Panetta, qui était le directeur de la CIA de 2009 à 2011 et ensuite servi comme secrétaire à la Défense jusqu’en 2013. Il a confié au journaliste David Samuels, dans une interview publiée jeudi dans le New York Times Magazine, que l’un objectifs majeurs du Pentagone, c’était d’empêcher Israël de lancer une attaque préventive contre l’infrastructure nucléaire iranienne.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, puis le ministre de la défense Ehud Barak ont voulu savoir si le président était sérieux au sujet de son engagement pour empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires. «Ils étaient tous deux intéressés par la réponse à la question:« Est ce que le président est sérieux? ‘ », se souvient Panetta. Ce à quoi je leur ai répondu : « A mon avis, ayant parlé avec le président j’estime que si nous en arrivons au point où nous avons la preuve qu’ils travaillent à l’élaboration d’une arme atomique, je pense que le président est sérieux et qu’il ne permettra pas que cela se produise. »
« Mais pourriez-vous faire la même estimation aujourd’hui ? » lui demande le journaliste.
« Probablement pas, » a répondu Panetta

Panetta a expliqué que ce sont seulement les employés de la Maison Blanche comme Ben Rhodes, le conseiller adjoint à la sécurité nationale pour les communications stratégiques qui demanderait l’avis de la défense et des affaires étrangères, comme lui Panetta et le secrétaire d’Etat Hillary Clinton, sur des sujets comme ceux-là mais pas pour tenir compte de leur avis mais plutôt pour les rallier au point de vu de ce qu’ils pensaient était celui du président.

Rhodes disait en substance : «Eh bien, voilà comment nous voulons que vous pensiez ». Et ce à quoi moi je répondais « [Merde alors], ce n’est pas la façon dont cela doit fonctionner. Nous devons présenter une stratégie et nos points de vue après quoi le président peut prendre une décision. « Je veux dire, Bon dieu, il est le président des États-Unis, il a quelques grandes décisions à prendre, il devrait avoir le droit d’entendre tous ces points de vue et de ne pas être tiré vers le bas un certain avis « .

Rhodes a contesté, en disant que le président a rejeté les options politiques qu’il n’aimait pas  parce qu’il n’était pas foncièrement d’accord avec la politique étrangère traditionnelle du staff  dont Panetta faisait partie. Mais Rhodes n’a pas contesté non plus le processus que décrit Panetta.

Panetta a également déclaré que, en sa qualité de directeur de la CIA, il n’a jamais estimé qu’il y avait une différence significative entre les modérés et les radicaux iraniens. « On ne doutait pas vraiment que la Force Qods et le chef suprême dirigeaient le pays d’une main de fer, ni que l’opposition avait quelque chance d’infléchir d’aucune manière cette tendance » a-t-il dit.

Rhodes, responsable en chef de la communication de la politique étrangère de la Maison Blanche, voulait faire croire que l’élection du président iranien Hassan Rouhani présentait l’occasion d’engager des contacts avec les modérés pour limiter le programme d’armes nucléaires illicites de l’Iran. Mais il a confié au journaliste Samuels qu’il admettait que «nous n’étions pas prêts à parier  » que Rouhani ou sont ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, étaient réellement modérés.

Wendy Sherman, qui a servi comme négociateur en chef de l’administration avec l’Iran, a fait une déclaration similaire plus tôt cette année dans un discours à l’Université Duke, en admettant qu’en Iran « il y a la ligne extrémiste et la ligne dure. Rouhani n’est pas un modéré, c’est un hardliner, il appartient à la ligne dure.  »

[Photo: U.S. Army Europe Images / Flickr ]

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