Le président français Emmanuel Macron a assuré mercredi “tout mettre en œuvre” pour que l’enquête sur l’attentat antisémite de la rue des Rosiers “aille à son terme”.

“Vous avez aussi évoqué l’attentat de la rue des Rosiers, dont trente-cinq ans après, la douleur est encore très vivement ressentie par les familles, par les Juifs de France, et par la communauté nationale. Je veux ici vous l’assurer, après tout ce temps passé, cette enquête particulièrement ardue n’a pas aboutie à la condamnation des auteurs, et c’est une blessure, pour autant la justice n’a jamais baissé les bras et n’a jamais refermé le dossier”, a déclaré le chef de l’Etat lors du 33ème Dîner du CRIF, en réponse au discours du président du CRIF, Francis Kalifat, qui a évoqué la souffrance de Jacqueline Niego, sœur d’une des victimes de l’attentat.

Le parquet fait immédiatement appel, mais le suspect quitte aussitôt la France.
Reviendra-t-il un jour?

 

1982, attentat de la rue des Rosiers.
6 morts, 22 blessés et quatre mandats d’arrêt internationaux délivrés en 2015, mais restés sans effet.
1982, cela fait déjà 36 ans.
Les années n’effacent pas la douleur.
Et il nous faut, entendre la souffrance des familles.

 

 
 
 

Je reçois régulièrement des appels ou des messages de la sœur d’une victime. « Je vais bientôt mourir,  » me dit-elle, « et je n’aurai pas eu justice pour mon frère. »
Ces paroles désespérées appellent une réponse.

 
 
 

Les quatre présumés terroristes sont réfugiés en Jordanie, à Ramallah, et en Norvège. Pourquoi tant de lenteur dans leur extradition ?
Est-ce si compliqué d’extrader de Norvège ?

 
 
 

L’indépendance de la justice ne suffit pas à faire passer le sentiment désagréable que quelque chose ne tourne pas rond.

“Vous évoquez l’extradition demandée à la Norvège. Les magistrats agissent pour surmonter les difficultés juridiques invoquées par ce pays, que sont justement la prescription et le fait que l’auteur norvégien ne peut, en principe, pas être extradé. Je veux ici vous dire que tout sera mis en œuvre pour que cette enquête se poursuive et aille à son terme”, s’est-il engagé.

Le 10 octobre dernier, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait affirmé au président du CRIF, Francis Kalifat, son intention de prendre une “initiative publique rapidement” pour obtenir l’extradition des terroristes présumés de l’attentat antisémite de la rue des Rosiers.

En 2016, l’Association française des victimes du terrorisme (AfVT) avait dénoncé le silence de la France dans l’attentat de la rue des Rosiers.

En 2015, le juge antiterroriste Marc Trevidic avait localisé et identifié le commando terroriste palestinien auteur de l’attentat. Le magistrat avait alors délivré quatre mandats d’arrêts contre l’organisateur présumé de l’attentat et trois membres possibles du commando qui avait mené cet assaut dans le quartier juif historique de la capitale.

L’attentat perpétré en 1982 contre un restaurant juif parisien avait fait six morts et vingt-deux blessés.

Éric Hazan 

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blum

Il faudrait peut-être rappeler POURQUOI MITTERRAND a tout fait pour
ne pas choper les terroristes.

alexandra

Les pays qui couvrent ces terroristes sont leurs complices.
Il faut les traquer comme on a traqué les nazis …