La communauté juive de Porto commémore « le jour de la Honte »
Le 11 mars 2022, la synagogue a été envahie par la police, comme s’il s’agissait d’une maison close.
Samedi soir, pour la première fois, la communauté juive de Porto a commémoré ce « Jour de la honte » en allumant les bougies d’une ménorah devant la synagogue Kadoorie Mekor Haim et en diffusant sur YouTube une vidéo intitulée « L’antisémitisme de style soviétique au Portugal ».
Cette date marquait la première année depuis que la synagogue a été envahie par une cohorte de policiers, comme s’il s’agissait d’une maison close. La commission rogatoire ordonnant la perquisition de la synagogue de Porto se fonde uniquement sur des dénonciations anonymes d’ex-prévenus, délinquants et criminels. Toutes les accusations portées contre la communauté sont techniquement impossibles, purement calomnieuses et complètement imaginaires.
Au normbre des contre-vérités énoncées dans la commission rogatoire il est notamment faussement allégué :
Que les dirigeants religieux et laïcs de la communauté étaient soupçonnés d’avoir détourné les frais facturés aux Juifs d’origine séfarade demandeurs de nationalité portugaise,
Que les certificats établissant l’origine séfarade des demandeurs de nationalités seraient délivrés par l’entreprise de construction de l’époux de la vice-présidente, que ce dernier aurait émis de fausses factures à l’intention de la communauté,
Que le grand rabbin de la communauté aurait soudoyé des fonctionnaires du registre de l’état civil alors même qu’il ne les a jamais rencontré, qu’il aurait falsifié l’origine séfarade d’un demandeur Franco-israelien alors même que l’origine séfarade de celui-ci avait déjà été certifiée par la communauté de Lisbonne, ainsi que l’origine séfarade d’un demandeur bi-national, Russo-israelien, dont l’ascendance séfarade avait déjà été confirmée par le Rabbinat d’origine de sa famille.
Or, il n’en est rien.
Simultanément, la police recherchait, en vain, de prétendues « valises avec de l’argent » au domicile de la vice-présidente de la communauté, petite-fille du fondateur de la communauté, le capitaine Barros Basto, notoirement connu dans le monde entier comme incarnant le « Dreyfus portugais ».
Le « Jour de la honte » sera commémoré chaque année en son funeste jour anniversaire, pure « chasse aux sorcières » antisémite, ne reposant « SUR RIEN », selon les termes mêmes de la Cour d’appel dans son arrêt rendu le 27 septembre 2023. La communauté juive de Porto a été calomniée dans le monde entier, dans 200 pays, et ne retrouvera jamais sa réputation d’antan.
La vidéo publiée aujourd’hui rappelle que la campagne antisémite visant à détruire l’image respectable de la communauté juive la plus dynamique du Portugal et la loi séfarade (qui a été effectivement détruite sept jours après l’opération de police) a commencé en 2020 avec le parti pris pour la « cause palestinienne » du ministre des affaires étrangères. Progressivement, des dénonciateurs anonymes ayant fait l’objet de condamnations, une demi-douzaine de journalistes enflammés, des influenceurs pétris d’antécédents d’antisémitisme se sont joints à la campagne, ainsi que des voleurs cambriolant bureaux et habitations, et même des meurtriers.
La communauté juive de Porto est riche d’un millier de Juifs originaires de 30 pays, elle compte trois synagogues, un musée de l’Holocauste, un musée juif et des restaurants casher. Dans le cadre de l’un de ses programmes de lutte contre l’antisémitisme, la communauté juive de Porto a produit le film « 1618 » sur l’histoire de l’Inquisition dans la ville. Les compagnies aériennes des pays arabes ont acheté les droits de projection du film.
Source : © David Nataf pour Dreuz.info.
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