L’immigration juive et pas seulement d’Ukraine va obligé l’état d’Israël a accéléré la construction à bas prix de logements. La Judée Samarie va devenir une zone de croissance importante, à cause de sa proximité du centre d’Israël. Le Nord et le sud du pays vont connaître eux aussi une forte croissance. Israël sera un des pays le plus densément peuplé de la planète au grand dam de la gauche qui avait prédit une croissance démographique arabe au détriment des Juifs, justifiant par là le retrait de la Judée Samarie. On voit à présent son utilité vitale pour Israël. Au-delà de cette alyah actuelle des Juifs d’Ukraine et de Russie, d’autres Juifs doivent se poser la question de l’urgence de leur propre aliyah.

L’immigration juive d’Ukraine en Israël, une opportunité pour peupler le Néguev.

L’afflux de réfugiés juifs ukrainiens fuyant la guerre pourrait être l’occasion de relancer la colonisation du désert sous-peuplé du Néguev, en Israël, estime le président d’une collectivité locale dans une tribune publiée dans le quotidien israélien Maariv.

Au début des années 1990, la crise du logement qui s’était abattue sur l’État d’Israël avec les vagues d’immigration massive en provenance de l’ex-Union soviétique avait forcé le ministre de la Construction et du Logement de l’époque, Ariel Sharon, à trouver des solutions rapides aux besoins des immigrants.

Aujourd’hui, la nécessité de fournir un toit à plusieurs dizaines de milliers de personnes rencontre un problème qui n’existait pas encore à l’époque : l’extrême densité de la population dans le centre d’Israël. Ce problème pourrait paradoxalement offrir une occasion réelle de relancer la colonisation dans le Néguev et de réaliser ainsi la vision de David Ben Gourion [premier Premier ministre d’Israël, enterré au kibboutz Sde Boker, dans le Néguev].

Il est impossible de rester indifférent à l’histoire tragique, personnelle et collective de ces dizaines de milliers d’immigrants ukrainiens qui auront été contraints de faire leurs valises en catastrophe, de faire leurs adieux à leurs voisins et de marcher des centaines de kilomètres avant de s’envoler pour Israël dans l’espoir d’y trouver un lieu sûr. Ces Juifs ukrainiens seront plus que probablement rejoints par de nombreux autres venus de Russie et d’autres pays d’Europe orientale.

Le Néguev, terre d’accueil

Tous ces immigrants devront faire face à des besoins de court, moyen et long terme. Dans l’immédiat, Israël devra évidemment veiller à assurer un hébergement temporaire, des soins médicaux si nécessaire, de la nourriture, des vêtements et d’autres fournitures aux familles et à leurs enfants.

Il ne fait pour moi aucun doute que, dans l’immédiat, grâce à la générosité des citoyens israéliens, à l’action du gouvernement, des autorités locales, des ONG et des donateurs, ces nouveaux venus recevront beaucoup de chaleur et d’affection. Mais, à moyen et à long terme, les autorités devront leur fournir un logement permanent, des possibilités d’emploi, une éducation pour leurs enfants, etc.

Aux décideurs qui vont devoir plancher sur de nouveaux programmes en matière d’absorption et de logement des dizaines de milliers de personnes qui se dirigent vers Israël, je suggère de réfléchir selon la vision de David Ben Gourion et de porter leurs regards sur le Néguev en élaborant un processus global dans lequel toutes les parties seraient bénéficiaires.”

Accélérer la construction de logements

Dans le cadre du programme Bayit Rishon ba-Moledet [“Premier foyer dans la patrie”] lancé par le Mouvement des kibboutz, le conseil régional de Ramat Ha-Negev [une autorité locale regroupant quinze villages juifs répartis sur 4 100 km2], que je préside, travaille en collaboration avec l’Agence juive pour fournir une réponse rapide aux quelques centaines de familles juives d’Ukraine souhaitant s’établir en Israël et être intégrées par les kibboutz. Mais, à long terme, se préparer à une vague d’immigration bien plus importante imposera d’offrir des réponses plus larges.
Cela fait des années que la décision de lancer les travaux de construction de Nitzana, un village communautaire situé à la frontière égyptienne, attend sur la table du gouvernement. L’idée est de bâtir cette nouvelle localité en profitant des infrastructures existantes du centre éducatif de Nitzana, fondé, lui, en 1987. Une première décision de principe d’établir ce village avait été prise en 2001, il y a plus de vingt ans.

Obstacles législatifs et bureaucratiques

Malheureusement, les parcours de planification et de construction sont semés d’innombrables embûches et obstacles bureaucratiques, et l’État d’Israël a le plus grand mal à répondre à la demande existante de logements. Or, avec la vague d’immigration qui s’annonce, les autorités israéliennes devraient introduire le plus vite possible des changements législatifs et lever les barrières réglementaires qui se dressent devant les projets de création de nouvelles localités.
Au lieu de se contenter de multiplier les déclarations de foi dans les valeurs du sionisme, les dirigeants israéliens feraient mieux de saisir dès maintenant la véritable occasion qu’offrira bientôt la nouvelle vague d’immigration pour peupler et développer le Néguev. S’il est évidemment normal de se concerter avec les nouveaux immigrants et d’identifier leurs besoins, il faut néanmoins envisager toutes les incitations possibles pour encourager ces gens à s’établir non dans le centre du pays mais dans cette région stratégique et pourtant largement délaissée.
Les différentes autorités locales du Néguev, y compris les deux villes de Mitzpe Ramon et Yeruham, sont d’ores et déjà en mesure de coopérer avec les ministères concernés par la politique de peuplement pour élaborer conjointement un plan immédiatement opérationnel. Pour Israël, il s’agit d’absorber avec succès la vague d’immigration attendue ici tout en réalisant le vœu et la vision du “Vieux” [surnom de Ben Gourion].

Eran Doron

Eran Doron est le président du Conseil régional de Ramat Ha-Negev, dans le sud-ouest d’Israël.

 

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joseph

« Merci » Vous avez raison sur le faits que les prix en Israel sont hauts et l’offre est faible. Cependant, le gouvernement peut agir sur plusieurs leviers pour résoudre ces problemes, d’abord obliger le KKL, qui gere les terres domaniales à libérer beaucoup plus de terrains et à des prix moins élevés, créer plusieurs villes nouvelles au sud et au nord d’Israel et favorisant le développement des petites villes du sud et du nord, controler sévèrement le cout des constructions, qui sont anormalement élevés, voire les encadrer et meme faire jouer la concurrence en acceptant des acteurs étrangers. Quant aux européens et américains, leurs alyot sont en panne car le shekel est très élevé et cela ne les pousse pas à s’installer en Israel, on voit d’ailleurs, que le juifs ukrainiens et russes on plutot tendance à choisir l’Europe et particulièrement l’Allemagne.

Merci

Les prix des logements ont tellement monté haut a cause de la bureaucratie et la mafia gouvernementale, je me demande comment ils vont pouvoir faire pour offrir aux immigrés russophones des appartements à bas prix ? Si les prix sont haut c’est que la construction est faible et nous français on paiera plein pot et ils s’en moquent éperdument….

Vérité

Bravo Israël pays le plus avancé du moyen orient

Aarin

L’état d’israel ne sait pas faire des logements lui même pour ses habitants ?

djindji

Elle est bien bonne, bravo les dromadaires !!!