L’Autorité palestinienne signe un accord de partenariat stratégique lors de la visite d’Abbas en Chine.
Mahmoud Abbas a déclaré que son administration « se réjouissait de renforcer la coopération avec la Chine dans le cadre de son initiative » et de sécuriser les investissements.
La Chine et l’ Autorité palestinienne ont signé un « partenariat stratégique » lors de la visite du président Mahmoud Abbas à Pékin mercredi, a indiqué la Chine.
M. Abbas a été accueilli avec tous les honneurs militaires au Grand Palais du Peuple, alors que la Chine cherche à rivaliser avec les États-Unis pour renforcer les liens avec le Moyen-Orient. « Nous sommes de bons amis et partenaires », a déclaré le président chinois Xi Jinping à M. Abbas au début de leur rencontre.
M. Abbas, lors de sa cinquième visite officielle en Chine en près de 20 ans à la tête de l’AP, a déclaré qu’il souhaitait établir une zone de libre-échange entre les deux nations. Il a ajouté que son administration était « impatiente de renforcer la coopération avec la Chine dans le cadre de son initiative » et de sécuriser les investissements.
« Nous apprécions particulièrement l’engagement de la partie chinoise à financer un certain nombre de projets de développement présentés par la Palestine. Nous souhaitons l’envoi rapide de délégations techniques pour mettre en œuvre ces projets », a-t-il déclaré.
M. Xi a également vanté un plan en trois points pour parvenir à la paix entre la Palestine et Israël, un plan similaire à une proposition qu’il a soulevée en 2013. Le plan comprend un État palestinien indépendant dans le sens de l’accord de 1967, un financement international pour le peuple palestinien et un conférence de paix impliquant de nombreux acteurs internationaux.
« Nous avons toujours fermement soutenu la juste cause du peuple palestinien pour restaurer ses droits nationaux légitimes », a déclaré M. Xi. « La Chine est disposée à renforcer la coordination et la coopération avec la partie palestinienne pour promouvoir une solution globale, juste et durable à la question palestinienne dès que possible. »
M. Abbas, qui sera en Chine jusqu’à vendredi, a déclaré à M. Xi qu’il était reconnaissant à Pékin pour son rôle dans le soutien des questions palestiniennes sur la scène internationale, et a excorié Israël, affirmant que son gouvernement actuel dirigé par Benjamin Netanyahu n’était pas intéressé par la paix, les Palestiniens l’agence de presse Wafa a rapporté.
Sa visite fait suite à l’accueil par la Chine de pourparlers entre l’Iran et l’Arabie saoudite qui ont abouti au rétablissement des relations diplomatiques entre les deux et au renforcement de la position de Pékin dans la région.
Le rapprochement Riyad-Téhéran est considéré comme une victoire diplomatique pour la Chine, car les États arabes du Golfe perçoivent les États-Unis comme se retirant lentement de la région au sens large.
Après avoir facilité le rapprochement historique entre l’Iran et l’Arabie saoudite en mars, Pékin propose ses services d’intermédiaire dans le conflit israélo-palestinien, enlisé depuis 2014.
Xi Jinping appelle à un Etat palestinien « membre à part entière de l’ONU »
« La Chine est prête à jouer un rôle proactif dans les efforts déployés par la Palestine pour parvenir à une réconciliation interne et promouvoir les pourparlers de paix », affirme le président chinois en recevant son homologue palestinien.
Le président chinois Xi Jinping a réitéré mercredi devant son homologue palestinien Mahmoud Abbas son appel à ce qu’un Etat de Palestine devienne « membre à part entière de l’ONU », selon un média d’Etat.
Xi Jinping avait déjà affiché une position similaire, notamment en décembre en Arabie Saoudite. Mais ce nouvel appel intervient au moment où Pékin entend renforcer son rôle de médiateur dans les différends au Moyen-Orient.
La diplomatie chinoise, qui a facilité plus tôt cette année le spectaculaire rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite, affirme vouloir apporter sa contribution au processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2014. « La Chine soutient la Palestine afin qu’elle devienne membre à part entière de l’ONU », a affirmé Xi Jinping lors d’une rencontre à Pékin avec Mahmoud Abbas, actuellement en visite dans le pays, selon la télévision publique chinoise CCTV. « La solution fondamentale à la question palestinienne réside dans l’établissement d’un État palestinien indépendant avec pleine souveraineté, sur la base des frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale », a souligné M. Xi.
La cause palestinienne n’est pas évacuée, bien qu’au second plan. Il n’en demeure pas moins que les exigences initiales restent les mêmes, y compris pour les signataires des accords d’Abraham. Ces exigences sont-elles uniquement le point de départ des négociations ou se veulent-elles aussi être les points d’arrivée, ce qui rendrait tout accord impossible ce que tout le monde sait bien. Autre point majeur, qui risque de transformer la donne, c’est tout simplement la survie de l’Autorité Palestinienne après le départ de Mahmoud Abbas et le risque de son implosion.
Comme les monarchies du Golfe, Israël a renforcé sa coopération économique avec la Chine depuis l’avènement au pouvoir de Xi Jinping en 2013, entraînant un afflux de capitaux chinois, que ce soit dans le secteur de la haute-technologie de Tel Aviv ou encore des infrastructures portuaires israéliennes.
Au cours des cinq dernières années, la croissance de ces échanges sino-israéliens a suscité une vive réaction de la part de Washington, en particulier autour de la présence d’opérateurs chinois dans le port d’Haïfa, où l’US Navy déploie régulièrement ses navires.
Les tensions israélo-américaines autour de la question chinoise pourraient expliquer le net ralentissement des échanges commerciaux israéliens avec Pékin depuis 2018, l’État hébreu se gardant par ailleurs de donner une coloration militaire à son partenariat avec la Chine.
Au-delà du facteur américain, la relation sino-israélienne est également contrainte par des divergences profondes entre les deux pays sur de nombreux dossiers régionaux, qu’il s’agisse du partenariat chinois avec l’Iran ou des liens étroits entre Israël et l’Inde.
Que la chine se mêle de son cul ….
« deux pays » ? la Palestine n’est pas un « pays » à ma connaissance. C’est une région du moyen-orient et tout au plus un embryon d’état.
Que peut apporter a la Chine un accord ‘strategique’ avec Abbas? Par contre Israël devrait exiger de la Chine, des explications et conditionner ses relations avec ce pays a politique beaucoup plus neutre de ce pays, voire a leur demander de cesser de voter contre Israël a l’ONU.