Clarinette, Pipeau et Trumpet

Par Gilles FALAVIGNA

La presse est une presse d’opinion. Elle est un outil de propagande, définitivement. La presse française, à l’origine, était une presse littéraire. La culture anglo-saxonne a développé une presse d’investigation et couronnait ses auteurs du prestigieux prix Pulitzer.

En 2018, le prix est remis aux journaux Washington Post et New York Times pour « une couverture profondément sourcée de l’interférence russe dans l’élection du président Trump ».

En 2019, les procédures d’impeachment envers le président Trump sont abandonnées. Les interférences russes dans l’élection de 2016 se révèlent être un coup monté. Il n’y avait rien que théorie du complot.

L’évolution de cette presse comme outil de propagande n’est qu’un ajustement à son temps sociétal en forme de clientélisme.

La presse ne fait plus l’information. Elle agit en réaction aux réseaux sociaux. Les « like » et « followers » amplifient l’appartenance à un clan. Le rôle de la presse est de fédérer le clan.

Détenir l’information serait un pouvoir, dit-on. Ce n’est pas que le quatrième pouvoir. C’est le plus important quand on prend conscience que l’information rend libre.

La presse n’est pas seulement devenue un outil de propagande. Elle est porteuse de mensonge. Son lecteur est son esclave. La presse s’est corrompue. Pour un corrompu, il faut un corrupteur. La presse aime son nouveau statut. Elle œuvre en synergie avec ses clients pour ne former plus qu’un dans la grande religion nouvelle de l’universalisme.

Notre monde est un monde de confort. L’esclavage est particulièrement confortable et il n’y a pas plus esclave que l’esclave qui s’ignore. Pourquoi 80% des Hébreux ont-ils préféré rester en Egypte ? Misraïm signifie « limites ». Il s’agit des chaînes qui nous limitent. Qu’on continue avec le veau d’or puis avec la faute des explorateurs, il y a amplification de cette quête de confort par la trahison de la nature.

Le vote est une démarche de limitation de notre libre-arbitre. André Glucksman, dans les Maîtres-penseurs, prête ce dialogue à Adam et Eve :

« – Est-ce que tu m’aimes ?

– Ai-je le choix ? répondit-elle. »

Quand le vote est un choix par défaut, qu’il n’est pas en adhésion à celui pour qui on vote, il s’agit d’une diminution de sa propre souveraineté. Macron ou Le Pen, Trump ou Biden, ne sommes-nous pas dans des choix par défaut confortables ?

La presse ment. Elle ment par choix idéologique, conscient ou inconscient. Si le fait n’est pas vrai, cela pourrait l’être et, en final, cela est pareil. La Société évolue ainsi. La loi Gayssot ne punit pas seulement pour les actes mais pour leur intention. Quand Eric Zemmour est condamné pour avoir dit que les détenus des prisons sont des Etrangers, il n’est pas condamné pour des faits, puisqu’il ne rapporte que la vérité. Il est condamné pour une supposée arrière-pensée d’incitation à la haine. Notre société aseptisée est constituée de tabous.

Clarinette et pipeau sont les deux instruments pour piéger les consciences. Mais ça marche. Goethe, pour son Faust, s’inspire du joueur de flûte de Hamelin. La ville est envahie de rats. Lorsqu’un joueur de flûte dératiseur se présente, la municipalité est d’accord pour qu’il la débarrasse de ses rats. Les rats sont subjugués par sa mélodie et suivent le joueur de flûte jusqu’à la noyade. Mais il y a un prix à payer que les habitants refusent. Le prix sera alors plus lourd. Le joueur de flûte repart avec tous les enfants de la ville et ils disparaissent comme les rats.

La presse joue de la clarinette et du pipeau.

Lors d’une interview à MSNBC, Nancy Pelosi, de la chambre démocrate, dit que Donald Trump sera débusqué par des fumigènes, comme un rat, pour qu’il quitte la Maison Blanche. De gré ou de force, il devra accepter sa défaite.

De quoi est-il question ? Par trois fois, la presse a demandé au Président Trump s’il accepterait de partir s’il était battu aux prochaines élections. Par trois fois, il a refusé de répondre, du moins, directement.

Mais qui oserait poser une telle question à un autre président élu ou, d’ailleurs, à n’importe quel élu ?

La question est grossière, déplacée, ridicule, honteusement malhonnête. Doit-on se justifier de ne pas être le criminel psychopathe que l’on est accusé d’être ? Par principe de logique, la charge de la preuve appartient toujours à l’accusation.

Le Président Trump dit qu’il n’a pas à répondre à ces questions et s’y refuse. Alors la rumeur qu’il ne quitterait pas son poste est amplifiée.

Qui plus est, Donald Trump a bien des défauts. Nul n’est parfait. Mais quel imbécile pourrait croire réussir un tel coup d’Etat car il s’agirait bien d’un putsch.

Répondre à cette question revient, également, à accepter sa défaite dès à présent.

La vraie question est de savoir pourquoi les medias s’empressent d’agiter ce spectre du déni de démocratie.

 Depuis 10 jours, Trump remonte dans les sondages.

Il avait 15 points de retard sur Biden. Il n’en a plus que 8, au dernier sondage d’opinion foxnews du 20 juillet.

Depuis 10 jours, les Démocrates ne parlent plus que d’ingérence étrangère dans les élections. Ce sont eux qui mettent en cause la réalité démocratique pour refuser les résultats.

Il y a quelques jours, Biden mettait en garde la Russie contre des éventuelles ingérences. Il en serait informé.

Nous savons que Joe Biden est un menteur. Il prétendait, Sénateur, avoir été en prison lors d’un voyage officiel en Afrique du Sud.

Pour ce qui est de ces informations d’ingérences, c’est également un moyen de réfuter l’abandon des poursuites contre le Président, initiées par les travaux du Washington Post et du New York Times récompensés du Prix Pulitzer.

Pourtant, le New York Times sortait, il y a une quinzaine de jours une information selon laquelle les Russes payaient des primes aux Talibans quand ils tuaient des soldats américains, information de sources sûres selon le journal.

A ce moment, le groupe de campagne de Biden disait ne pas avoir d’information. Il faut dire que personne n’a pu corroborer l’affaire des primes russes.

Si le mensonge prend le dessus sur l’outil de propagande, il y a une raison.

Tom del Beccaro, un politologue américain, analyse que la vie politique s’est considérablement tendue ces dernières années aux Etats-Unis. Il parle d’une ère politique d’affrontement. Le terrain est idéologique et conflictuel.

Il y a encore quelques mois, Donald Trump était donné vainqueur des élections de 2020 principalement par ses excellents résultats économiques et en particulier au niveau de l’emploi.

Il y a eu la crise du covid-19. En réalité, cette crise n’aura pas d’incidence majeure sur les élections. Le débat est devenu totalement irrationnel plus qu’émotionnel. La réalité n’a plus d’importance alors mentir est devenu une arme qui ne porte pas à conséquence. Plus Biden mentira, plus il augmentera ses chances d’être élu.

Les électeurs se fichent du covid. Il ne sert que de faire-valoir pour Trump ou pour Biden.

Donald Trump ne s’est pas mis à porter un masque en rapport au risque covid et en exemple de la Nation à ce titre. Il le porte par esprit patriotique.

Compte tenu du cadre électoral fédéral des Etats-Unis, il est impossible de se fier aux sondages d’intentions de vote. Cela n’a aucun sens. Par contre, il y a des études de prédictions qui reposent sur les élections précédentes ajustées par les évolutions sociologiques. En l’occurrence, l’évolution est la radicalisation de l’affrontement entre les deux camps.

Les prédictions sont toutes extrêmes, c’est 90% de chances pour Trump ou 90% de chances pour Biden selon les instituts. Cela traduit également cette radicalité qui refuse tout compromis et toute logique.

Le déterminant de ces élections est la dispersion idéologique et le taux de participation qui en découle.

Le parti démocrate a pris un virage très à Gauche. Il est suiveur d’une rue qui entend influer sur les prochaines décisions.

La défaite de Clinton en 2016 était déjà une conséquence de la dispersion idéologique. Le Parti Démocrate reste construit sur des tendances qui vont jusqu’à violemment s’opposer. Bernie Sanders, en 2016, avait refusé de se « reporter » sur Clinton. L’abstention avait été très importante et avait bénéficié à Donald Trump.

Le phénomène est amplifié en 2020. La Gauche américaine s’est tellement radicalisée qu’elle est désunie.

Les féministes  (et LGBTQRdt) sont remonté.e.s contre Biden pour son affaire d’agression sexuelle (sans exclusif.v.e).

Les radicaux le sont pour ses affaires de corruption chinoises et ukrainiennes. Les centristes, qui restent attachés aux données factuelles, le sont pour le manque de charisme de Sleeping Joe l’affabulateur.

Joe Biden sera un choix par défaut pour l’électeur du Parti Démocrate. Il serait le choix de la raison.

Pour l’instant, le triomphe annoncé de Biden sous la victoire en chantant est surtout un chant incantatoire au son du pipeau et de la clarinette.

Côté Trumpette, la dispersion se concentre sur un dénommé Lincoln Project. Il s’agit d’un groupe qui se présente comme élitiste et composé d’anciens plus ou moins conseillers de George Bush. Ils communiquent sur les réseaux sociaux. Ils représentent l’ancien système sur lequel Trump a construit son image. Ils bénéficient de nombreux « followers » et de nombreux « likes » chez les Démocrates. Mais cela conforte la bipolarité idéologique irrationnelle. C’est parce qu’ils construisent leur critique du Président Trump sur des données factuelles qu’ils sont peu pertinents.

Il y aura 50% d’abstention comme toujours. L’erreur des politiques est toujours de sous-estimer l’abstention pour lui donner une valeur d’insouciance.

Le choix communautariste est naturellement toujours très important aux Etats-Unis. Il sera, cette année, encore plus porté par l’émotion. Il devrait y avoir d’énormes stupéfactions à l’image de cette femme Noire qu’on voit effacer de peinture noire le slogan  « Black Lives Matter » devant la tour Trump de New York, en criant « refound the Police ! »

Le vainqueur, entre Sleeping Joe et Machine Trump, sera celui qui arrivera à fédérer le plus de troupes derrière lui.

Donald Trump avait créé la surprise en devenant le 25ème POTUS. La surprise sera encore plus grande en novembre. Et cela ne devrait pourtant pas être une surprise.

La défaite de Biden en 2020 sera la défaite de la presse, elle-même prisonnière de l’idéologie. Acceptera-t-elle sa défaite ? Comme tout esclave qui s’imagine libre, la raison dictera sa réponse. C’est un paradoxe du vivant.

 

 

Par ©Gilles Falavigna

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Alex E. MERALI

Je reçois et lis Causeur, le Monde Juif, Europe -Israël et JForum et je le fais avec plaisir, car je les ressens propres et honnêtes. J’ai envoyé balader le figaro il y a pas mal de temps : à part l’admirable Rioufol, ils sont antisionnistes, anti-israéliens et antijuifs. En plus, ils censurent vos commentaires dès que vous intervenez à propos de l’islam ou des musulmans, ces gens réputés pour être merveilleux, pas vrai ? Du coup, sous réserve de ce que j’écris plus haut, je ressens, à l’encontre de tous les « journalistes », un incommensurable mépris, eux qui ont perdu tout honneur (ont-ils, ceux-là, jamais eu la moindre notion de ce qu’est l’honneur?) et toute crédibilité, une profonde animosité et une sensation de souillure à l’idée de vivre sur la même planète qu’eux. Je les considère aussi néfastes que ces juges, devenus rouges et dont les décisions ressemblent tant à des manifestes politiciens. Si l’on ajoute à cela les très grandes « franchise et honnêteté intellectuelle » des politiciens, il n’est pas erroné d’affirmer que la vie publique du citoyen est un combat permanent pour dire à toute cette pourriture (en latin, c’est bien sur un journal juif) : vade retro, satanas

Bonaparte

Trump sera réélu car il incarne l’Amérique profonde .

L’Amérique des cow boys qui dégainent dans les saloons comme au bon vieux temps .

Avigail

Que D’ fasse gagner Trump !!!!

Damran

Après l’ignoble massacre commis dans une synagogue de Pittsburgh, une infâme mélodie s’est faite entendre dans tous les médias : « Ce qui est arrivé est la faute de TRUMP » !!!
Nous avons même vu avec tristesse, des représentants de la synagogue martyrisée accuser TRUMP de ce qui était arrivé, et ils sont allés jusqu’à refuser sa présence parmi les endeuillés, ils ont manifesté bruyamment, puis ont affirmé qu’ils continueront à voter pour les « Démocrates ».
Les Juifs Américains n’ont pas encore pris la mesure de l’antisémitisme très violent qui sévit aux USA, ils n’ont pas encore compris que la gauche et l’extrême gauche américaines détestent de plus en plus, Israël et les Juifs, avec la complicité des « Démocrates » qui entretiennent un climat de guerre civile depuis qu’Hillary a perdu les élections.
Quelle tristesse de voir Jo Biden dit « Jo le Pédophile » atteint de la maladie d’Alzheimer, incapable de tenir des propos cohérents lors de ses interventions, menacer Israël au sujet des « colonies » et de se joindre aux extrémistes de tous bords pour tenter de grappiller des voix qui lui permettraient de battre TRUMP et de mettre en place un gouvernement de minables politicards sans envergure, menteurs, falsificateurs, manipulateurs, diffamateurs, traitres, antisémites.. de la trempe du calamiteux Obama, l’idole planétaire qui n’a rien réussi, mais son costume et son sourire suffisaient à ses idolâtres.
Les zexperts qui ne comprennent rien continuent à squatter les plateaux de télé et à bavasser sans cesse que Biden est en tête des sondages alors que ce sont les Grands Electeurs qui élisent le Président des USA.
Ainsi, lors de récentes élections en Alabama, Etat clé, Jeff Sessions le traitre qui a permis à Mueller d’engager une enquête qui a duré deux ans sans aboutir, s’est fait écraser par le candidat des « Républicains » qui avait le soutien de TRUMP, ce qu’aucun des zexperts professionnels en courants d’air, n’a rapporté, on se demande bien pourquoi.
Enfin, selon un spécialiste américain en sondages qui utilise des algorithmes spéciaux et qui avait annoncé la défaite d’Hillary et d’autres, TRUMP aurait 92% de chance de l’emporter, avec plus du double de voix de Grands Electeurs que Biden le sénile sans envergure.
Oui, les médias sont des menteurs, falsificateurs, manipulateurs et calomniateurs, dont le Washington Post, le New York Times et CNN sont les porte-voix de ce fascisme nouveau….