Depuis deux semaines, chaque jour qui passe nous apporte son lot d’informations et de révélations sur l’ampleur du phénomène djihadiste dans la société française et sur l’étendue de ses ramifications sur et hors du territoire national.

On s’en doutait un peu, mais on découvre de nombreux spécialistes et experts d’une réalité dont beaucoup de dirigeants politiques niaient ou minimisaient l’existence. Mieux vaut tard que jamais disons-nous pour nous rassurer et pour calmer nos consciences. Les négligences ont été pointés du doigt et elles sont légion, les failles du système ont été reconnues mais point encore réparées.

L’islam radical a déclaré une guerre, non pas à un journal satirique ou à la communauté juive, ni à la liberté d’expression ou à la démocratie mais à une définition de l’homme, de sa relation à l’autre, de sa responsabilité face à une histoire ou un destin.

S’il y a une courte, mais très importante, leçon des derniers événements, elle est sans aucun doute dans ce besoin de refaire de la politique. Le sentiment, peut-être trompeur et sans doute éphémère, d’un pays qui se lève, tient probablement à cette impression que soudain, une parole fondamentalement politique pouvait renaître. Des mesures énergiques et courageuses ont été prises, mais trop rapidement la bien-pensance dominante a repris le dessus et nous assène ses certitudes à travers les sermons des prédicateurs de l’amalgame et les avocaillons de la tolérance.

Dans quelques jours, le monde occidental s’apprête à commémorer le soixante-dixième anniversaire de la libération d’Auschwitz, qu’il a instauré comme journée mondiale de la déportation. Or lorsque cet événement s’est produit, il a été passé presque sous silence et ne rencontra en son temps que l’indifférence. Il a fallu des années aux pays occidentaux pour comprendre le phénomène et sortir de sa torpeur.

L’idéologie de l’islam radical est de même nature que le nazisme. On le sait aujourd’hui, les armées occidentales auraient pu agir en amont pour enrayer la machine d’extermination nazie, mais elles ne l’ont pas fait parce qu’au fond elles ne croyaient pas qu’une telle horreur était possible. Nous sommes aujourd’hui face à un ennemi qui partage la même haine des Juifs, des infidèles,  ou de l’occident, et dont les desseins sont ouvertement affichées et annoncés comme ceux des nazis, dont ils furent les alliés. Israël a décidé d’un autre jour pour commémorer les victimes de la Shoah et celui-ci correspond à la date de la révolte du ghetto de Varsovie, dont le sens est le refus de la soumission, de l’indifférence, et de la barbarie.

L’adhésion de l’immense majorité des allemands au nazisme a des raisons et des explications, comme l’identification de jeunes musulmans à la cause djihadiste, mais le régime hitlérien a disparu parce que des hommes l’ont combattu et vaincu. Le djihadisme doit être écrasé d’abord, pour qu’ensuite d’excellents historiens, sociologues et psychologues nous en expliquent les tenants et les aboutissants à travers leurs savantes recherches. Avec une grande humilité et infiniment de modestie, n’essayons pas de mesurer les degrés d’engagement ou de motivation de nos ennemis.

N’abusons pas de la modération, car les excès sont toujours dangereux.

Michaël Bar Zvi 

Chronique du 22 janvier 2015

Bet Be Chevat  5775

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