Omicron : dangerosité, contagiosité… ce que les scientifiques cherchent à découvrir.
Détecté pour la première fois en Afrique du Sud la semaine passée, le variant Omicron circule déjà en Europe. Ce nouveau variant serait plus contagieux, selon le Conseil scientifique, mais sa résistance aux anticorps reste encore à prouver. L’OMS a pointé un « risque très élevé » au niveau mondial.
Branle-bas de combat contre le variant Omicron. Huit cas potentiels du nouveau variant ont été détectés en France et il fait peu de doutes que l’Hexagone sera touché, comme ses voisins, par une vague de ce nouveau variant du Covid-19. Ce lundi matin, le Conseil scientifique a communiqué sur ce nouvel acteur qui risque de perturber la fin de l’année.
Contagiosité accrue
Le Conseil scientifique a ainsi estimé que le variant Omicron était plus transmissible que le variant Delta. L’organisation a indiqué qu’il était également fort possible qu’il échappe à certains anticorps et donc qu’il entraîne une baisse d’efficacité vaccinale. Bonne nouvelle cependant : Omicron est très bien détecté par les tests PCR et antigéniques. Pour le Conseil scientifique, il ne faut pas se tromper de menace : la variant qui circule le plus et qui risque d’envoyer les Français à l’hôpital est le variant Delta.
« Quand ce virus va arriver sur l’Europe et la France, il va être confronté à une vague Delta qui est extrêmement active et une population qui est aussi vaccinée dans sa très grande majorité. C’est vraiment le variant Delta qui est notre préoccupation. Et de toute façon, la lutte contre ce variant est en même temps une lutte contre le variant Omicron », a affirmé l’épidémiologiste et membre du Conseil scientifique Arnaud Fontanet.
Concernant les huit cas suspects de variant Omicron en France, les résultats du séquençage arriveront lundi ou mardi. La semaine dernière, 3.000 cas suspects ont été recensés en France, notamment à Mayotte et à la Réunion. Mais ils ont tous été récusés, c’est-à-dire que les scientifiques savent qu’il s’agit ni du variant Delta ni d’Omicron.
« Un risque très élevé » selon l’OMS
Le nouveau variant Omicron du coronavirus présente « un risque très élevé » au niveau mondial, a mis en garde l’OMS lundi, tout en soulignant les nombreuses incertitudes qui entourent encore la dangerosité et la transmissibilité du variant. « Etant donné les mutations qui pourraient conférer un potentiel d’échappement à la réponse immunitaire, tout comme possiblement donner un avantage en termes de transmissibilité, la probabilité qu’Omicron se répande au niveau mondial est élevée », indique l’organisation alors que la liste du nombre de pays où il est détecté ne cesse de s’allonger, après des premiers cas repérés en Afrique australe en novembre.
L’OMS souligne toutefois que de nombreuses inconnues demeurent sur ce variant : sa contagiosité, savoir si elle est inhérente aux mutations constatées ou si elle relève du fait que ce variant sait mieux échapper à la réponse immunitaire; le niveau de protection conféré par les vaccins anti-Covid existants en termes de contagiosité et sévérité de la maladie; et si ce variant provoque des symptômes plus graves.
« À ce jour, aucun décès associé au variant Omicron n’a été rapporté », souligne l’Organisation dans un document technique publié lundi, qui donne également des conseils aux autorités pour tenter de juguler la diffusion du nouveau variant.
« Etant donné les mutations qui pourraient conférer un potentiel d’échappement à la réponse immunitaire tout comme possiblement donner un avantage en termes de transmissibilité, la probabilité qu’Omicron se répande au niveau mondial est élevée », indique l’organisation alors que la liste du nombre de pays où il est détecté ne cesse de s’allonger, après des premiers cas repérés en Afrique australe en novembre.
« De futurs pics de Covid-19 »
« En fonctions de ces caractéristiques, il pourrait y avoir de futurs pics de Covid-19, qui pourraient avoir des conséquences sévères en fonction de différents facteurs et en particulier où ces pics se produiraient », a ajouté l’OMS, qui avait dès vendredi classé le variant comme « préoccupant ».
L’organisation souligne toutefois que de nombreuses inconnues demeurent sur ce variant: sa contagiosité, savoir si elle est inhérente aux mutations constatées ou si elle relève du fait que ce variant sait mieux échapper à la réponse immunitaire; le niveau de protection conféré par les vaccins anti-Covid existants en termes de contagiosité et sévérité de la maladie; si le variant provoque des symptômes plus graves.
Le variant Omicron se répand
Cette annonce survient alors que les ministres de la Santé du G7 se réunissent en urgence à Londres pour tenter de freiner sa diffusion. Vendredi, l’OMS avait déjà estimé que cette mutation était « préoccupante ».
Le variant Omicron, dont l’identification a été annoncée jeudi dernier par l’Afrique du Sud, s’est déjà répandu en Europe. Si cette nouvelle mutation du coronavirus représente un risque « élevé à très élevé », selon l’agence de santé de l’Union européenne, il n’est pas possible de dire pour l’heure à quelle vitesse il circule.
Le variant Omicron, beaucoup plus contagieux mais beaucoup plus « léger » ?
Bien que le ministre de la Santé Olivier Véran ait qualifié le nouveau variant de « dangereux », ses symptômes sont différents et pour l’instant, il n’a pas officiellement provoqué de décès.
Il est différent du variant Delta, et de tous les autres. C’est tout ce que l’on sait actuellement. S’il présente selon les scientifiques de multiples mutations jugées inquiétantes, pour l’heure, le variant Omicron n’a pas encore fait de victimes officielles. Ce que l’on sait, c’est qu’il semble beaucoup plus contagieux que les variants précédents, et que ces symptomes sont quelque peu différents, selon le médecin sud-africain Angelique Coetzee, qui a détecté pour la première fois le variant Omicron.
D’après L’Indépendant, aucun des patients atteints par Omicron n’a pour l’instant connu la perte typique du goût ou de l’odorat, comme les versions précédentes de la Covid-19. « Leurs symptômes étaient si différents et si légers de ceux que j’avais traités auparavant », a déclaré le Dr Coetzee au Telegraph. Cependant, deux symptomes avant-coureurs sont inédits : une fatigue intense et un rythme cardiaque élevé. De nombreux patients se sont aussi plaints de muscles « endoloris ».
Tous les patients traités par le Dr Coetzee ont fini « par se rétablir ». Notamment une enfant de six ans qu’elle était tout près d’hospitaliser. « Finalement, deux jours plus tard, elle était totalement rétablie », a-t-elle déclaré, citée par le quotidien catalan. Celle qui est également la présidente de l’Association médicale d’Afrique du Sud va même jusqu’à parler d’une maladie « bénigne ».
Il faudra encore d’autres analyses, et quelques semaines, pour savoir réellement la dangerosité de ce nouveau variant, et de son impact sur les personnes âgées ou immunodéprimées…
La première image du variant Omicron du coronavirus montre les différences avec le variant Delta en nombre de mutations. Voici comment comprendre ce schéma.
La détection du variant Omicron fin novembre 2021 fait craindre un rebond épidémique dans la crise sanitaire du covid. Toutefois, à l’heure actuelle, il reste encore trop tôt pour tirer des conclusions sur les risques posés par ce variant : il manque encore des études approfondies.
Il y a toutefois de premières données : l’hôpital italien Bambino Gesu, situé à Rome, a produit la première « image » du variant. Cette image, publiée le 27 novembre 2021, est une modélisation 3D par ordinateur, produite à partir du séquençage du variant. Voici ce que cela nous apprend, et ce qu’il reste encore à comprendre.
QUELLES DIFFÉRENCES AVEC LE VARIANT DELTA ?
L’image produite par les scientifiques italiens de Bambino Gesu montre plus précisément la structure tridimensionnelle de la protéine Spike du coronavirus SARS-CoV-2. Cette protéine est déterminante : c’est par elle que le virus s’accroche à nos cellules pour les infecter. La configuration de la protéine Spike a donc des implications sur la contagiosité du virus.
Cette modélisation permet de constater les différences entre le variant Delta (à gauche) et le variant Omicron (à droite) dans les mutations de la protéine Spike :
Cette comparaison permet de constater que le variant Omicron connaît bien davantage de mutations que le variant Delta, qui était jusqu’alors le principal « variant préoccupant ». Plus les points sont « chauds », plus la mutation présente une grande variabilité par rapport à la souche précédente (rouge : très forte variabilité bleu : très faible variabilité). Par ailleurs, ces mutations semblent particulièrement concentrées en une même région protéinique, une région qui interagit avec les cellules humaines.
DES MUTATIONS SONT-ELLES FORCÉMENT LE SIGNE DE PLUS DE DANGEROSITÉ ?
Le grand nombre de variations est effectivement préoccupant, car cela signifie que le virus a beaucoup muté pour s’adapter. Toutefois, et la nuance est de taille, le nombre de mutation et l’importance des variations n’implique pas forcément une plus grande contagiosité ou une plus grande dangerosité. L’image constitue donc une première donnée scientifique sur le variant Omicron, mais pas sur ses implications.
Il est utile de cartographier les mutations, mais il s’agit maintenant de définir le rôle de celles-ci : en clair, cette image n’apporte pas d’information sur ce que va changer ce variant dans la crise sanitaire. « D’autres études nous diront si cette adaptation est neutre, moins dangereuse ou plus dangereuse », ont rappelé les chercheurs à l’origine de cette modélisation.
Une adaptation neutre serait une bonne nouvelle, car l’impact sur la pandémie serait assez faible. Une adaptation moins dangereuse serait, évidemment, une encore meilleure nouvelle : le virus pourrait, ce faisant, se saborder lui-même avec une mutation l’affaiblissant. Si les mutations créent un variant plus dangereux, en revanche, il faudrait que les laboratoires agissent très vite pour adapter les vaccins.
C’est là qu’une telle modélisation est importante : les vaccins visent la protéine Spike. Les deux laboratoires dont les vaccins sont les plus utilisés à ce jour, Pfizer et Moderna, ont déjà indiqué se tenir prêts à faire évoluer la formule si des études confirment que la nouvelle mouture de la protéine Spike, dans le variant Omicron, est plus virulente.
Le remède le moins cher est un anti coagulant comme disait Raoult « aspirine ». Moi tous les matins j’en prend. Le Covid n’est rien mais son action fait changer les bactéries en tueuses qui coagulent le sang, pas plus simple que çà, tout le reste c’est « Big Pharma ». Je n’ai pas du tout peur Dieu est avec moi, qui est contre !!!
Ce qui fait peur, c’est que la suppression de nos libertés s’installe durablement.
Retrouverons-nous un jour une vie normale, sans restrictions insensées, une vie où les membres d’une même famille qui vivent en partie en Israël et en partie en France peuvent se voir sans servir de rats de laboratoire à un multimilliardaire déjà condamné pour corruption de médecins mais pas encore inquiété pour les cas trop nombreux d’effets indésirables, décès compris ; sans risquer de devoir perdre ses billets d’avion, de se retrouver jetés à la rue tant qu’on ne présente pas un test négatif ?
Un véritable geste de solidarité humaine ne peut consister que dans le refus de se soumettre au chantage, de sorte que ceux qui résistent ne soient pas privés de leur source de revenus.
Bonjour Yeochoua,
Merci pour vos interventions pleines de justesse et de lucidité. N’hésitez pas à intervenir et à décrire la situation en Israël car vos infos sont précieuses.
Que Dieu vous bénisse ainsi que tous les membres de votre famille,
Marco,
Il s’agit d’un bon article. En effet les mutations ne sont pas forcément synonymes de plus de contagiosité et de virulence. Un nombre élevé de mutations peut conduire à un virus délétère. Les deux situations sont possibles, une augmentation ou une diminution, avec une probabilité plus grande l’augmentation. Seule la clinique pourra répondre à cette question concernant la mutation omicron.