Trente-six localités ont été reprises à la secte islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria depuis le début de l’offensive de la coalition militaire régionale, alors que le gouvernement nigérian affirme « s’attendre à une défaite complète » des insurgés islamistes dans les prochaines semaines.
D’après le commandement militaire nigérian, ces victoires successives ont été réalisées en collaboration avec la force anti-terroriste régionale qui comprend le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Benin. L’alliance militaire entre ces cinq pays n’a eu de cesse, depuis le début de son opération, de gagner du terrain face au groupe rebelle terroriste.
Une dizaine de localités étaient tombées au début de l’année dans le giron de la force militaire régionale, dont Buni Yadi, cité nigériane située dans l’Etat de Borno au nord-est du pays. La ville avait fait la une de la presse il y a plus d’une année, lorsqu’une quarantaine d’étudiants y avaient été massacrés par les extrémistes qui s’en étaient ensuite emparés en août.
Mais les principales défaites de l’organisation d’Abubakar Shekau ont été comptabilisées depuis la fin février 2015. Trois localités ont été reprises en moins d’une semaine dans l’Etat de Borno, voisin de Yobe, et bastion historique de Boko Haram, qui s’était emparé au cours de l’année 2014 de pans entiers du nord-est du Nigeria.
D’après les spécialistes, les victoires successives de la coalition militaire régionale sur la mouvance djihadistes Boko Haram, sont principalement dues à la perte de vitesse de l’organisation terroriste. En coupant les lignes de ravitaillement des terroristes, les militaires de la coalition régionale ont ainsi réussi à affaiblir considérablement les rebelles islamistes. En riposte, le chef de Boko Haram a récemment publié une vidéo montrant son allégeance au groupe terroriste Etat Islamique, présent notamment en Syrie et en Irak.
Frédéric Powelton
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