Israël-Jordanie: les mensonges depuis Amman

 

Avec la bénédiction et les encouragements des dirigeants iraniens, les Palestiniens radicaux ont utilisé la présence de milliers de fidèles à la mosquée Al Aqsa sur le mont du Temple de Jérusalem pour inciter et générer des tensions et de la violence en diffusant à plusieurs reprises la fausse accusation selon laquelle Israël a l’intention de détruire la mosquée. Ceci, à son tour, a conduit à des vagues de violence et de terreur contre les Israéliens et les Juifs dans toute la région, obligeant la police israélienne à agir pour rétablir l’ordre.

Déclarations officielles irresponsables de la Jordanie

Non moins regrettable est la réaction des dirigeants jordaniens qui, bien qu’ils soient pleinement conscients de la fausse base de cette incitation et du fait que des groupes de fanatiques armés de gourdins, de feux d’artifice et de pierres ont déclenché la violence à l’intérieur de la sainte mosquée, ont choisi de rejoindre le chœur d’éléments politiques condamnant Israël.

Ces déclarations jordaniennes comprenaient une accusation du ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi alléguant une agression non provoquée contre des fidèles palestiniens pacifiques, ajoutant : « Israël nous pousse dans l’abîme de la violence et sape le traité de paix avec la Jordanie ». ¹

Dans une déclaration similaire, le porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères, Sinan al-Majali, a menacé :

« Si la police israélienne agressait à nouveau les fidèles, dans une tentative de vider [la mosquée] des fidèles, en vue d’incursions majeures dans la mosquée », cela « pousserait la situation vers plus de tension et de violence, dont tout le monde paiera le prix ». .”

« Le gouvernement israélien porte la responsabilité de l’escalade à Jérusalem et dans tous les territoires palestiniens occupés et de la détérioration qui s’aggravera s’il n’arrête pas ses incursions dans la sainte mosquée Al Aqsa… et sa terreur des fidèles en ces jours bénis. ²

La Jordanie est confrontée à une difficile situation interne naviguant entre sa population palestinienne majoritaire, d’une part, qui exerce constamment une pression politique pour agir avec hostilité envers Israël, et, d’autre part, sa minorité hachémite au pouvoir, les tribus bédouines et l’aristocratie, qui semble aux intérêts stratégiques et mondiaux plus larges du royaume hachémite, ainsi qu’au bien-être de sa population.

Cependant, même en tenant compte de cela, rien ne peut excuser les déclarations officielles irresponsables de la Jordanie, qui accuse à tort Israël de « violer le caractère sacré de la mosquée Al-Aqsa par les forces de police et d’attaquer des fidèles dans le but de la vider de ses fidèles avant les grands invasions de la mosquée.

La diffamation qu’Israël cherchait à empêcher le culte chrétien

Dans des allégations tout aussi fausses, des responsables jordaniens ont accusé Israël d’empêcher l’accès des chrétiens aux lieux saints de Jérusalem. ³

L’implication qu’Israël a cherché à empêcher le culte pendant le festival de Pâques chrétien orthodoxe sur les sites chrétiens les plus sacrés n’est pas simplement fausse, mais déforme délibérément le raisonnement réel derrière la préoccupation d’Israël. Les responsables de l’église, y compris ses ingénieurs de sécurité, ont mis en garde contre les dangers de sécurité et d’incendie inhérents à un trop grand nombre de personnes rassemblées dans l’espace relativement limité de l’église du Saint-Sépulcre.

Les dirigeants jordaniens sont pleinement conscients de la stratégie palestinienne, dirigée depuis Téhéran et transmise via les organisations terroristes du Hamas, du Jihad islamique et du Hezbollah, visant à manipuler artificiellement la période du Ramadan pour générer des situations de violence, de troubles et de chaos sur le Mont du Temple.

Pourtant, malgré cette prise de conscience et les relations diplomatiques ouvertes et collégiales qu’ils entretiennent avec Israël, les dirigeants jordaniens se sont néanmoins permis de rejoindre le train en marche islamique fanatique et d’être entraînés à faire écho à la fausse propagande et à l’hostilité envers Israël, en violation flagrante de ses obligations en vertu du traité de paix avec Israël.

Dans son traité de paix de 1994 avec Israël (article 9), la Jordanie bénéficie d’un statut spécial et préférentiel sur le Mont du Temple concernant les lieux saints musulmans. Cependant, ni la Jordanie ni aucun autre pays n’a obtenu de statut préférentiel concernant les lieux saints chrétiens de Jérusalem.

En fait, dans le traité de paix, les deux parties se sont engagées à « agir ensemble pour promouvoir les relations interreligieuses entre les trois religions monothéistes, dans le but d’œuvrer à la compréhension religieuse, à l’engagement moral, à la liberté de culte, à la tolérance et à la paix ». ⁴

Les déclarations officielles de la Jordanie visent précisément le contraire.

Un tel comportement de la part des dirigeants jordaniens, rempli de déclarations fausses et exagérées contre Israël, menace de saper l’intégrité et la confiance mutuelle inhérentes à sa relation de paix avec Israël.

Si la Jordanie bénéficie d’un statut préférentiel basé sur une relation politique et diplomatique officielle et bénéfique de bon-voisinage avec Israël, elle ne peut en même temps saper infidèlement cette relation en épousant des accusations fausses, fausses, erronées et manipulatrices contre Israël. Il n’est pas inconcevable que le député jordanien, Imad al-Adwan, qui a été surpris en train de faire de la contrebande d’armes pour armer des attaques terroristes contre des citoyens israéliens, ait trouvé une justification dans cette incitation.

Le statut stratégique délicat de la Jordanie – sur le plan interne et dans le contexte intra-arabe – ne doit pas servir de couverture et de prétexte pour faire écho à des accusations sciemment fausses et erronées contre son voisin, Israël. La Jordanie est un pays trop important et le roi Abdallah II a trop respecté un dirigeant pour se prêter à une rhétorique nuisible.

JForum avec Amb. Alan Baker , Lenny Ben-David

Des musulmans assistent à la prière du vendredi sur le mont du Temple à Jérusalem, le 24 mars 2023. Photo de Jamal Awad/Flash90.

Notes