Etat palestinien: un rêve américain, cauchemar pour Israël

La « voie » de l’administration Biden vers un État palestinien terroriste

par Bassam Tawil

Alors que l’Iran et ses mandataires au Moyen-Orient poursuivent le jihad (guerre sainte) pour assassiner les Juifs et éliminer Israël, l’administration Biden n’a pas abandonné son rêve de créer un État terroriste palestinien aux portes d’Israël. La dernière chose dont le Moyen-Orient a besoin est d’un autre État terroriste dominé par l’Iran, qui déstabiliserait la sécurité et la stabilité et constituerait une menace existentielle pour Israël.

Au cours des dernières années, tout le monde a pu constater à quel point l’Iran travaille sans relâche pour exporter sa révolution islamique. Avec l’aide des mandataires iraniens dans la bande de Gaza (Hamas et Jihad islamique palestinien), au Liban (Hezbollah), au Yémen (Houthis), en Irak et en Syrie (plusieurs milices opérant sous différents noms), les mollahs iraniens ont systématiquement ciblé non seulement Israël et le Les États-Unis, mais aussi des États arabes comme l’Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis (EAU).

Les mollahs de Téhéran utilisent la milice Houthi pour attaquer et bloquer les navires liés à Israël dans la mer Rouge. Les Houthis ont également revendiqué la responsabilité d’un certain nombre d’attaques de missiles contre Israël.

Entre 2015 et 2023, les Houthis ont lancé de nombreuses attaques de missiles et de drones contre l’Arabie saoudite depuis le territoire yéménite.

L’année dernière, quatre militaires bahreïniens ont été tués dans une attaque de drone Houthi contre les forces de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite en Arabie saoudite, près de la frontière avec le Yémen.

En 2022, les Houthis ont tiré « un grand nombre » de drones et cinq missiles balistiques sur l’aéroport international d’Abou Dhabi et sur des véhicules de ravitaillement en pétrole des Émirats arabes unis.

Au Liban, le Hezbollah opère depuis longtemps comme un État dans l’État et a entraîné le pays dans un certain nombre de guerres qui n’ont apporté que la ruine au peuple libanais. Au cours des trois derniers mois, le Hezbollah, armé et financé par l’Iran, a utilisé la partie sud du Liban comme rampe de lancement pour tirer des missiles sur Israël, augmentant ainsi les perspectives d’une nouvelle série de combats.

Les milices soutenues par l’Iran en Irak et en Syrie , qu’elles ont auparavant détruites pendant la guerre, continuent de tirer des missiles et des drones sur Israël et les bases militaires américaines.

Dans la bande de Gaza, le Hamas et le Jihad islamique palestinien ont mené des milliers d’attaques terroristes contre Israël, notamment en tirant des dizaines de milliers de roquettes sur des villes israéliennes et en envoyant des kamikazes pour assassiner des femmes, des enfants et des personnes âgées. Cette campagne terroriste, principalement financée et armée par l’Iran, a atteint son apogée avec le massacre, le 7 octobre, de plus de 1 200 Israéliens.

Sans l’aide financière et militaire de l’Iran, dont une grande partie provenait des administrations Obama et Biden , le Hamas et le Jihad islamique palestinien n’auraient pas été en mesure d’accumuler autant d’armes et de construire un vaste réseau de tunnels sans précédent dans la bande de Gaza. « Nous répéterons l’attaque du 7 octobre, encore et encore jusqu’à ce qu’Israël soit anéanti… Tout ce que nous faisons est justifié », a promis Ghazi Hamad, responsable du Hamas.

Les attaques de missiles et de drones contre Israël et contre des navires en mer Rouge n’ont pas cessé, tout comme au moins 137 attaques contre les troupes américaines en Syrie et en Irak depuis la mi-octobre. En outre, il est de plus en plus évident que l’Iran arme et finance des groupes terroristes palestiniens également en Cisjordanie. Le 18 janvier, les forces de sécurité israéliennes ont tué trois terroristes près de Naplouse, en Cisjordanie. Les autorités israéliennes ont révélé que les terroristes avaient reçu des financements et des instructions de l’Iran, ainsi que de groupes terroristes dans la bande de Gaza et à l’étranger.

Alors qu’Israël combat les terroristes soutenus par l’Iran en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, au Liban, en Syrie et au Yémen, l’administration Biden semble chercher des moyens de récompenser, plutôt que d’arrêter, le régime des mollahs de Téhéran et de leurs mandataires.

Selon l’administration Biden, la guerre actuelle au Moyen-Orient est le résultat du fait que les Palestiniens n’ont pas leur propre État. « Créer une voie vers un État palestinien est le meilleur moyen de stabiliser la région dans son ensemble et d’isoler l’Iran et ses mandataires » a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken, lors de sa récente tournée dans la région.

S’adressant aux journalistes après une rencontre avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi, Blinken a déclaré que la région était confrontée à deux voies, la première verrait « l’intégration d’Israël, avec des garanties de sécurité et des engagements de la part des pays de la région ainsi que des États-Unis, et un Etat palestinien – au moins une voie pour y parvenir. »

L’autre voie, a ajouté Blinken, « est de continuer à voir le terrorisme, le nihilisme, la destruction par le Hamas, par les Houthis, par le Hezbollah, tous soutenus par l’Iran. Si vous suivez la première voie… c’est la meilleure voie. isoler, marginaliser l’Iran et les mandataires qui causent tant de problèmes – pour nous et pour presque tout le monde dans la région. »

En Israël, Blinken a réitéré l’hypothèse, qui est en réalité extrêmement fausse, selon laquelle la fin de la violence et des tensions pourrait être obtenue « grâce à une approche régionale incluant la voie vers un État palestinien ».

En continuant de s’en tenir de manière obsessionnelle à la création d’un État palestinien, l’administration Biden envoie en fait un message à l’Iran et à ses mandataires terroristes : le terrorisme paie – que s’ils infligent davantage de souffrances et de pertes à Israël, les Américains les récompenseront avec un État. à côté d’Israël pour faciliter leur mission consistant à poursuivre leur frénésie de meurtres djihadistes contre les Juifs et enfin anéantir Israël.

Il n’est pas nécessaire d’être un expert des affaires palestiniennes pour savoir qu’un futur État palestinien serait contrôlé par des Palestiniens qui rejettent le droit d’Israël à exister. Le dernier sondage d’opinion publié par le Centre palestinien de recherche politique et d’enquête a montré que depuis le massacre du 7 octobre, la popularité du Hamas a augmenté. Selon le sondage, le soutien au Hamas a plus que triplé en Cisjordanie par rapport à il y a trois mois. Le soutien au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et à sa faction du Fatah a considérablement diminué, la demande de démission d’Abbas s’élevant à 90 %.

Le sondage a en outre montré que si des élections présidentielles avaient lieu aujourd’hui, le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, obtiendrait 78 % des voix, contre seulement 16 % pour Abbas.

Le sondage révèle que 64 % des Palestiniens s’opposent à l’idée d’une solution à deux États, tandis que 53 % soutiennent un retour à la « lutte armée » contre Israël.

Tous les sondages menés par le même centre ont montré de manière constante qu’une majorité de Palestiniens estiment que le Hamas mérite davantage de les représenter que l’Autorité palestinienne. Cela signifie que si et quand un État palestinien sera créé, comme l’espère l’administration Biden, il sera dirigé par le Hamas et ses maîtres en Iran. Cela signifie que le Hezbollah, le Jihad islamique palestinien, les Houthis et le Corps des Gardiens de la révolution islamique d’Iran surveilleraient les quelques kilomètres séparant Jérusalem de Tel Aviv et de l’aéroport international Ben Gourion d’Israël. Cela reviendrait à copier-coller la bande de Gaza dirigée par le Hamas en Cisjordanie, apportant ainsi le danger au centre d’Israël.

L’idée selon laquelle la création d’un autre État arabe aux côtés d’Israël « isolerait » ou « marginaliserait » l’Iran et ses mandataires est aussi fausse que dangereuse. En réalité, la création d’un État palestinien sur n’importe quelle partie de la Cisjordanie ou de la bande de Gaza inciterait l’Iran et ses clients à intensifier leur Jihad contre Israël: cela leur enverrait le message que plus vous assassinez de Juifs, plus vous obtenez de terres. À cela s’ajoute la probabilité que le nouvel État palestinien soit utilisé comme rampe de lancement pour attaquer Israël.

Les mollahs et leurs terroristes par procuration doivent rire en écoutant Blinken et d’autres responsables américains discuter de la nécessité d’établir un État palestinien. De tels discours font paraître les Américains totalement inconscients de la réalité du conflit israélo-palestinien, à savoir que ce conflit ne concerne pas une colonie, un point de contrôle ou Jérusalem, mais le droit d’Israël à exister sous quelque forme que ce soit au Moyen-Orient. Ce que Blinken et l’administration Biden semblent incapables de comprendre, c’est qu’il y a encore trop de Palestiniens, et de nombreux autres Arabes et musulmans, qui n’ont pas encore accepté le droit d’une nation qui n’est pas islamique de rester dans son pays. chez moi au Moyen-Orient.

Blinken ne suggère pas une voie vers la paix, mais une récompense pour le Hamas et les Palestiniens pour avoir commis un génocide.

Bassam Tawil est un Arabe musulman basé au Moyen-Orient.

JForum.fr avec www.gatestoneinstitute.org

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu rencontre à Tel Aviv le secrétaire d’État américain Antony Blinken le 9 janvier 2024. Crédit : Chuck Kennedy/Département d’État américain.