La coopération stratégique américano-indienne face aux menaces chinoises

À New Delhi, un accord de coopération mutuelle pour les informations satellitaires sensibles a été signé, fréquemment utilisé pour faire fonctionner des drones et des missiles, dans le cadre d’une tentative de faire face à la puissance croissante de la Chine dans la région.

Le secrétaire d’État américain à la Défense et ses homologues indiens lors d’une conférence de presse après la signature de l’accord mardi 27. Photo: REUTERS / Adnan Abidi

Une semaine à peine avant l’élection présidentielle américaine, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo et le secrétaire à la Défense Mark Asper ont signé hier (mardi) un accord avec leurs homologues indiens à New Delhi sur le partage mutuel d’informations satellitaires sensibles, souvent utilisées pour faire fonctionner des drones et des missiles. Le site Web de NPR note qu’il s’agit d’un nouveau traité dans une série d’accords visant à faire face à la puissance croissante de la Chine dans la région indo-pacifique, les États-Unis ayant longtemps considéré l’Inde comme une «forteresse» contre elle. L’Inde et la Chine sont désormais dans une période très tendue, suite à un affrontement qui a éclaté à la frontière himalayenne en juin dernier entre les forces des deux pays, au cours duquel 20 soldats indiens ont été tués. Des responsables américains sont arrivés en Inde dans le cadre d’un dialogue stratégique annuel entre les deux pays.

« De grandes choses se produisent lorsque nos démocraties se tiennent côte à côte pour protéger les citoyens des deux pays et le monde libre », a-t-il déclaré. Pompeo et Asper ont également rencontré le Premier ministre indien Narendra Modi et ont discuté de « la réponse au virus corona, de la coopération en matière de sécurité et de défense et des intérêts communs dans la région indo-pacifique ouverte et libre », selon un communiqué officiel du département d’État. Ces dernières années, l’administration Trump a intensifié les exercices militaires avec l’Inde et promu l’acquisition d’armes américaines par le sous-continent.

Les représentants des deux pays ont déclaré leur coopération « face à la menace chinoise contre la paix et la sécurité ». Auparavant, selon une agence de presse Reuters, Pompeo avait déclaré aux journalistes que les dirigeants des deux pays avaient clairement vu que le Parti communiste chinois « n’est pas un ami de la démocratie, de la transparence, de l’État de droit et de la liberté de navigation dans l’océan Indien ». Le ministre de la Défense Asper a annoncé que les États-Unis ont l’intention de vendre encore plus d’avions et de drones à l’Inde, ainsi que de lui donner accès aux données topographiques, navales et aéronautiques nécessaires pour lancer des missiles et des drones armés.

Cependant, le site Internet du NPR rapporte un moment quelque peu embarrassant qui s’est produit lors de la conférence de presse: lorsqu’on a demandé au ministre indien de la Défense Regent Singh si son pays était prêt à cesser d’acheter des armes russes, il a répondu que « les décisions sont prises sur la base de négociations ». La Russie – et l’URSS avant elle – est un important fournisseur d’armes de l’Inde.

De New Delhi, Pompeo a décollé pour le Sri Lanka, dans le cadre d’une tournée de campagne régionale visant à faire écho au message fort du président Trump contre la Chine

israeldefense.co.il

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires