Des policiers se déguisent en Gilets jaunes pour arrêter des casseurs à Montpellier
Depuis des semaines, les policiers de Montpellier cherchaient à interpeller des casseurs. Ils se sont habillés en Gilets jaunes, samedi au cours de l’acte XIX, pour pouvoir les arrêter.
Des Gilets jaunes qui arrêtent un Gilet jaune. La scène s’est déroulée samedi dernier à Montpellier au cours de l’acte XIX de la mobilisation. Le groupe de Gilets jaunes à l’origine de l’interpellation était en fait des policiers habillés en t-shirt, bermuda ou chapeau de paille et donc d’un gilet jaune. Sans oublier une matraque télescopique.
La scène n’est pas passée inaperçue sur la place de la Comédie et a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Contrairement aux nombreux commentaires, les policiers n’avaient pas infiltré la manifestation pour « fliquer » les manifestants mais pour procéder à une arrestation bien précise : interpeller des casseurs.
La police assume parfaitement la méthode employée : « Cette stratégie a été mise en place ce samedi pour la première fois à Montpellier. Elle était destinée à mieux cibler les casseurs et a d’ailleurs permis d’en interpeller plusieurs en flagrant délit dont l’un pour destruction de mobilier urbain. Il faut trouver une réponse appropriée. Avoir des collègues infiltrés parmi eux permet des interpellations plus rapides et moins dangereuses », confie à Midi-Libre Rémy Alonso du syndicat de police Alliance.
La méthode employée a d’ailleurs reçu le soutien sur Twitter du syndicat des commissaires de police CFDT.
Oui et alors quel est le problème ?@PoliceNationale @NunezLaurent @CCastaner https://t.co/ngRdTF3IRB
— Officiers et Commissaires de police (@PoliceSCSI) March 26, 2019
Pourquoi donc un des policiers avait-il un marteau en main ? La question est revenue chez de nombreux Gilets jaunes très critiques sur la méthode de la police. « Quand un casseur est interpellé avec un marteau, la première chose à faire est de le lui retirer, explique Rémy Alonso. Il faut écarter tous les objets dangereux ou utiles à l’enquête. Tout le reste n’est qu’interprétation ».
Vingt personnes ont été arrêtées samedi dernier à Montpellier. Cinq d’entre elles ont été jugées en comparution immédiate lundi. Deux des cinq Gilets jaunes – en état d’ébriété et à l’origine de blessures ou de menaces envers des policiers – ont été condamnés à des peines de prison ferme.
C’EST VRAIMENT UNE EXCELLENTE INITIATIVE,SE MELER AUX GILETS JAUNES POUR IDENTIFIER LES CASSEURS ET LES NEUTRALISER.IL ME SEMBLE QUE LA VRAIE SOLUTION SE TROUVE LA.