Interrogé par des journalistes à l’Assemblée nationale mercredi, le député LR de Paris s’est d’abord montré fier de sa blague. Interrogé par le Scan, il a ensuite «regretté ce lapsus».

On dit souvent de l’Assemblée qu’elle est le lieu de grandes envolées lyriques ou de violentes joutes verbales. Mais le Palais Bourbon est aussi parfois le théâtre de petites phrases lâchées à la volée, souvent assassines et pas toujours très élégantes. C’est notamment le cas de la dernière pique lâchée par le député les Républicains (LR) de Paris, Bernard Debré, qui s’en est vulgairement pris à Myriam El Khomri mercredi.

Interrogé par quelques journalistes présents salle des Quatre colonnes, l’élu de la capitale a lâché: «Je suis inquiet de la politique française pour une raison simple: vous avez vu que la loi El Connerie (sic) est en train de disparaître». «Oui, je l’ai fait un peu exprès…», s’est-il même félicité ensuite, rigolard. Une plaisanterie captée par les caméras et micros de nombreux médias, et largement relevée sur les réseaux sociaux.

«Moi, je ne m’exprime jamais de cette manière là», tance Mariton

De même, le parlementaire a continué de filer sa blague, concentrant ensuite ses coups sur le très controversé projet de réforme du droit du travail porté par la ministre. Il s’est inquiété de le voir être trop modifié par l’exécutif, qui en a reporté la présentation de trois semaines. «Ou du moins, elle va être castrée, et je parle en urologue!», a conclu Bernard Debré, abandonnant son costume de député pour renfiler celui de médecin.


Pour Bernard Debré, la « loi El connerie » va… par BFMTV

Une sortie que n’a pas semblé apprécier son collègue de la Drôme, Hervé Mariton. Sur iTélé, le candidat à la primaire de la droite et du centre pour la prochaine présidentielle a estimé que ce propos n’était «pas futé». «Moi je ne m’exprime pas de cette manière là. Qu’est-ce que vous voulez que je dise? Je n’attaque jamais les personnes, je suis dans un débat de fond», a-t-il encore taclé.

«Les lois ne portent pas de nom, c’est absurde»

Face à la polémique suscitée par sa phrase, le parlementaire a fait marche arrière dans la soirée. «Les femmes ministres sont aussi intelligentes et déterminées que les autres. Je regrette ce lapsus. Je suis fier qu’il y ait une égalité homme-femme de plus en plus respectée en France. Qu’on ne dise pas que cette loi est mauvaise car portée par une femme. C’est avant tout la loi de la République», s’est-il d’abord défendu auprès du Scan.

Et d‘en profiter pour tacler l’exécutif: «C’est là qu’on voit que la solidarité du gouvernement est moins sûre… Les lois ne portent pas de nom, c’est absurde. Ou en tout cas elles ne le devraient pas. Ce sont des lois du gouvernement de Manuel Valls. Point. Je suis bien placé pour en parler: des lois Debré il y en a partout. J’ai toujours trouvé ça ridicule et je l’ai dit», a-t-il finalement conclu.

Le Figaro.fr

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MK

C’est vrai qu’entre NAJAT-BELKASSINE et EL CONNERIE, HOLLANDE a choisi ses Ministres dans les bas-fonds !
Moi je pense plutôt que c’est la honte de mettre de telles Ministres à ce poste, non pas de s’en gausser, le pamphlet étant presque inscrit dans la Constitution Française !
Quant à Hervé Mariton, doit-on lui rappeller la Juppette, la Baladurette, la Loi PINEL ex Loi DUFLOT ? Ne sont-elles pas des Lois qui ont pris le nom de Ministres ?