L’industrie touristique israélienne souffre
L’industrie du tourisme en Israël, longtemps éprouvée, subit actuellement d’importantes pertes en raison des conflits dans les régions sud et nord du pays. Après une légère reprise au cours des six derniers mois précédant octobre, le tourisme étranger est de nouveau durement touché.
Selon les données récentes de la Banque centrale, le nombre de visiteurs étrangers en Israël a chuté de plus de quatre fois par rapport à février de l’année précédente. Seulement 68 100 touristes sont arrivés en février, dont 67 500 sont restés plus d’une journée. Un an auparavant, le nombre était de 319 100, avec environ 12 000 visiteurs ne séjournant qu’une journée, principalement en provenance d’Égypte et de Jordanie, ou en tant que passagers de croisières. En février dernier, ce nombre n’était que de 600.
La même tendance s’observe pour les mois de janvier et février, avec seulement 127 200 touristes cette année contre 519 500 l’année précédente.
Un graphique publié par la Banque centrale montre que la reprise du tourisme, amorcée en mai-juin, a été brutalement interrompue en octobre, revenant presque aux niveaux de 2021. Contrairement à la période de la pandémie, l’aéroport Ben Gourion est resté ouvert sans interruption pendant les mois de conflit, tandis que seulement certaines les compagnies aériennes israéliennes ont maintenu leurs vols.
Les compagnies aériennes Transavia et Blue Bird ont décidé de reprendre leurs vols à destination d’Israël, apportant ainsi un certain soulagement à l’industrie du tourisme de ce pays. Alors qu’Air France avait déjà repris ses vols Paris-Tel Aviv la semaine dernière, mais à une fréquence réduite, les vols de Transavia seront initialement limités à Paris.
À partir du 1er mars, la compagnie Wizz Air prévoit également de reprendre ses vols, suivie deux jours plus tard par la compagnie italienne ITA. Cependant, aucune compagnie britannique n’a encore manifesté d’intention de reprendre ses vols vers Israël pour le moment.
Easy Jet, une compagnie aérienne à bas coûts, n’a pas encore fixé de date pour la reprise de ses vols vers Israël. Actuellement, les billets achetés jusqu’au 17 mars ont été annulés. Quant à British Airways et Virgin Atlantic, elles n’ont pas prévu de proposer des vols avant la fin du mois de mars, et même à cette date, rien n’est certain quant à la reprise des vols.
KLM, une compagnie aérienne hollandaise appartenant à Air France, n’a également pas encore programmé la reprise de ses vols vers Israël dans un avenir proche.
Concernant les compagnies aériennes espagnoles, portugaises et belges, aucune annonce officielle n’a encore été faite quant à la reprise de leurs vols.
Cependant, la Lufthansa allemande a déjà repris ses opérations, offrant ainsi une option supplémentaire pour les voyageurs souhaitant se rendre en Israël.
El Al grand vainqueur
El Al Israel Airlines a connu une période de profitabilité accrue au quatrième trimestre 2023, enregistrant un bénéfice net de 39,7 millions de dollars, en hausse par rapport aux 8,5 millions de dollars de l’année précédente. Cette performance a été soutenue par une augmentation des revenus, passant de 570,7 millions à 678,8 millions de dollars. Pour l’ensemble de l’année 2023, le bénéfice net est passé à 116,7 millions de dollars, contre 109,4 millions de dollars en 2022, avec un chiffre d’affaires record de 2,5 milliards de dollars.
Bien que certains consommateurs israéliens aient exprimé leur déception face aux tarifs plus élevés pratiqués par El Al, une enquête a confirmé que ses prix n’avaient pas augmenté de manière abusive. La compagnie aérienne a su maintenir sa position sur le marché avec une part de marché de 26,3 % à l’aéroport Ben Gurion.
Malgré une concurrence accrue, El Al a continué à attirer les passagers, notamment avec des liaisons vers les États-Unis et certaines destinations européennes. La société prévoit toujours de moderniser sa flotte avec l’achat de nouveaux avions court-courriers, bien que les négociations aient été retardées en raison de problèmes logistiques liés à la pandémie et aux conditions géopolitiques.
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