Israël financera des programmes de formation pour attirer des talents de l’étranger

Face à la pénurie de professionnels qualifiés, l’IIA va allouer 17,6 millions de shekels pour renforcer les compétences technologiques de 2 550 personnes.

Israël a subventionné des dizaines de programmes dans un contexte de pénurie de professionnels de la technologie pour aider à former des travailleurs qualifiés pour l’industrie de la haute technologie. L’Autorité israélienne de l’Innovation (IIA) se lance à présent dans une autre initiative pour attirer des talents qualifiés de l’étranger et former les olim hadashim (nouveaux immigrants) qui sont déjà dans le pays, alors que l’industrie high-tech locale connaît une vague de licenciements.

Dans le cadre de cette initiative, l’IIA va financer la formation professionnelle de 2 550 personnes afin de placer du capital humain qualifié dans l’industrie high-tech locale au cours des deux prochaines années, en mettant l’accent sur des domaines tels que la bio-convergence, le big data médical et la FoodTech.

Chargée de définir les politiques technologiques d’Israël et de favoriser l’écosystème technologique, l’IIA a sélectionné en novembre 15 programmes de formation et de placement, qui recevront 17,6 millions de shekels de fonds publics sur les 36 millions de shekels prévus pour l’initiative. Le reste proviendra de fonds privés.

« Notre initiative la plus récente s’adresse aux expatriés israéliens qui vivent à l’étranger et que nous voulons inciter à revenir en Israël, aux nouveaux immigrants [et à ceux] du monde entier qui arrivent en vertu de la Loi du retour », a déclaré Etay Levanon, chef du département des ressources humaines de haute technologie de l’IIA, au Times of Israel. « Nous savons qu’il y a une pénurie permanente de main-d’oeuvre, mais nous n’hésitons pas à faire des investissements sur le long-terme. »

Levanon a déclaré que l’IIA travaille dans un effort conjoint avec le ministre de l’Immigration et de l’Intégration, pour attirer en Israël une main-d’oeuvre hautement qualifiée de l’étranger, y compris la Russie et l’Ukraine, et l’intégrer dans l’industrie technologique israélienne.

Les employés du secteur des technologies originaires de l’étranger qui ne sont pas d’origine juive ou qui ne répondent pas aux exigences induites par la Loi du retour doivent obtenir un visa de travail leur permettant de rester en Israël pendant une période prolongée. Pour diverses raisons, ces visas peuvent être difficiles à obtenir, ce qui rend plus difficile pour les entreprises l’embauche de talents étrangers.

Israël possède une industrie technologique dynamique qui consolide la réputation de son secteur high-tech, lequel représente environ 15 % de l’activité économique du pays. Dans le même temps, cette nation de haute technologie souffre d’une grave pénurie de travailleurs qualifiés, ce qui a conduit à des dizaines de milliers de postes non-pourvus. Le marché de l’emploi dans le secteur des technologies est confronté à un manque de diversité et à une grave pénurie de talents.

Etay Levanon a expliqué que les initiatives de l’IIA visant à faire venir des travailleurs de l’étranger et à intégrer les communautés sous-représentées d’Israël – notamment les professionnels ultra-orthodoxes et arabes – ont pour but de créer une diversité dans le secteur de la high-tech.

« Le potentiel de ressources humaines que représentent les olim hadashim, les personnes ayant des droits en vertu de la Loi du retour et les citoyens israéliens revenant de l’étranger est considérable », a déclaré Dror Bin, PDG de l’IIA. « L’objectif des projets sélectionnés dans ce secteur est de promouvoir l’intégration des olim talentueux et expérimentés, des personnes bénéficiant de la Loi du retour et des citoyens israéliens revenant de l’étranger dans l’industrie technologique israélienne, tout en tirant parti de leurs avantages relatifs, dans le but de préserver notre statut international de pôle d’innovation mondial de premier plan. »

Selon le dernier rapport Human Capital in Tech 2021-2022 du Start-Up Nation Policy Institute et de l’IIA, Israël compte environ 32 900 postes à pourvoir, dont 21 000 dans le secteur des technologies.

Ces dernières années, le gouvernement israélien a tenté de remédier à la pénurie et au manque de diversité dans le secteur en promouvant divers programmes et initiatives visant à intégrer les membres des communautés sous-représentées dans l’industrie. Sous le nom de « programme de fonds pour le capital humain », l’IIA alloue un financement allant jusqu’à 70 % à ce qu’elle appelle des « modèles novateurs et révolutionnaires » qui conduiront à davantage de formation professionnelle, à un recyclage si nécessaire, et au placement des candidats dans des emplois technologiques.

« L’industrie de la technologie est le moteur de croissance de l’économie israélienne, même en période de ralentissement », a fait remarquer Bin. « L’objectif des dispositifs sélectionnés par le comité est de rendre le monde de la tech encore plus accessible à des milliers de salariés supplémentaires issus de populations diverses, aidés par une formation ciblée, innovante et de qualité. »

Initech software services Ltd. est l’une des entreprises sélectionnées pour l’initiative la plus récente, qui formera des dizaines de nouveaux immigrants d’Ukraine et de Russie à des postes de recherche et de développement dans le domaine des biotechnologies et des technologies médicales.

Une autre institution est AYYT – Data Updates and Technological Applications Ltd du collège universitaire HIT Holon, qui dirigera un nouveau programme visant à former 50 candidats titulaires d’une licence en sciences de la vie pour des postes tels que les analystes de données médicales dans les secteurs MedTech et de la médecine numérique.

Le 8400 Health Network, un groupe d’intérêt communautaire, recevra des fonds pour un programme de formation combinant un stage et un mentorat pour les cadres supérieurs de l’industrie technologique, afin de leur fournir les outils nécessaires pour lancer des start-ups ou obtenir des promotions à des postes de direction dans les secteurs de la bio-convergence et des technologies de la santé. Le groupe du réseau formera également des ingénieurs en technologie et les aidera à s’intégrer dans l’industrie de la bio-convergence.

BioForum Applied Knowledge Center Ltd, une société de formation biomédicale, mettra en œuvre un programme visant à former des dizaines de diplômés d’universités en sciences de la vie à des postes dans le secteur de la FoodTech.

Gvahim, une organisation à but non-lucratif, sera subventionnée pour gérer un programme visant à identifier, former et aider 400 olim ayant une formation universitaire à trouver un emploi dans l’industrie technologique.

« Le développement et l’adaptation de plate-formes technologiques et de formations dédiées, notamment dans des domaines révolutionnaires tels que la bio-convergence, le big data médical et la FoodTech, prépareront Israël à l’évolution des besoins des secteurs les plus innovants de l’industrie », a déclaré Bin.

Source : fr.timesofisrael.com

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