Israël tient l’Iran pour responsable de l’attaque meurtrière d’un pétrolier au large d’Oman.

Jusqu’alors, Israël accusait l’Iran d’être responsable de quatre attaques de navires liés de près ou de loin à ses intérêts. Celle qui a visé le pétrolier M/T Mercer Street sera donc la cinquième.

Pour rappel, exploité par l’armateur Zodiac Maritime, dont le principal actionnaire est l’homme d’affaires israélien Eyal Ofer, le M/T Mercer Street a été victime d’un « incident de sécurité », le 29 juillet, alors qu’il naviguait au large du Sultanat d’Oman, après avoir appareillé, à vide, de Dar es Salaam [Tanzanie] pour rejoindre Fujairah, aux Émirats arabes unis.

L’attaque dont il a été la cible a fait deux tués parmi son équipage, dont un agent de sécurité britannique et un marin roumain. Selon les témoignages recueillis par l’US Navy, qui a envoyé le « destroyer » USS Mitscher sur place, le pétrolier aurait été visé par au moins deux drones kamikazes. L’un serait tombé à l’eau tandis que l’autre a explosé dès qu’il a atteint la superstructure du bateau.

Les précédentes attaques contre des navires exploités par des armateurs israéliens n’avaient causé que des dégâts matériels… Mais cette fois, la mort de deux membres d’équipage marque une « escalade significative », comme l’a souligné Dryad Global, une société britannique spécialisée dans la sécurité maritime.

Pour le moment, la diplomatie américaine se garde de porter la moindre accusation envers qui que ce soit. « Nous sommes préoccupés par ces informations et nous surveillons la situation de près », a déclaré Jalina Porter, une porte-parole du département d’État. « Nous travaillons avec nos partenaires internationaux pour établir les faits », a-t-elle précisé.

Cependant, les acteurs de la région capables de mettre en oeuvre des drones kamikazes ne sont pas nombreux… Et l’Iran fait partie de ceux-ci, avec le « Shahed 136 », lequel aurait une portée pouvant aller jusqu’à 2’200 km. De même que les rebelles Houthis, au Yémen. Ces derniers, soutenus par Téhéran, en seraient en effet dotés.

En tout cas, pour Israël, il ne fait guère de doute que l’Iran est derrière l’attaque du M/T Mercer Street.

« L’Iran sème la violence et la destruction dans tous les coins de la région », a ainsi accusé un responsable du gouvernement israélien, peu après l’annonce de l’attaque contre le pétrolier. « L’Iran n’est pas seulement le problème d’Israël, c’est un problème mondial, et son comportement met en danger la liberté de navigation et de commercer dans le monde », a-t-il ajouté.

Puis le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, a dit vouloir porter cette affaire devant les Nations unies. « J’ai donné des consignes aux ambassades [d’Israël] à Washington, Londres et l’ONU pour qu’elles oeuvrent avec leurs interlocuteurs gouvernementaux et les délégations compétentes au siège de l’ONU à New York », a-t-il indiqué, via Twitter.

En outre, M. Lapid a aussi affirmé qu’il s’en était entretenu avec Dominic Raab, son homologue britannique, soulingant « la nécessité de répondre sévèrement » à cette attaque contre le M/T Mercer Street, « au cours de laquelle un citoyen britannique a été tué ».

Cela étant, au cours de ces derniers mois, l’Iran a également accusé par Israël d’avoir « saboté » plusieurs de ces navires, dont certains étaient mis en oeuvre par les Gardiens de la révolution. En mars, le Wall Street Journal a d’ailleurs parlé de « guerre navale clandestine » que se livreraient les deux pays. A priori, et avec celle – meurtrière – du M/T Mercer Street, on peut donc s’attendre à ce qu’Israël riposte dans les jours ou dans les semaines à venir.

Israël envisagerait diverses options de représailles contre l’Iran suite à sa frappe contre un pétrolier exploité par une société appartenant à des Israéliens qui a fait deux morts au large d’Oman jeudi soir, rapportent les médias.

Selon Channel 12, Israël a remis des documents de renseignement prouvant que l’Iran était derrière la frappe, aux États-Unis et à la Grande-Bretagne.

Le Premier ministre Naftali Bennett, le ministre de la Défense Benny Gantz et le chef d’état-major de Tsahal Aviv Kohavi se sont rencontrés ce week-end et ont discuté de divers plans de représailles, selon Channel 12, qui indique également que Washington et Londres envisagent aussi une riposte.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, a quant à lui dit vouloir porter l’affaire devant l’ONU.

Selon deux responsables de journaux israéliens, le navire a été attaqué par plusieurs drones iraniens qui ont explosé dans le quartier résidentiel du bateau qui se trouvait sous le pont des pétroliers, tuant deux membres de l’équipage.

Selon le site des opérations maritimes UKMTO, un organisme de lutte contre la piraterie qui dépend de la marine britannique, l’attaque a été signalée jeudi à 18H00 GMT, alors qu’elle était en cours, à environ 152 miles nautiques (280 kilomètres) des côtes d’Oman.

Le Premier ministre Naftali Bennett, le ministre de la Défense Benny Gantz et le chef d’état-major de Tsahal Aviv Kohavi se sont rencontrés ce week-end et ont discuté de divers plans de représailles, selon Channel 12, qui indique également que Washington et Londres envisagent aussi une riposte. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, a quant à lui dit vouloir porter l’affaire devant l’ONU.

Selon deux responsables de journaux israéliens, le navire a été attaqué par plusieurs drones iraniens qui ont explosé dans le quartier résidentiel du bateau qui se trouvait sous le pont des pétroliers, tuant deux membres de l’équipage.

Les Etats-Unis sécurisent le navire

Le commandement central des États-Unis a chargé le porte-avions USS Ronald Reagan et le destroyer lance- missiles USS Mitscher d’escorter le navire marchand Mercer Street, exploité par les Israéliens, vers un port sûr, a rapporté DEBKAfile samedi soir 31 juillet.

Le communiqué du CENTCOM rapporte des indications claires que le navire japonais exploité par une société israélienne basée au Royaume-Uni a été attaqué vendredi soir par un drone. Les navires de guerre américains accompagnent le Mercer Street « pour s’assurer qu’il n’y a pas de danger supplémentaire pour l’équipage », dont deux, un Britannique et un Roumain, ont été tués dans l’attaque de drones kamikazes au large d’Oman dans l’océan Indien dont l’Iran est tenu responsable. . Des experts américains en explosifs sont à bord du navire pour soutenir l’enquête sur l’attaque.

Les sources militaires de DEBKAfile ajoutent que, même si aucun Américain n’était pas à bord du navire israélien, les Américains ont déployé des efforts extraordinaires pour le sécuriser. Le   Ronald Reagan et les 90 jets et hélicoptères de combat sur ses ponts ont été choisis pour protéger un seul navire commercial. Cela peut indiquer que Téhéran a l’intention de terminer le travail avec une deuxième attaque de drone, cette fois pour le saborder. Il n’est pas exclu que la frappe de drones sans précédent de l’Iran laisse présager une nouvelle campagne de drones suicide pour harceler davantage le trafic maritime civil. Dans tous les cas, la revendication de l’Amérique au statut de puissance mondiale oblige l’administration Biden à démontrer sa capacité à garantir la liberté de navigation dans des eaux aussi cruciales pour le commerce mondial que le golfe d’Oman et l’océan Indien.  

L’attaque d’un pétrolier fait deux tués au large du sultanat d’Oman.

L’UKMTO, un organisme de la Royal Navy chargé de la sécurité maritime, a signalé un incident concernant un « navire marchand » naviguant à environ 152 nautiques [280 km] au large du sultanat d’Oman. Puis, plus tard, l’armateur Zodiac Maritime a évoqué des « soupçons de piraterie » à bord du M/T Mercer Streest, un pétrolier japonais qu’il exploite sous le pavillon du Liberia.

Le navire effectuait une liaison, à vide, entre Dar es Salaam [Tanzanie] et Fujairah [Émirats arabes unis] quand il a été attaqué. Au moment des faits, il se trouvait précisément au nord-est de l’île omanaise de Masirah.

Pour le moment, il n’est pas encore clair si ce pétrolier a été victime ou non d’un acte de piraterie. En tout cas, dans une déclaration faite ultérieurement par Zodiac Maritime, l’attaque dont il a fait l’objet a fait deux tués parmi les membres de son équipage, dont un agent de sécurité britannique et un ressortissant roumain.

Actuellement, le M/T Mercer Street navigue sous le contrôle de son équipage vers un « lieu sûr », avec une escorte fournie par l’US Navy.

L’armateur Zodiac Maritime appartient à l’homme d’affaires israélien Eyal Ofer… ce qui expliquerait la raison de cette attaque. En effet, depuis le début de cette année, on compte au moins quatre attaques confirmés de navires liés à Israël dans la région, la première ayant visé le MV Helios Ray, un navire exploité par Ray Shipping Ltd, une entreprise basée à Tel Aviv [Israël]. Israël avait alors accusé l’Iran d’en avoir été le responsable.

« L’incident concernant le M/T Mercer Street fait suite à une attaque commise le 3 juillet 2021 contre le navire CSAV Tyndall, qui aurait été visé par les forces iraniennes. Celui-ci appartenait à Zodiac Maritime avant d’être récemment vendu », rappelle la société britannique Dryad Global, spécialiste de la sécurité maritime.

Par ailleurs, il est avancé qu’au moins un drone aurait été utilisé pour mener l’attaque contre le M/T Mercer Street. Ce qui ne peut que renforcer la piste iranienne… D’autant plus, comme l’a révélé le Wall Street Journal, Israël et l’Iran se livrent à une « guerre navale clandestine » depuis quelques mois, plusieurs navires iraniens ayant été attaqués, dont des porte-conteneurs faisant la liaison avec la Syrie, ainsi que des navires utilisés par les Gardiens de la Révolution. Qui plus est, le récent naufrage, un navire ravitailleur de la marine iranienne, a posé la question d’une éventuelle implication israélienne.

Pour rappel, deux missions navales, à savoir Sentinel [sous commandement américain] et Agenor, soutenue par la France dans un cadre européen, ont été lancées afin d’assurer la sécurité maritime dans les environs du très stratégique détroit d’Ormuz, non loin de la position où a eu lieu l’attaque contre le M/T Mercer Street.

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