Guerre en Ukraine : Israël prêt à accueillir Juifs ukrainiens et Juifs russes.
Israël se prépare à accueillir à une vague d’immigrants Ukrainiens qui fuient les combats et qui sont éligibles à la loi du Retour. Tout un dispositif s’est mis en place pour le logement, la nourriture et le versement d’allocations de secours. Les communautés juives de la diaspora, aux États-Unis et en Europe, sont également mobilisées.
« Nous sommes fin prêts pour faire face à l’arrivée de dizaines de milliers d’immigrants ukrainiens et russes » assure Yigal Palmor, porte-parole de l’Agence juive, un organisme semi-gouvernemental chargé de l’Aliya et de l’immigration en Israël, qui n’en est pas à son coup d’essai. Le pays a déjà acquis une sérieuse expérience avec plus de 1,3 million d’immigrants originaires de l’URSS intégrés durant les trois dernières décennies.
Avec la guerre russo ukrainienne, les premières demandes affluent. Un premier contingent de 200 Ukrainiens devait arriver dimanche de Pologne et de Roumanie où ils s’étaient réfugiés. Plus symbolique et émouvant : plus d’une centaine d’enfants d’un orphelinat seront également accueillis le même jour.
Selon Ayeled Shaked, ce n’est que le début. La ministre de l’Intérieur a avancé le chiffre de 20 000 et 30 000 Ukrainiens qui pourraient arriver dans les deux ans, tout en assurant qu’Israël est en mesure d’en intégrer plus de 100 000. « Nous avons reçu 5 000 demandes d’immigration ces derniers jours alors que ce chiffre n’était que 3 100 durant toute l’année 2021 », précise Yigal Palmor. Mais ces départs ne se font pas sans douleur.
LES JEUNES HOMMES INTERDITS DE DÉPART
Les autorités ukrainiennes interdisent le départ des hommes de plus de 18 ans susceptibles d’être enrôlés pour se battre. Les télévisions et radios israéliennes ont diffusé de multiples témoignages de mères avec leurs enfants franchissant en larmes les frontières en ayant dû quitter leur mari. Confrontées à ce genre de dilemme, des familles qui aimeraient immigrer préfèrent rester sur place plutôt que de se voir séparées.
Les réfugiés sont pris en charge aux frontières par des représentants de l’Agence Juive qui leur distribuent des vivres, des vêtements, avant qu’ils soient transportés en bus vers des hôtels et autres lieux d’hébergement en Pologne, en Roumanie, en Hongrie et en Moldavie. Les formalités sont faites sur place. Les visas d’immigration en Israël sont accordés à tous ceux qui sont éligibles à la loi du Retour, c’est-à-dire ayant un père, une mère ou un grand-parent juif, ainsi qu’à leurs conjoints et aux enfants considérés comme non-juif, ou ceux qui ont été convertis au judaïsme au sein d’une communauté juive reconnue.
Au total, 226 000 Ukrainiens entrent dans ces catégories. Après avoir ordonné l’expulsion de quelques dizaines d’Ukrainiens arrivés en avion par leur propre moyen, mais qui ne correspondaient au profil requis, Ayeled Shahed a, sous la pression de l’opinion publique et des médias, décidé « d’assouplir les règles et de faire preuve de bonne volonté » en acceptant que ces réfugiés séjournent provisoirement en Israël.
« PAS DANS DES CAMPS »
Une fois arrivés sur le sol israélien, les immigrés sont logés dans des hôtels et des logements, « pas dans des camps » tient à souligner Yigal Palmor. Ils bénéficient de prêts immobiliers à des conditions favorables, peuvent apprendre pendant plusieurs mois l’hébreu, recevoir des bourses d’enseignement, jouir d’un statut fiscal privilégié. À ces aides s’ajoute une allocation spéciale accordée aux immigrants venant de zone de guerre d’un montant d’un peu plus de 4 000 euros pour une famille avec des enfants.
Pour financer cet effort, les autorités israéliennes comptent sur leurs propres forces, mais aussi sur la mobilisation de la diaspora. Les contributions commencent à arriver. Quatorze millions d’euros ont déjà été recueillis par la communauté juive américaine. « Ce n’est qu’un début », prévoit Yigal Palmor. Selon les médias, des juifs russes pourraient eux aussi vouloir quitter leur pays qui risque de plonger dans une crise économique aiguë. Mais le Kremlin a dressé un sérieux obstacle à tous les candidats au départ, quel que soit le pays vers lequel ils veulent partir, en limitant à 1 000 dollars le montant en devises étrangères qu’ils sont autorisés à prendre avec eux…
En revanche leurs possibilités de mouvements en direction d’Israël sont pour l’instant assurés : El Al, la compagnie aérienne israélienne, a en effet décidé de poursuivre ses vols vers la Russie, du moins pour le moment.
JForum – Marianne
la future Golda est sans doute parmi ces petites filles… et trés probablement deux ou trois futurs prix Nobel dans des disciplines prestigieuses
Inclus les proches non-juifs, la plupart renforceront plus tard les lois politiquement suicidaires ou anti « peuple juif »…
Depuis le début de l’état c’est ainsi.