens entre la famille royale britannique et des supposées origines juives. La famille royale britannique est-elle juive ? Les Windsor descendent-ils d’un roi d’Israël ?

Conspirationnistes, complotistes, mouvements sectaires et autres personnes malintentionnées répandent des rumeurs sur des prétendues origines juives de la famille royale britannique et ses alliances secrètes. Ici, le prince Charles porte une kippa lors de sa visite dans la synagogue de Belfast en mai 2019.

Le prince George de Cambridge serait juif

La méthode la plus connue pour faire croire à des théories absurdes est de prendre un ensemble d’incertitudes, que l’on crédibilise une à une en relevant un élément considéré comme une preuve. Ces incertitudes (devenues des inexactitudes) sèment le trouble, étant devenues d’étranges coïncidences. Des coïncidences alors jugées trop nombreuses que pour en être. On connait la formule préférée des conspirationnistes : «Coïncidence ? Non».

L’idée que la famille royale britannique puisse être juive provient de plusieurs amalgames, fausses informations et inexactitudes. Tout d’abord, certains sont persuadés que la nouvelle génération, celle des enfants du prince William et de Catherine Middleton serait juive, car la mère de la duchesse de Cambridge, Carole, porte le nom de Goldsmith, un nom typiquement juif qui veut dire «orfèvre» en français.

Carole Goldsmith et Michael Middleton, les parents de la duchesse de Cambridge, se sont mariés à l’église St. James de Dorney en 1980

Ronald et Dorothy Goldsmith, parents de Carole, seraient donc juifs seront la théorie. Harrison, Myers, Temple, sont d’autres patronymes qui peuvent rappeler des noms juifs, tous portés par une aïeule de la Duchesse. Pourtant, comme l’explique Times of Israel, rien n’indique que ces personnes soient juives et dans tous les ancêtres de Kate, sur au moins cinq générations antérieures, tous sont mariés à l’église.

Si nous remontons uniquement en ligne matrilinéaire (qui transmet la judéité), nous pouvons remonter jusqu’au mariage chrétien d’Ann Swailes (mariée à l’église Ste-Marie de la Vierge de Leake en 1850), mère d’Elizabeth Myers (mariée à l’église de Tudhoe en 1894), mère d’Elizabeth Temple (mariée à l’église paroissiale de Tudhoe, en 1934), mère de Dorothy Harrison (mariée à l’église de la Sainte-Trinité de Southall en 1953), mère de Carole Goldsmith (mariée à l’église St. James de Dorney en 1980), mère de Catherine Middleton.

La plus lointaine ancêtre de Kate Middleton connue en ligne matrilinéaire directe est une certaine Elizabeth Dunn, née vers 1660, dont rien n’indique qu’elle était juive. Elizabeth Dunn a épousé Thomas Proud. Leur fille, Elizabeth Proud épousera John Douglas vers 1720. John Douglas est un membre de la famille anoblie des Douglas, dont on ne connait aucune tradition juive.

La mère de Lady Di serait une Rotschild

Une autre rumeur indique que le prince William serait juif. Cette rumeur veut pour preuve que la mère de Lady Diana Spencer, Frances Ruth Roche, aurait eu une relation extraconjugale avec un célèbre banquier juif, Sir James Goldsmith. Cette théorie a été détaillée dans livre The Diana Chronicles de Tina Brown (ancienne rédactrice en chef de Tatler et Vanity Fair), qui explique que Diana ne serait pas la fille biologique du comte Spencer mais de ce milliardaire, dont les enfants légitimes, Jemima, Zac et Benjamin, lui ressembleraient physiquement. Pour ne rien arranger, Frances Ruth Roche serait en réalité membre de la famille Rotschild.

Cette théorie fait l’amalgame entre la ressemblance sonore de Roche, qui serait le diminutif de Rotschild, et la supposition selon laquelle Frances Ruth était en réalité la compagne de James Goldsmith, qui lui-même respecterait le pacte d’alliance que sa famille a scellé avec d’autres juifs puissants allemands et cousins, les Rotschild, lors de leur venue en Angleterre vers 1770. James Goldsmith a eu de nombreuses conquêtes féminines, en plus de ses trois mariages, ce qui donne lieu à toutes les rumeurs et spéculations possibles, d’autant plus que ses relations connues étaient principalement des filles issues de la noblesse ou de bonne famille. Mais jusqu’à preuve du contraire, la mère de Diana entretenait une relation amicale avec lui. Liaison aurait-il eu, faudrait-il encore que Diana en soit issue.

Selon un livre de Tina Brown, Sir James Goldsmith, célèbre homme d’affaires et politicien, serait le père biologique de Diana.

Notons aussi le hasard qui veut que James Goldsmith (père caché présumé de Diana) porte le même nom que Carole Goldsmith, mère de Catherine Middleton, épouse du fils de Diana. La coïncidence vient ajouter de l’eau au moulin des complotistes qui soulignent ici une fois de plus l’alliance des Goldsmith. Sauf que James Goldsmith s’appelle en réalité Goldschmidt. Le nom a été anglicisé lors de la venue de sa famille en Angleterre. La famille de Carole Goldsmith est quant à elle britannique depuis toujours et a toujours porté le nom sous la forme Goldsmith, qui est un nom très répandu, formé sur base d’un nom de métier. Il n’ont donc aucun lien de parenté.

Rappelons tout de même que Frances Ruth Roche, mère de Diana, est la fille de Ruth Sylvia Gill et de Maurice Roche, 4e baron Formoy. Ruth Sylvia et Maurice se sont épousés à l’église St. Devenick de Bieldside en 1931. La famille de Maurice Roche descend d’Edmond Roche, un parlementaire irlandais anobli baron Formoy par la reine Victoria en 1855. Il n’y a donc aucun lien entre «Roche aka Rotschild», comme on peut voir la formulation retranscrite sur les forums conspirationnistes.

Pour la petite histoire, en ligne matrilinéaire directe, il est assez étonnant de découvrir, selon le livre du généalogiste Richard K. Evans, que la plus ancienne aïeule connue de l’ancienne princesse de Galles, Eliza Kovarkian, provenait d’Arménie de mère indienne. Elle n’était donc pas juive.

Le prince de Galles et sa proximité avec le judaïsme

Enfin, la théorie veut aussi que le prince Charles serait juif, circoncis par le rabbin Jacob Snowman en 1948, comme l’aurait voulu une tradition victorienne voire hanovrienne. La circoncision du prince Charles a fait l’objet de plusieurs thèses et recherches sur lesquelles nous ne reviendrons pas ici. La conclusion de cette théorie est simplement que plusieurs princes ont été circoncis, non pas pour suivre une tradition familiale mais pour des raisons médicales et sanitaires. Il existait aussi une tendance à la circoncision des garçons dans les classes supérieures britanniques entre 1890 et 1940 pour des raisons d’hygiène.

Le dernier élément, qui vient semer le doute chez les complotistes, est l’attitude de la princesse Alice de Battenberg, mère du prince Philip. Elle est connue pour avoir aidé des juifs à se cacher durant la Seconde Guerre mondiale. Pour son acte héroïque, la princesse devenue nonne orthodoxe, a été enterrée à Jérusalem et est déclarée Juste parmi les Nations de manière posthume.

La princesse Alice de Battenberg est enterrée dans l’église chrétienne orthodoxe Sainte-Madeleine de Jérusalem selon ses dernières volontés. Elle a aidé de nombreux juifs à se cacher à Athènes durant la guerre, ce qui lui vaudra d’être reconnue comme Juste parmi les Nations. Son arrière-petit-fils, le prince William est venu se recueillir sur sa tombe en juin 2018 

La reine Elizabeth II est-elle juive ?

Dernière hypothèse évoquée : Elizabeth II serait la descendante du roi David. CQFD. Sauf que rien de tout ceci n’est vrai. Comment peut-on affirmer que la reine Elizabeth II serait apparentée au roi David ?

Différents arbres généalogiques relevant de l’hypothèse relient la reine Elizabeth II au roi David. Ces filiations bancales proviennent souvent de mouvements complotistes ou sectaires. Le mouvement religieux le plus connu, qui adhère à cette thèse, est l’anglo-israélisme. Ce courant religieux, suivi par différents groupes sectaires, prétend que tous les Anglo-Saxons descendraient d’une des 10 tribus perdues d’Israël. Parmi les sectes les plus importantes, qui adhèrent à la théorie de l’anglo-israélisme, il y a l’Église Universelle de Dieu dont le nom a changé en 2009 et est à présent connue comme Grace Communion International.

Rappelons tout d’abord qu’historiquement, il est impossible d’affirmer une quelconque filiation au roi David, tout simplement car la science n’a pas encore prouvé l’existence de ce roi biblique. Le plus ancien roi d’Israël qui est mentionné dans la Bible et dont on a la preuve de son existence, est le roi Omri, qui a régné à partir de -885.

La théorie selon laquelle la reine Elizabeth II descendrait du roi David a été développée en détail dans un autre article. Quel serait le rapport entre Elizabeth II descendante de David et les Anglo-Saxons descendants des 10 tribus perdues ? En effet, David ne descend pas des tribus perdues mais de la tribu de Juda. La tradition biblique veut que les tribus perdues proviennent du royaume du Nord et ont été perdues lors de leur dispersion par les Assyriens en -722. Les rois bibliques mais aussi historiques d’Israël, qui viendront plus tard, descendent du royaume du Sud, qui lui a continué d’exister. Le royaume du Sud est donc issu des deux autres tribus «non perdues», celles de Juda et de Benjamin. Le roi David et les suivants, descendent de ces deux tribus.

Si on adhère à la théorie selon laquelle Elizabeth II descend de David, elle descendrait donc aussi de la tribu de Juda. Les courants anglo-israélites, initiés par Herbert W. Armstrong, expliquent qu’en tant que descendants du roi David, les souverains britanniques apportent leur protection aux 10 tribus perdues, qui ont dorénavant pris la forme du peuple britannique. Ces théories sont bien entendu créées pour soutenir les idéologies suprémacistes américaines, les Américains étant eux-mêmes descendants des Anglo-Saxons, et donc reliés directement aux personnages bibliques.

Pour résumer la filiation supposée, Elizabeth II descendrait de la princesse Tea Tephi, fille du roi Sédécias. Elle se serait échappée d’Israël avec le prophète Jérémie, lors de l’invasion du royaume par le roi babylonien Nabuchodonosor II, en -586. Cette princesse juive se serait réfugiée en Irlande, où elle aurait épousé le roi Érimón. Le roi Érimón est lui-même un roi légendaire dans la tradition irlandaise. Il serait à l’origine des dynasties suivantes, et donc, son épouse, devenue la reine Tea Tephi également. Par la suite, la légende rejoint la réalité puisque des princesses irlandaises épouseront des rois d’Écosse, qui a leur tour deviendront rois d’Angleterre.

Outre les suppositions farfelues de cette théorie, la judéité se transmet par les femmes, or cette théorie prend en compte l’héritage patrilinéaire légendaire du roi Érimón comme l’un des ancêtres de la famille royale actuelle. Autrement dit, même si cette légende était vraie et qu’Elizabeth II descendrait d’Érimón et de Tea Tephi, elle ne serait pas juive. Enfin, mentionnons simplement que la princesse Tea Tephi est apparue mystérieusement pour la première fois dans un livre écrit par un Anglo-Israélite en 1861 !

Bien évidemment, toutes ces théories présentent un grand nombre d’inexactitudes, oubliant parfois que la judéité est transmise par la mère, d’autres fois balayant simplement les actes signés dans des églises ou encore, le fait qu’aujourd’hui, le souverain britannique est bien la reine Elizabeth II, Gouverneur Suprême de l’Église d’Angleterre.

Pour terminer, d’autres pensent que le prophète Mahomet serait un ancêtre de la reine Elizabeth II, mais ça, c’est une autre histoire !

 

Pourquoi la visite du prince William en Israël était-elle un événement ?

Alors même que l’histoire de la famille Windsor est marquée par l’antisémitisme, Elizabeth II ne s’était jamais rendue en visite officielle dans l’État juif.

La souveraine est sans doute la Britannique qui a le plus voyagé au monde, avalant des kilomètres sans nul passeport puisqu’elle en est exempte. Lors de ces périples officiels, Elizabeth II a tout vu et a connu les mauvaises et les bonnes surprises. Elle a visité toutes les anciennes colonies britanniques… à l’exception d’Israël. Le séjour officiel du prince William dans l’État juif (et en Cisjordanie) est à cet égard une première pour un membre éminent de la famille royale. Reste que cette visite de son petit-fils a remis à l’ordre du jour l’attitude ambiguë d’Elizabeth II envers Israël, et, au-delà, envers la communauté juive britannique, la deuxième plus importante d’Europe après celle qui vit en France.

Certes, la famille royale ne peut être soupçonnée d’antisémitisme, puisqu’elle est au-dessus des religions, des races, des classes sociales. Reste que la souveraine a toujours été proche de la haute aristocratie protestante. Son cercle le plus proche, ses dames de compagnie, est constitué exclusivement de membres de la plus haute noblesse. Dans ce pays où les divisions de classe sont plus fortes qu’ailleurs, la communauté juive (comme au demeurant les catholiques) n’a jamais été proche du Palais. Certains des membres de la famille Windsor, comme la princesse Margaret ou même la reine mère, ont tenu en privé des propos désobligeants sur les Juifs. Lors de son divorce avec le prince Charles, la princesse Diana, aristocrate de haute lignée, a reconnu que son avocat, Anthony Julius, avait été le premier Juif qu’elle avait côtoyé. Dans ce royaume où la communauté juive a joué un rôle de premier plan, aucun Juif n’a jamais été nommé à l’un des postes de commande de Buckingham Palace.

Soutien au IIIe Reich

L’histoire de la famille Windsor, d’origine allemande, est également empreinte d’antisémitisme. La reine Victoria partageait les préjugés de son époux, le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha (Franz August Karl Albert Emanuel von Sachsen Coburg und Gotha). Avec l’accord de ses premiers chefs de gouvernement aristocratiques, elle avait longtemps refusé d’anoblir des Juifs éminents. Et si son Premier ministre favori, Benjamin Disraeli, l’architecte de l’aventure impériale, au pouvoir entre 1874 et 1880, était d’origine juive, il avait été converti à la religion d’État, anglicane.

Dans les années 1930, le roi Georges VI et sa femme soutenaient la politique d’apaisement avec Hitler poursuivie par son Premier ministre, Neville Chamberlain. Par peur du communisme mais aussi par antisémitisme, une grande partie de la noblesse ne cachait pas ses sympathies avec le mouvement des chemises noires du nazi Oswald Mosley, lui-même lié aux plus grandes familles via son mariage avec l’une des filles de Lord Mitford. Edward VIII, devenu duc de Windsor après son abdication en 1936, soutenait ouvertement le IIIe Reich. Winston Churchill, issu de la famille Marlborough, était une exception dans la haute société, où l’antisémitisme s’exprimait ouvertement.

Des contacts avec Israël limités au minimum

Les conditions dramatiques de la naissance d’Israël, en 1947, ont également fortement marqué les Windsor, très liés aux royautés du Proche-Orient, en particulier l’Égypte, l’Irak et la Jordanie. Ce panarabisme était aussi une réaction à la déclaration Balfour de 1917, qui avait jeté les bases de la création d’un État juif en Palestine. Les attaques des extrémistes juifs, à l’instar de l’Irgoun, contre des militaires britanniques entre 1945 et 1947, en particulier la destruction de l’Hôtel King David (91 morts en juillet 1946), qui servait de QG à l’armée britannique en Palestine, avait révulsé le roi George VI, chef des armées.

Quant à la reine Elizabeth II, montée sur le trône en 1952, elle n’a jamais oublié comment son Premier ministre, Anthony Eden, lui avait caché les préparatifs de la désastreuse opération franco-anglo-israélienne de Suez, en octobre 1956.

Jusqu’à la visite du prince William, les Windsor avaient limité au minimum leurs contacts avec Israël. Néanmoins, le prince Charles, héritier au trône, avait assisté aux funérailles de l’ancien Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, en 1995. Et le duc d’Édimbourg, époux de la reine, était allé se recueillir sur la tombe de sa mère, Alice de Grèce, sur le mont des Oliviers. Lors de cette visite, le prince Philip avait visité le mémorial de Yad Vashem dédié aux victimes de l’Holocauste, où sa mère avait été honorée de Juste parmi les Nations pour avoir aidé des victimes des persécutions juives en Grèce.

JFORUM – Sources Histoires Royales  Le Point et divers

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Henriette Irène

on een apprend des choses intressantes !

le chat dort

rien a cirer de cette famille maffieuse

et « tuyau de poêle »……
je sais que recement le « Roi » charles 3 vient de toucher de l iran ou du qatar ? un trés gros paquet de fric (cadeau amical)

la saga-cités de cette bandes de trous du cul m a mis bas le moral…