Les problèmes politico-sécuritaires et le rôle de Mansour Abbas dans le processus décisionnel non plus à moins que nous n’atteignions une nouvelle escalade dans le sud, les relations entre la RAAM et le reste de la coalition seraient alors mises à rude épreuve.

La vraie chose qui fait que Naftali Bennett et ses amis ont de bonnes raisons de ne pas bien dormir la nuit est la covid-19. En tant que chef de l’opposition, qui n’a plus aucune responsabilité nationale et est libre de critiquer et d’attaquer Bennett, Netanyahu comprend bien sûr bien l’énorme potentiel politique caché dans la boîte de Pandore de la pandémie.

Après tout, il l’avait lui-même vécu lors des trois vagues précédentes de la Covid-19, lorsqu’il avait été attaqué par Bennett et Lapid pour la façon dont il avait géré la crise. Il n’y a pas de question politique qui puisse être un matériau plus parfait pour l’opposition, une campagne au potentiel infini.

Parce que le secret non dissimulé de la covid-19, auquel tous les gouvernements du monde sont exposés à un moment ou à un autre, est qu’il n’y a pas de solutions magiques, celles qui atteindront tous les objectifs et les voudront tous, avec zéro dommage. Bennett et sa bande étaient bien placés pour insulter Bibi, qu’ils nous fassent voir maintenant ce dont ils sont incapables. Alors que la quatrième vague est bien là, personne ne respecte les gestes barrière. Le confinement n’en parlons plus.

Tant que l’humanité sera exposée au virus et qu’il n’y aura pas de remède miracle ou de vaccin offrant une protection à 100 % contre chaque variante et souche, cela continuera d’être un choix entre l’économie ou la vie humaine. Ou la qualité de vie ou la vie elle-même. Un choix cruel à tous égards, qui a déjà coûté cher à de nombreux politiciens du monde entier.

Netanyahu a déjà joué dans ce film et a dû faire face à des décisions difficiles qu’aucun chef d’État ne souhaite pour lui-même. Mais Bibi a été le meilleurs dirigeant du monde en la matière. Et Israël a été prise en exemple dans le monde entier. Les israéliens ont su se montrer ingrats envers lui, et ont mis malgré eux à la tête du pays des hommes de pacotilles sans expérience. Il s’est maintenant écarté du pouvoir et a reçu tous les outils pour attaquer Bennett et son gouvernement, se moquant de lui, brandissant le même livre célèbre, tandis que l’auteur lui-même faisait face à une réalité complexe Delta Zen, répétant presque le début de la pandémie – et étant obligé de diriger le navire dans des conditions complexes et peu claires. .

Netanyahu savait tout cela lorsqu’il est monté à la tribune de la Knesset et a bombardé Bennett dans son discours « Trois médailles d’or pour trois échecs du gouvernement : politique, budgétaire et sanitaire ». Les arguments contre le budget ne sont pas trop difficiles à repousser en apparence, et le ministre des Finances Avigdor Lieberman, qui a enregistré une victoire significative pour lui-même cette semaine en adoptant le document économique le plus important du pays, a repoussé les attaques de l’opposition et a remporté un franc succès avec son plaidoyer.

Pour toute demande d’augmentation des impôts, d’augmentation des impôts fonciers ou d’élimination de l’agriculture bleue et blanche, Lieberman (ou le ministère des Finances) a publié sur les réseaux sociaux une explication détaillée de « pourquoi l’opposition induit le public en erreur et déforme d’après lui la réalité budgétaire . »

Les allégations concernant la faiblesse que Bennett et Lapid manifestent apparemment envers l’Iran ont également été éliminées par Bennett sans trop d’efforts. Lorsque le Premier ministre est venu prononcer un discours concluant le débat des 40 signatures en assemblée plénière de la Knesset, il semblait beaucoup plus confiant en lui-même que lors de ses premiers discours en tant que Premier ministre.

Bennett a également utilisé avec succès des armes testées et efficaces, lorsqu’il a répondu aux affirmations du « membre de la knesset Bibi Netanyahu », comme il le dit . Cette arme fonctionne toujours, même si le même « membre de la knesset Bibi Netanyahu » s’est occupé de la question iranienne pendant 12 ans jusqu’à il y a deux mois.

Le défaut de l’aéroport Ben Gourion

Contrairement aux problèmes politiques et économiques, la covid est une arme mortelle entre les mains de Netanyahu, et il semble que dans les semaines à venir, il l’utilisera également fréquemment en fonction de la situation de morbidité, et du nombre de  patients par jour. Beau parleur qu’avez-vous fait en quelques semaines ? »  Chaque mot ici est correct, et vous expliquerez au grand public que la souche Delta ne comprend pas la politique israélienne, et si Netanyahu avait continué à vivre à la rue Balfour et à diriger le gouvernement, le nouveau variant aurait peut-être généré les mêmes résultats .

Le cabinet Corona est divisé, confus et hésitant. Car la vérité est simple : lorsque vous devez prendre des décisions alors que les choses évolues et que les conditions sont changeantes, vous n’êtes pas à l’abri des erreurs et des doutes. Mais le Covid est mieux connu aujourd’hui qu’il y a 18 mois, et les erreurs sont moins pardonnables.

Quiconque attaque aujourd’hui Bennett et ses amis sur « le défaut de l’aéroport Ben Gourion » est invité à faire une recherche sur Google et à trouver les mêmes titres d’il y a seulement sept mois. Nul autre que l’auteur du livre « Comment vaincre une épidémie ». Mais il y a sept mois la connaissance du Covid n’était pas celle d’aujourd’hui.

La même covid, sur laquelle Benny Gantz a rompu sa promesse envers l’électorat et a donné plus de temps à Netanyahu en tant que Premier ministre, ce qui a sans cesse perturbé la fonction de ce gouvernement – est aujourd’hui un outil parfait pour Netanyahu pour dire des choses justes, pour prononcer des discours parfaits comme lui seul le sait – et surtout défier sans cesse la stabilité du gouvernement Bennett et les résonnances dans le public sont là. Il est peu probable que le gouvernement tombe dans le piège des discours Covid du chef de l’opposition, mais il subira certainement des coups sur son image d’amateurs incapables à gérer la situation. Promenez-vous à Jérusalem ou ailleurs. Le masque n’est plus porté. Dans les rues, les magasins, dans les hôtels et les restaurants, il n’y a aucune mesure d’hygiène respectée. Des serveurs sans masques, des buffets dans les hôtels, où n’importe qui de positifs peut contaminer des dizaines de personnes.

Les cotes et les sondages sont très peu flatteurs, n’intéressent que relativement Bennett. Contrairement à Netanyahu, qui a dirigé les élections chaque fois qu’il a décidé qu’il pouvait obtenir plus de sièges pour le Likoud et avoir un gouvernement plus confortable pour lui-même, Bennett est conscient de sa situation et fera tout, pour que ce gouvernement survive et perdure. Car il en va de sa propre survie politique à lui et à ses compères qui ont trahi leur électorat et le peuple juif, en mettant à la tête de la Knesset un député arabe.

Quiconque a rencontré Bennett ces derniers jours indique que le Premier ministre sourit  peu et semble stressé et préoccupé. Il semble que sa première visite politique à la Maison Blanche, prévue pour la fin du mois et censée être un spectacle politique impressionnant (car les Américains savent se faire des câlins en cas de besoin, et Biden a toutes les raisons du monde de donner Naftali Bennett un bon câlin lui qui a tout fait pour se débarrasser de Bibi) – ne le rend pas très heureux pour le moment.

Les principaux conseillers de Bennett, le chef du Conseil de sécurité nationale, Eyal Hulta, et le conseiller politique, Shimrit Meir, sont à Washington cette semaine pour des réunions avec des responsables gouvernementaux de haut niveau au milieu des préparatifs de la visite. Des sources proches indiquent que même sur ce sujet la covid engendre ses propres changements. Dans l’organisation de la  visite, ainsi que pour les dates. Mais avant que cela ne se produise, Bennett a beaucoup de choses à faire à la maison, et plus important encore – Que faire avec la quatrième vague de covid plus dure que les précédentes.

En termes épidémiques, deux ou trois semaines avant l’important voyage politique sont une éternité. Le nombre de patients dans un état critique continue d’augmenter, et on ne sait pas quelle sera la situation dans les hôpitaux à la fin du mois.

La renaissance de Bibi

Contrairement à Bennett, Netanyahu rayonne partout d’optimisme et d’excès d’énergie. Soudain, il commence à tomber amoureux du rôle de chef de l’opposition qui a tant essayé de fuir. Les personnes qui lui ont rendu visite dans son nouveau bureau (qui, soit dit en passant, est adjacent au bureau parlementaire d’Avigdor Lieberman) rapportent que Netanyahu connaît une renaissance. Il y a tout juste un mois, il semblait vivre sur du temps emprunté, et le temps lui était compté.

Nir Barkat a informé tous les journalistes disposés à le rencontrer pour leur signaler que sa campagne était à la hausse et que le grand moment approchait. Yuli Edelstein a à peine caché ses conversations privées dans lesquelles il parlait de la nécessité d’apporter des changements au Likoud. C’est-à-dire élire un nouveau chef sans restriction qui peut former un gouvernement de droite dans quelques mois.

La covid, comme mentionné, est de retour, Bennett est en train de sombré dans son  leadership complexe et Netanyahu est florissant. La décision actuellement recherchée par son parti est d’empêcher les séparatistes du Likud de retourner dans leur foyer politique abandonné pendant huit ans. Ce serait une réponse appropriée à Gideon Saar, pour qu’il  se retire de la vie politique, lui qui promeut la loi cherchant à empêcher Netanyahu de revenir au pouvoir.

JForum – Maariv modifié