Netanyahu n’en démord pas l’accord passé entre l’Iran et le groupe des 5+1 est un mauvais accord. Il peut compter en partie sur la France qui partage son point de vue, et aussi sur la classe politique américaine notamment les républicains.

Israël agira donc contre l’accord définitif sur le nucléaire iranien, prévu pour fin juin 2015. 

Ce ne sera pas une chose simple, d’autant que les relations avec Obama sont au plus bas, et c’est un euphémisme. De plus, même en Israël cette accord n’est pas rejeté de manière catégorique, et certains lui trouvent quelques avantages.

Israël va engager une «ultime bataille» contre l’accord sur le nucléaire iranien cncle récement, a prévenu à l’avance Youval Steinitz, le ministre chargé des services de renseignements. Objectif: convaincre les grandes puissances de renoncer à conclure un accord définitif avec Téhéran avant la date butoir du 30 juin ou, à défaut, obtenir des garanties beaucoup plus sérieuses pour s’assurer qu’aucun marché de dupes n’est conclu qui permettrait à l’Iran de poursuivre en secret son programme nucléaire et de produire ses premières bombes atomiques en l’espace d’un an.

Benyamin Nétanyahou (le 1er avril, à Jérusalem) estime que «l'existence même d'Israël est en jeu» si l'Iran se dote de l'arme nucléaire.

Sans illusion, Nétanyahou va jouer sur le Sénat américain pour tenter d’empêcher un accord définitif avec Téhéran.

Pour y parvenir, Benyamin Nétanyahou va jouer en priorité sur le Sénat américain dominé par les républicains. L’Aipac, le puissant groupe de pression pro-israélien à Washington, s’est d’ores et déjà mobilisé en faveur d’un projet de loi qui permettrait de remettre en cause tout accord conclu par Barack Obama.«Il est encore temps de parvenir à un meilleur accord et de faire pression sur l’Iran», a-t-il ainsi plaidé dimanche sur CNN.

La France devrait elle aussi être appelée à la rescousse. «Ce n’est un secret pour personne que la France éprouve de sérieux doutes à propos de l’accord de principes conclu à Lausanne», affirme Youval Steinitz. Les dirigeants israéliens comptent également dénoncer les «visées expansionnistes» de l’Iran au Yémen notamment où les houthistes, une milice chiite soutenue par les gardiens de la Révolution iraniens, tentent de prendre le pouvoir. Reste à savoir si cette campagne sera plus efficace que celle menée depuis des années par Benyamin Nétanyahou.

Seule certitude, le premier ministre israélien n’a pas réussi malgré tous ses efforts, y compris le discours contreversé début mars devant le Congrès Américain, à faire capoter les négociations avec Téhéran. De nombreux commentateurs doutent que le premier ministre soit plus chanceux pour le deuxième round engagé désormais et ce, d’autant plus que le scénario catastrophe qu’il agite sur le thème  « c’est l’existence même d’Israël qui est en jeu » ne fait pas l’unanimité. Quelques exemples: l’ancien premier ministre Ehoud Barak, Ephraïm Halevy, un ex-patron du Mossad, les services secrets, ou encore le général de réserve Amos Yadlin, qui a dirigé les services de renseignements militaires, sans être le moins du monde enthousiastes, relèvent des points positifs dans l’accord portant notamment sur le transfert de la majeure partie de l’uranium enrichi iranien à l’étranger et l’interdiction d’utiliser des centrifugeuses modernes pour la production de ce même uranium. Tous insistent sur la nécessité de se rapprocher du grand allié américain, au lieu de le défier. «Il faut parvenir à une entente avec les États-Unis, sur la manière dont il faudra réagir au cas où les Iraniens violent leurs engagements», préconise Amos Yadlin.

Le recours à l’option militaire par Israël contre les installations nucléaires iraniennes semble exclu pour le moment. «Une telle attaque permettrait de retarder de quelques années seulement l’avancement du programme iranien, alors que l’accord de Lausanne bride en grande partie les Iraniens pour une période de dix ans», souligne Ephraïm Halevy. L’ancien consul d’Israël à New York Alon Pinkas met, pour sa part, en garde contre un possible retour de bâton sur le front américain. «Si le président Obama se retrouve en sérieuse difficulté au Sénat, il ne manquera pas d’accuser Israël de pousser les États-Unis à la guerre contre l’Iran afin de mobiliser l’opinion publique américaine derrière lui», prédit cet ancien diplomate.

Le Figaro.fr – JForum.fr

 

L’accord met «en danger la survie d’Israël», dit Nétanyahou

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou s’en est pris dimanche au «très mauvais» accord international sur le programme nucléaire de l’Iran estimant qu’il mettait «en danger la survie d’Israël» face à une «machine militaire» iranienne «à la conquête du Moyen-Orient».

L’accord-cadre annoncé jeudi entre les grandes puissances et Téhéran «ne fait pas reculer le programme nucléaire iranien, maintient une large infrastructure nucléaire, (…) pas une centrifugeuse ne sera détruite (…). C’est un mauvais accord», a fustigé le dirigeant israélien sur CNN.

«C’est très mauvais», a martelé plusieurs fois le chef du gouvernement israélien, l’un des plus ardents détracteurs des négociations internationales avec la République islamique.

«C’est mauvais pour Israël, pour la région et pour le monde», a insisté M. Nétanyahou.

Au lendemain de l’entente scellée le 2 avril à Lausanne –qui devra se traduire dans un texte final d’ici le 30 juin–, Israël avait fait monter la pression, exigeant que l’Iran reconnaisse son «droit à l’existence» dans tout accord définitif.

«Si un pays qui promet de nous annihiler et qui oeuvre tous les jours à cette fin obtient un accord ouvrant la voie à des armes nucléaires, cela met en danger notre survie», a réaffirmé le premier ministre israélien sur CNN.

À l’offensive sur les émissions du dimanche matin des télévisions américaines, M. Nétanyahou a également jugé sur la chaîne ABC que la levée prévue de sanctions internationales imposées à l’Iran va rapporter «des milliards de dollars dans les caisses» du régime.

«Ils ne vont pas utiliser (cet argent) pour des écoles, des routes ou des hôpitaux. Ils vont s’en servir pour financer leur machine de terreur à travers le monde et leur machine militaire à l’oeuvre actuellement pour conquérir le Moyen-Orient», a accusé le dirigeant israélien.

L’une des grandes inquiétudes d’Israël concerne aussi le retour en grâce, la légitimation d’un État iranien qui, au-delà des appels à rayer Israël de la carte, soutient les grands ennemis entourant Israël: la Syrie, les mouvements Hezbollah au Liban et Hamas dans la bande de Gaza.

En outre, s’est alarmé M. Nétanyahou sur CNN, «cela va aussi déclencher une course aux armements avec les États sunnites», en allusion aux monarchies du Golfe.

L’Arabie saoudite, à l’instar de la plupart des pays du Golfe, est très méfiante à l’égard de l’Iran, son rival régional, redoutant notamment que ce pays n’encourage, par son programme controversé, la course à la prolifération nucléaire dans la région.

Enfin, le premier ministre d’Israël, qui s’oppose frontalement à Barack Obama sur le nucléaire iranien, a assuré qu’il n’avait «pas de problème personnel» avec le président américain: «Je fais confiance au président pour faire ce qu’il pense être bien pour les États-Unis, mais je crois que nous pouvons avoir une différence légitime d’opinion» sur le sujet.

La sénatrice démocrate Dianne Feinstein, interrogée aussi sur CNN, a jugé que les déclarations de M. Netanyahu pouvaient «se retourner contre lui» et qu’il devait «se maîtriser, car il n’a présenté aucune véritable alternative».

AFP

 

 

 

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