Jénine: engin explosif et processus de « libanisation »

L’engin explosif à Jénine et le processus de « libanisation » des organisations terroristes en Judée-Samarie

L’engin explosif qui a explosé à Jénine a bien pénétré dans le véhicule protégé, mais n’a pas fait de blessé mortel. Dans le même temps, le processus inquiétant de cette année ne peut être ignoré, en particulier à Jénine

L’engin explosif qui a explosé aujourd’hui (lundi) dans le ventre du véhicule blindé « Panther » à Jénine l’a pénétré et a blessé sept combattants , pas encore proches du niveau professionnel qui caractérisait les explosifs du ventre du Hezbollah, alors que Tsahal opérait dans le sud du Liban pendant la bande de sécurité jusqu’en l’an 2000. Les capacités et les dégâts des EEI que le Hezbollah possédait il y a près de 25 ans étaient les caractéristiques des organisations terroristes palestiniennes. C’est la raison principale, heureusement, pour laquelle la charge à Jénine a effectivement pénétré le char protégé mais n’a pas entraîné de blessure mortelle.

Dans le même temps, on ne peut ignorer le processus inquiétant de l’année dernière, en particulier à Jénine, qui commence à ressembler dans une certaine mesure aux tendances de la libanisation, en ce qui concerne la tendance au développement de l’utilisation des engins explosifs.

L’opération « Mur de protection » et d’autres opérations au début des années 2000 ont gravement endommagé les capacités de sabotage des organisations terroristes dans les territoires, la grande majorité des laboratoires de sabotage ont été détruits et les organisations terroristes ont perdu une capacité très importante à produire de puissants engins explosifs et explosifs, ceintures qui ont été utilisées par les terroristes suicidaires. Les derniers mois sont un signe de changement, après plus d’un an de combats incessants menés par Tsahal dans de nombreuses opérations au nord de la Samarie dans des villes telles que Kabatia Burkin, la Kasbah de Naplouse et surtout à Jénine, les organisations terroristes ont appris le dur ainsi leur difficulté à exiger un prix de Tsahal pour l’activité des combattants tués.

Plusieurs milliers de projectiles qui ont été tirés sur les forces de Tsahal lors de ces opérations ne les ont pas conduites au résultat de Gaza. Le nombre de victimes parmi les combattants de Tsahal et du MGB est relativement très faible, comparé à plusieurs dizaines de terroristes morts.

L’avantage relatif de Tsahal rend la tâche très difficile aux organisations terroristes lorsque, au-delà des lacunes dans les moyens de guerre et la technologie, les tâches particulièrement complexes sont exécutées par les meilleures unités spéciales de l’establishment sécuritaire telles que l’IMM, l’unité d’infiltration du Mageb Iush, Dovdban et des patrouilles spéciales et plus encore.
L’énorme écart dans les résultats et les capacités de l’activité opérationnelle conduit les organisations terroristes et à la tête du Hamas et du Jihad islamique à chercher les points faibles. Comme au Liban par le passé, les organisations terroristes marquent également en Judée-Samarie l’étape du voyage vers ou depuis la destination comme une opportunité de réaliser une réalisation importante en endommageant les véhicules, ce qui peut conduire ces organisations terroristes à des dommages mortels à les véhicules qui entraîneront un grand nombre de morts du côté israélien.

C’est un processus qui prend du temps et les organisations terroristes à Jénine n’en sont qu’au début du chemin, mais il est possible de commencer et de marquer déjà une tendance claire à essayer d’atteindre une capacité significative en utilisant des explosifs de Tsahal contre les opérations de Tsahal dans le nord Samarie et surtout à Jénine.

L’opération n’était pas inhabituelle. La mission des combattants du HMS et de la patrouille de parachutistes était d’arrêter deux hommes recherchés du Hamas et du Jihad islamique au sujet desquels le Shin Bet avait fourni des renseignements concernant leur implication dans le terrorisme. Il n’y a presque aucun point ou coin à Jénine et dans le camp de réfugiés de la ville où les forces de sécurité n’ont pas opéré l’année dernière.

La liberté d’action est très grande, mais en même temps l’activité répétitive conduit aussi à l’évolution et à l’apprentissage des organisations terroristes et la menace des explosifs devient de plus en plus importante à mesure que les frictions augmentent.Tsahal a récemment commencé à protéger le dessous des véhicules dans le but d’améliorer la réponse de protection et d’éviter des dommages plus graves aux véhicules.

Le Hamas, d’autre part, essaie d’améliorer la puissance des charges et ce processus devrait conduire au fait que Tsahal devrait se concentrer sur des activités contre ces capacités et essayer de localiser sur le terrain ces petits laboratoires d’explosifs où les organisations terroristes fabriquent les charges explosives.

Malgré les événements, le défaut du système de sécurité est de ne pas soutenir une opération majeure dans le nord de la Samarie. Une telle opération devrait détourner l’establishment de la sécurité de l’Iran et du Hezbollah, compliquer la tâche d’Israël sur le terrain politique vis-à-vis des États-Unis, des pays de l’Union européenne et d’autres pays arabes, et malgré les déclarations menaçantes du gouvernement ministres, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Galant comprennent très bien qu’une nouvelle escalade en Judée-Samarie pour Israël a aussi beaucoup à perdre. La décision de se concentrer sur des missions opérationnelles dont le but est également d’endommager les capacités de sabotage qui se développent à Jénine pourrait être à l’ordre du jour.Les opérations de ce type par rapport aux arrestations de nuit nécessitent un séjour plus long sur le terrain et non le genre qu’on évite car ce type d’opérations se verra davantage dans les mois à venir, sans à ce stade une décision de lancer une opération d’envergure en Judée et la Samarie.

Mais même avec le logiciel limité, plus il y a de victimes du côté palestinien dans cette activité, d’où la possibilité qu’elle s’étende à une escalade plus importante en Judée-Samarie ou même dans la bande de Gaza, d’où les dilemmes du système de sécurité.

Jforum avec Tal Lev Ram www.maariv.co.il

Des Palestiniens attaquent les forces de sécurité israéliennes lors d’un raid à Jénine le 26 janvier 2023. Photo de Nasser Ishtayeh/Flash90.