Gaza est perdu pour la branche politique du Hamas

Le Hamas Anticipe l’Après-Guerre dans un Climat de Changement

Les récents développements dans la bande de Gaza signalent une évolution significative au sein du Hamas, avec des signes indiquant que la branche politique se prépare à l’après-guerre, contrairement à la position antérieure de la branche militaire. Alors que l’opération de Tsahal s’intensifie et que le contrôle de la bande de Gaza glisse des mains de la branche militaire du Hamas, les dirigeants politiques évoquent la fin du conflit et envisagent de rejoindre l’OLP. Ils se disent prêts à soutenir les aspirations d’un État palestinien dans les frontières de 1967, un revirement radical depuis le début des hostilités.

Les discussions entre la branche politique du Hamas et le Fatah, le principal acteur de l’Autorité palestinienne, sur la manière de gouverner Gaza après la guerre, suscitent des tensions avec la branche militaire, dirigée par Yahya Sinwar. Ce dernier, non informé des pourparlers, s’y oppose fermement, considérant qu’il est trop tôt pour envisager des compromis.

Les États-Unis exercent des pressions pour anticiper l’après-guerre à Gaza, suggérant diverses options telles qu’une force multinationale ou une Autorité palestinienne renforcée. Les négociations entre le Hamas et le Fatah révèlent également des approches secrètes, avec la participation de figures telles que Muhammad Dahlan et l’ancien Premier ministre Salam Fayyad.

Les dirigeants de l’aile politique du Hamas aspirent à rejoindre l’OLP en tant qu’organisation faîtière des factions palestiniennes, facilitant ainsi les négociations internationales. Cependant, ils précisent que le désarmement et la reconnaissance d’Israël ne sont pas à l’ordre du jour tant que l’occupation persiste.

Certains observateurs voient ces tentatives du Hamas comme un signe de désespoir face à l’expansion de l’opération israélienne et à la perte de contrôle militaire sur Gaza. Les dirigeants politiques insistent sur un cessez-le-feu total avec Israël, mettant en avant la nécessité d’échanges de prisonniers.

Malgré les discussions en cours, la résistance d’Israël à tout partage du pouvoir entre le Fatah et le Hamas demeure un obstacle majeur. Les États-Unis, tout en étant prêts à investir davantage dans l’Autorité palestinienne, souhaitent que celle-ci agisse contre le Hamas après la guerre, complexifiant davantage la recherche d’une solution politique viable.

Dans l’ensemble, ces développements soulignent les changements dynamiques au sein du Hamas et les défis  qui accompagnent la perspective d’une gestion post-conflit à Gaza.

Jforum.fr