From left to right, top Fatah official in Gaza Ahmed Hellis, Hamas official, Mahmoud Al-zahar, Hamas leader in the Gaza Strip Yahya Sinwar, head of the Hamas political bureau Ismail Haniyeh, and Palestinian Prime Minister Rami Hamdallah, during a meeting in Gaza City, Tuesday, Oct. 3, 2017.(AP Photo/ Khalil Hamra)

L’Autorité palestinienne (AP) et le groupe islamiste Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza arrêtent et torturent systématiquement leurs opposants, a dénoncé l’organisation non gouvernementale internationale (ONGI) Human Rights Watch dans un rapport publié mardi.

L’AP, dirigée par Mahmoud Abbas qui a aussi la haute main sur le parti Fatah, est la principale interlocutrice palestinienne des dirigeants étrangers et n’exerce plus son pouvoir, limité, que sur la Cisjordanie.

Le Hamas contrôle quant à lui la bande de Gaza depuis 2007 lorsqu’il en a chassé les forces du Fatah. Les deux camps sont depuis à couteaux tirés, tandis que les tentatives de réconciliation sont au point mort.

Un constat accablant de 149 pages rapporte les procédés d’arrestation et les conditions de détention en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, 25 ans après les accords d’Oslo qui octroyaient aux Palestiniens une certaine autonomie sur ces régions.

Human Rights Watch fait état de près d’une trentaine de personnes détenues sans raison apparente autre que la rédaction d’un article critique ou d’un message sur Facebook, ou encore l’appartenance à un groupe d’étudiants ou au mauvais mouvement politique.

« Vingt-cinq ans après Oslo, les autorités palestiniennes n’ont acquis qu’un pouvoir limité en Cisjordanie et à Gaza. Mais là où elles ont l’autonomie, elles ont développé des États policiers », accuse Tom Porteous, directeur adjoint du programme à Human Rights Watch.

« Les appels des responsables palestiniens à la sauvegarde des droits des Palestiniens sonnent creux lorsqu’ils écrasent la dissidence », lance-t-il.

L’ONGI a interrogé 147 témoins, notamment d’anciens détenus, leurs proches, des avocats ainsi que des représentants de groupes non gouvernementaux, et a examiné plusieurs photographies, des rapports médicaux et des documents judiciaires.

« J’ai été forcé de rester les yeux bandés toute la journée dans une pièce appelée le bus. Il y avait 5 ou 10 personnes avec moi. Après le premier jour, les coups ont commencé, ils m’ont frappé les mains avec un câble et m’ont fouetté les pieds », raconte Fouad Jarada, journaliste de 34 ans, arrêté en juin 2017 par le Hamas trois jours après un message sur Facebook critiquant un allié du Hamas, et une série de reportages critiques. Les autorités l’ont retenu pendant plus de deux mois pour « atteinte à l’unité révolutionnaire ».

Fouad Jarada, 34 ans, arrêté et torturé par le Hamas en juin 2017, trois jours après un message sur Facebook critiquant un allié du Hamas et une série de reportages critiques. Les autorités l’ont retenu pendant plus de deux mois pour « atteinte à l’unité r

 

Selon l’AP et le Hamas, ces abus représentent des cas isolés qui font l’objet d’enquêtes. Mais sur les centaines de plaintes déposées contre les services de sécurité, seule une petite minorité à donner lieu à des sanctions administratives. Aucune condamnation pénale n’a été prononcée pour arrestation injustifiée ou torture.

Les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ont également placé en détention administrative 221 Palestiniens entre janvier 2017 et août 2018, sans inculpation ni jugement, sur ordre d’un gouverneur régional, selon la Commission indépendante des droits de l’homme, un organe de surveillance palestinien.

Les États-Unis ainsi que certains pays européens apportent un soutien financier important aux forces de sécurité de l’Autorité palestinienne, même si cette année, Washington a annoncé la fin de son aide bilatérale ainsi que ses contributions à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

De leur côté, le Qatar, l’Iran et la Turquie soutiennent financièrement les autorités du Hamas.

« Les attaques tant de l’Autorité palestinienne que du Hamas contre des dissidents et des manifestants, des journalistes et des blogueurs sont systématiques et impunies. Les gouvernements qui souhaitent aider le peuple palestinien à instaurer un Etat de droit doivent cesser de soutenir les forces de sécurité qui le sapent activement », conclut Porteous.

i24news

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Bonaparte

Un véritable scoop .

Dans 30 ans ils vont nous annoncer que Jérusalem est juive et que le  » Peuple palestinien  » n’a jamais existé .

On attendu 2000 ans , on est blasé .

Élie de Paris

Ma nichtanah ? Rien de nouveau sous le soleil musulman. Que vient donc dénoncer HRW ?
Que l’eau est mouillée et que le feu brûle.
Y a-t-il un pays maho mettant qui ne torture pas et n’execute pas ? Un islam sans tyrannie, c’est euh… Un couscous sans semoule…
Pire, une mlou’hiah sans pain… Kissonkon, ceux-là…