Le slogan irréaliste de « deux peuples deux Etats » est en passe d’exploser en vol mais pas comme le croient les contempteurs permanents d’Israël.

– Irréaliste parce que, sur un territoire aussi exigu, il n’y a pas de place – géopolitiquement parlant – pour un Etat supplémentaire, qui ne serait qu’un brandon de violences permanentes du fait d’une population hostile aux « Juifs » (le nom des « Israéliens » en langue arabe courante) d’où émanent jour après jour messages de haine et  actes de terrorisme. Irréaliste parce que cet Etat couperait en deux Israël, contraint de ménager un « couloir de Dantzig » entre Judée-Samarie et Gaza. 

– Irréaliste parce que la configuration locale montre que cet Etat deviendrait une base iranienne comme celà s’est produit au Sud Liban et à Gaza.

– Irréaliste parce que le Fatah et Mahmoud Abbas sont un écran de fumée derrière lesquels se tient le Hamas. Il y a là un trait permanent de la politique arabe. Le cas algérien en fut un modèle: derrière le GPRA qui signa les « Accords d’Evian » se tenait le FLN. qui ne les respecta jamais.

 Créer un tel Etat, comme le souhaite la France avec sa reconnaissance de « l’Etat de Palestine », c’est poser au cœur d’Israël une bombe à retardement qui ne tarderait pas à exploser: la campagne de terrorisme, sous la houlette d’Arafat, au lendemain d’Oslo, les guerres de Gaza après le retrait d’Israël, vérifient ce pronostic. Créer un tel Etat, c’est conduire Israël à une impasse tragique mettant en question sa survie.

Ce qui donne cependant le coup de grâce à ce projet, fondamentalement hostile à la survie d’un Etat d’Israël, c’est un tournant récent et une nouvelle configuration. Les chefs du Hamas ont décidé de créer un Haut Comité pour régir le territoire sous leur pouvoir dictatorial, après avoir fait leur deuil d’une « réconciliation » avec le Fatah et Mahmoud Abbas et en vue d’établir un « Etat » sur ce territoire. Le Hamas assortit cette annonce d’un principe qui devrait bien géner Laurent Fabius: « Si nous créons un émirat (sic) ou un Etat dans la Bande de Gaza ou dans n’importe quelle partie de Palestine, celà ne signifie pas que nous sommes prêts à renoncer à un seul pouce de la Palestine » (Mahmoud Zahar). Faut-il encore une preuve de ce qui se passera une fois que l’Etat de Palestine, cher à la France, sera créé, à Ramallah comme à Gaza? Mais c’est un autre fait, majeur, qui donne le coup de grâce au mantra de « deux Etats-deux peuples ». En effet, de l’Irak à la Libye et à l’Afrique centrale nous assitons à l’effondrement de l’Etat arabe, du fait de son propre échec et de son inaptitude à faire face à la modernité.

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Il y a quelque chose de pathétique à voir les Occidentaux s’acharner à vouloir créer un autre Etat de cet acabit, de surcroît sans ressources naturelles, ni unité populaire, ni passé historique… Le Quai d’Orsay est en embuscade dans l’attente du lachage éventuel d’Israël par les Etats Unis d’Obama au Conseil de Sécurité pour pousser l’indigne résolution de « reconnaissance de l’Etat de Palestine ». L’Europe post-moderniste, qui ruine ses propres Etats-nations, veut imposer à Israël la création d’un Etat au nationalisme rétrograde, irrédentiste, fondamentaliste, terroriste, non démocratique et corrompu! Alors que leur démission devant l’Iran menace Israël d’une catastrophe nucléaire, l’urgence pour 16 de ses  ministres des Affaires étrangères est au contraire d’étiqueter les produits de Judée de Samarie « pour préserver la solution des deux Etats » (sic)…

 Avec la création de l’Etat palestinien à Gaza, la France socialiste qui a voté la reconnaissance de l’Etat de Palestine sous les applaudissements de ses députés va être satisfaite. Après tout l’UE a sorti le Hamas de la liste des organisations terroristes! Elle pourra ainsi compatir en toute conscience à la mémoire de la Shoah et proposer un plan de lutte contre l’antisémitisme. Un modèle de morale!

PS: le milieu journalistique israélien a rajouté, dans une émission de TV qui a fait du bruit, un nouveau concept « Deux Etats, un peuple » pour pontifier sur la cassure entre Tel Aviv et Jerusalem, laïcistes et religieux, ashkénazes et sépharades qu’il n’a fait que provoquer et envenimer durant des années. Cela nous fait désormais combien d’Etats? La preuve que ce concept vise insidieusement au démantèlement ultime d’Israël comme Etat-nation, sur une base raciale, à tout le moins ethnico-religieuse et « théatralement » politique (celà n’a rien à voir avec la gauche et la droite)…

 Shmuel Trigano

*A partir d’une tribune dans Actualité Juive du 24 avril 2015

 

 

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oxomars

Un accord a été signé entre les USA et l’Iran mais pas entériné et beaucoup de doutes quant à sa réalisation.

En effet, peu d’américains oublient l’assaut de leur ambassade par les gardiens de la révolution. Je doute fort que les Républicains et même l’éventuel successeur d’Obama ratifier cet accord dont les termes sont des plus flous.

C’est pour se prémunir contre ce genre de traitrise, que B. Netanyahu ne cède rien à cette clique d’inconscients qui n’ont aucun remord en ce qui concerne notre éventuelle disparition de cette terre.

gabriel Taieb

De quoi parle-t-on ici? Deux peuples?? Les palestiniens n’ont jamais été ni un peuple, ni une entité culturelle comme Israël. « Am Israel » est le produit de 4000 ans d’histoire, de civilisation et d’une culture unique fondatrice de la morale occidentale. La langue hébraîque des Patriarches a survécu jusqu’à nos jours – et c’est la seule langue « antique » encore vivante. Les autres langues anciennes de cette époque ont sombré dans l’oubli: aujourd’hui nul ne sait comment se parlait l’ancien égyptien, le Syrien, même le grec ancien est encore partiellement inconnu (même si on peut le lire), le latin ancien idem.
La culture hébraïque est une phénoménale matrice d’art, de science et de philosophie fondé sur une « religion » de justice.
La palestine a été une création artificielle des Romains, destinée à effacer Israël de la carte. Ils firent exprés de choisir le nom de « Palestina » pour montrer que seuls les Philistins (c’est l’origine du mot palestine) habitaient ce pays. Ils rebaptisèrent même Jerusalem: le Royaume de Judée devait sombrer dans l’oubli. Quant au soit disant « peuple » palestinien, il n’a jamais existé, ce n’est qu’un ramassi de malades mentaux en provenance de l’Egypte, de la Syrie et du Liban. Leur « culture » c’est la haine et l’anti-judaïsme, leur « histoire » c’est une route de sang taillée dans le Peuple Israélite à coup de meurtres et d’assassinats – à propos le mot « assassin » est un lexème arabe! – et cela continue de nos jours. La soit disante « palestine » a été recrée dans les années qui ont suivi la cuisante défaite de la coalition arabe sous la conduite de Nasser, car ne pouvant vaincre militairement Israël, même avec une armée dix fois plus nombreuse, la Ligue arabe espérait détruire l’Etat hébreu par le terrorisme. Que l’occident ignore ces fait – ou se refuse à les reconnaître – démontre la lâcheté de ce monde et sa servilité devant l’empire pétrolié de l’arabie.
Cet article est remarquable de clarté et d’objectivité et j’espère qu’un grand nombre d’internautes le lira – ou même le relira –
Il est une phase qui me travaille, car il y a beau temps que j’y songe moi-même:
 » Le Quai d’Orsay est en embuscade dans l’attente du lachage éventuel d’Israël par les Etats Unis d’Obama au Conseil de Sécurité pour pousser l’indigne résolution de « reconnaissance de l’Etat de Palestine »
Le lachage d’Israël pourrait ne pas se borner au Conseil de Sécurité, on voit bien comment les tractations mi-secrêtes des USA avec l’Iran se poursuivent, et à terme, les USA pourraient trouver dans l’Iran un marché juteux qui relancerait leur économie, et ce marché là rapporterait bien plus que celui avec Israël.
Le cas du Vietnam est identique: après une longue guerre meurtrière pour les Américains, les deux « ennemis » ont conclu une série de contrats d’échanges et d’achats de matériel. Les relatios économiques sont au beau fixe. Un tel scénario est aussi envisageable avec l’Iran.